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Comment l?Alg?rie peut s?en inspirer ?
D?collage ?conomique sud-cor?en


L'industrie, ce cheval de batail de Park…
Dès la fin du premier plan quinquennal, il était «clairement» visible que l'économie du pays était devenue plus forte qu'elle ne l'a jamais été auparavant. Les Sud-coréens pouvaient, réellement, être rassurés : leurs gouvernants étaient, bel et bien, sur la «bonne voie».
Enhardi par toutes les capacités acquises par l'émergente industrie nationale, durant le «très réussi» premier plan quinquennal ; Park décide, pour le second plan (1967-1971), de faire avancer le pays encore plus dans le processus d'apprentissage technologique et industriel. Il ciblera, alors, des technologies «un peu plus complexes», comme la production de médicaments, l'industrie du ciment, les engrais chimiques, les sous-produits du pétrole, l'électronique grand public, etc. (et… là aussi, nous devons insister sur le fait que les Sud-coréens ne vont pas se contenter d'acquérir les équipements liés à ces industries pour rester, par la suite, «paisiblement» dépendants de l'apport technologique étranger, durant des décennies !... Non ! Les consignes du gouvernement étaient très strictes, là-dessus : il fallait, très vite, «tout mettre en œuvre» pour maîtriser ces industries, assimiler leurs technologies et devenir – en peu de temps – des fournisseurs à d'autres !).
Dans le troisième plan quinquennal (1972–1976) Park lancera, vigoureusement, le pays vers les industries d'amont : pétrochimie, aciérie, construction navale, construction automobile, machines et biens d'équipement, etc. Les projets technologiques de ce plan seront une véritable gageure pour les Sud-coréens de l'époque. Les obstacles que craignaient, alors, les élites industrielles du pays – et qui vont ,effectivement, être rencontrés – étaient colossaux !! Mais…ces obstacles ne pouvaient qu'être brillamment surmontés ! Pourquoi ? Parce que derrière ces industriels Sud-coréens il y avait, «toujours», l'inébranlable Park, que «rien» - absolument rien - n'arrêtait ! Globalement, les résultats obtenus à la fin de ce troisième plan défiaient toutes les prévisions «raisonnables» ! Le monde développé allait commencer à regarder, avec un peu moins de «légèreté» et un peu plus de «méfiance», ce curieux phénomène sud-coréen !… Quel phénomène, dira notre lecteur ! Eh bien celui-ci : en 1972, Park commençait, «à peine», à s'occuper de la création d'une puissante industrie de construction navale en Corée du Sud ; à sa mort, sept ans plus tard, se trouvait, à Ulsan, le plus grand chantier naval du…monde ! Voilà le «fameux» phénomène sud-coréen, que les plus renommés experts internationaux mettront deux décennies à «étudier» et à «essayer» d'expliquer (comme quoi, il suffit, parfois, qu'un dirigeant ait un minimum de bon sens et de courage pour «déboussoler» les meilleurs experts économistes du monde !! à bon entendeur…).
Continuant, «hardiment», sur sa lancée, la Corée du Sud finira par occuper «glorieusement», à la fin des années 1990, le deuxième rang mondial pour la construction navale, le troisième pour l'électronique grand public, le cinquième pour l'automobile, le sixième pour la sidérurgie ; et ce pays sera le douzième importateur et exportateur de la planète ! La Corée du Sud sera ainsi devenue, en à peine trois décennies, une véritable puissance économique mondiale ; et elle aura alors réalisé l'une des croissances les plus accélérées, et les plus spectaculaires au monde. En, à peine, vingt cinq ans, le revenu par habitant – qui était, en 1960, au niveau de celui du Cameroun et du Sénégal – est passé de 87 $ à 10076 $ !! Et le produit national brut (PNB) s'est haussé de 2,3 à 451 milliards de dollars !!!!
Les Chaebols sous Park
Pendant la période de décollage économique, Park s'est appuyé «exclusivement» sur les industriels de son pays. Certains vont, par la suite, constituer les fameux Chaebols, qui ont profondément marqué l'histoire économique sud-coréenne. Parmi ces Chaebols, il y a Chung (fondateur de Hyundai) et Lee (fondateur de Samsung).
L'histoire de l'industriel, Chung, est très instructive. Le jeune Chung Ju Yung arrive à Séoul, adolescent, il travaille alors comme garçon de courses, pour une rizerie. En 1940, il achète un atelier de réparations automatiques et, avec le temps, il se révélera l'un des meilleurs entrepreneurs du pays. Dans les années 1960, Chung s'engage à reconstruire un pont, au-dessus du fleuve de Han, qui traverse Séoul. Le président Park est, alors, impressionné par sa compétence et son patriotisme. Chung partageait, visiblement, les mêmes valeurs et les mêmes ambitions que Park Chung Hee ; et une relation personnelle étroite va alors relier, au cours des années, le président sud-coréen et le talentueux industriel du pays (…remarquez selon quels critères Park choisissait ses hommes proches, et…l'on s'étonne, après cela, qu'il ait brillamment réussi !). Lorsque Park décide qu'il était temps que la Corée du Sud se lance à la conquête du marché mondial des navires à grand tonnage, il choisit…Chung pour créer une compagnie de construction navale ! Comment Park pouvait-il faire un tel choix alors que Chung n'avait, pratiquement, pas d'expérience dans la fabrication des navires ; en plus, dans toute la Corée de l'époque, aucun constructeur de bateau n'en avait construit un de plus 10 000 tonnes ! Et il était demandé à Chung, le novice, de construire un pétrolier de 260 000 tonnes ! Pour beaucoup, à l'époque, Park, cette fois-ci, était en train d'aller un peu trop loin, et même l'association coréenne de construction navale va clairement indiquer – à qui voulait l'entendre – que ce projet était tout simplement impossible! Mais…le singulier Park connaissait, visiblement, bien ses hommes, il savait que Chung était un «réalisateur», comme il en existe peu, dans l'histoire de son pays ; son ami proche, Chung, n'était pas un «arriviste», sans talent et sans compétence – catégorie que l'on retrouve, abondamment, dans les hauteurs lorsque la qualité de la gouvernance est à son plus bas niveau – Non ! Chung était un grand, parmi les grands et Park savait, très bien, que ce «grand» ne va pas lésiner sur les moyens, ni les efforts, qu'il ne va s'appesantir sur les difficultés et qu'il ne va pas, non plus, tourner en rond en ressassant, inlassablement, les obstacles en vue. Et…il avait apparemment raison ! Car, au moment où les «craintifs», sans grande envergure, annonçaient l'impossibilité de ce projet qui, selon eux, allait certainement faire la ruine de cet industriel ; que faisait le concerné ? Eh bien, il commençait déjà à taper à toutes les portes, pour obtenir un prêt de 60 millions de dollars, et…commencer le travail ! (…les voilà, les grands hommes d'action, qui forcent l'admiration!). La construction des bateaux commencera alors que le chantier naval, lui-même, était encore en construction ! En 1973, Chung achève, glorieusement, la fabrication de ces deux grands pétroliers ! Et quelle fierté, alors, pour sa nation ! (…Nous, nous avons, malheureusement, une bien différente et bien «bizarre» notion de la fierté nationale ! Et… c'est en achetant, avec l'argent de «richesses souterraines fortuites», ce que d'autres fabriquent à force de réflexion, de sueur et de persévérance, que nous sommes fiers ! Et nous lisons, alors, dans nos journaux, ces phrases ahurissantes, de quelque uns de nos ministres «Nous nous sommes dotés de … et nous pouvons dire que notre pays est maintenant au Top de la technologie dans le domaine!» Sans commentaire, bien évidemment !)
L'histoire de Lee, et de son chef-d'œuvre, Samsung, est, elle aussi, bien riche en leçons. L'épopée «glorieuse» d'un «raffineur de sucre», appartenant à un petit pays sous-développé, qui devint un leader, mondial, des puces à mémoire et des semi-conducteurs haut de gamme, n'est autre que l'histoire de… Samsung!
Dans le début des années 1960, Samsung pénétrait, timidement, le marché de l'électronique grand public. Elle assemblait les dispositifs électroniques discrets, en ayant pour seul atout une main-d'œuvre bon marché. Toutes les pièces étaient importées et le produit, résultant de l'assemblage, était, pour une bonne part, réexporté.
Est-ce que ces Sud-coréens vont se contenter de cela ? Non, pas…sous Park Chung Hee ! Parallèlement, donc, à cet assemblage, tout «bébête», les ingénieurs et techniciens ainsi que les équipes de «R&D» – fortement mobilisées par le gouvernement de Park – travaillaient, inlassablement, au démantèlement de ces dispositifs pour procéder au «reverse engineering»! (…durant les vingt glorieuses, c'était cela, la principale mission, dont étaient chargées les équipes de «R&D» sud-coréennes !! Et…bien sûr, ce que nous avançons là est loin d'être «politiquement correct», et nous nous attendons à une forte «indignation» de la part de certains professionnels de la recherche scientifique. Mais…sur certaines questions comme, celle-ci, nous devons toujours avoir pour unique souci d'assurer les intérêts de notre pays, et non de «faire bonne figure» devant les organismes scientifiques internationaux ! D'ailleurs, si «faire bonne figure» était, réellement, efficace et rentable, nous serions, en ce moment, dans les premières places mondiales en R&D, et non dans les dernières !).
En 1977, Samsung décide de pénétrer le marché des téléviseurs en couleur. Que fait-elle, alors ? Elle mobilise ses ingénieurs, ainsi que les équipes de «R&D», pour…le «démantèlement» des récepteurs de télévision en couleur produits aux Etats-Unis, en Europe ou au Japon !! Au bout de trois années, Samsung entrera ainsi, de plein pied, dans la production des récepteurs de télévision en couleur ! Procédant de la même manière, Samsung met au point la fabrication des magnétoscopes, en 1979, et…en 1980, elle fera partie des plus importants fabricants de fours à micro-ondes !
En 1982, Samsung – forte de toutes ces expériences – décide d'entrer dans l'industrie électronique de pointe. Elle crée, alors, un «laboratoire de recherche» sur les DRAM (Dynamic Random Access Memory). Mais, quand elle essaie d'obtenir une licence pour fabriquer les DRAM 64K, sa demande est rejetée par les principaux constructeurs mondiaux : Texas Instruments, Motorola, NEC, etc. Que fait, alors, Samsung ? Eh bien, elle va identifier de petites firmes américaines, en difficultés, prêtes à vendre leur licence des technologies DRAM 64K (comme Micron Technology et Zyrex), et elle va y envoyer ses ingénieurs sud-coréens pour assurer l'apprentissage, et le transfert de technologies ! Début 1984, Samsung réussit à développer un échantillon opérationnel de la DRAM 64K ! Et c'est, ainsi, qu'elle va pénétrer le «très fermé» marché mondial des DRAM.
A force d'acharnement, les exploits de Samsung vont, alors, s'enchaîner : les DRAM 256K, fin 1984, les DRAM 1M, fin 1986, les DRAM 64M, en 1992, et les DRAM 256M en 1994 (là, elle sera même la première, au niveau mondial, à produire ces DRAM 256M!!!...).
Au milieu des années 1990, Samsung deviendra le plus grand producteur mondial de puces à mémoire et le septième, parmi tous les producteurs de semi-conducteurs.
En 2005, ce géant sud-coréen exportera à, lui seul, 46 milliards de dollars. Ce premier groupe industriel coréen emploie plus de 150 000 personnes, et a un chiffre d'affaires qui s'élève à plusieurs dizaines de milliards de dollars !
(A suivre)
Dr Dokhane Nahed
Maître de conférence, enseignante
à l'Université de Boumerdès


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