Notons que cette session porte sur «les technologies de l'information et de la communication en Afrique : défis et perspectives pour le développement». Des questions déterminantes pour l'avenir du continent africain et plus particulièrement des régions confrontées aux problèmes de conflits et d'insécurité, entre autres, le Darfour, la Somalie, les développements survenus en Guinée ainsi qu'à Madagascar, occupent l'agenda de la rencontre d'Addis-Abeba ainsi que celui des rencontres bilatérales entre les chefs d'Etat africains. Pour le président de la République la transformation du comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargé de la mise en œuvre du Nepad en comité d'orientation en tant que sous–comité de l'UA «traduit la volonté partagée au plus haut niveau en faveur de la nouvelle vision du Nepad pour le développement durable de l'Afrique». C'est dans le cadre de la tenue, hier, du 22e sommet sur l'intégration du Nepad dans les structures de l'UA, que le chef d'Etat, comptant parmi les initiateurs de cette structure, a tenu ces propos. Formulant plus loin dans son allocution l'espoir que l'intégration du Nepad au structures de l'UA «conférera davantage d'efficacité tant à l'UA qu'à l'agence de coopération et de planification dans la prise en charge coordonnée des activités et programmes visant à promouvoir le développement de notre continent». S'agissant de la définition du mandat de l'agence découlant de cette intégration, pour le président Bouteflika ceci «doit permettre la délimitation de son champ d'intervention et d'éviter tout chevauchement de compétences avec les autres instances de l'UA». Des orientations et des propositions ont été soumises à l'assistance lors de son allocution, après la présentation du rapport sur le processus d'intégration du Nepad au sein de l'UA. Le chef de l'Etat, à ce propos, a exprimé sa satisfaction quant au contenu tout en estimant que «les conditions nécessaires sont désormais réunies pour nous permettre de recommander à la conférence de l'UA de consacrer le parachèvement du processus d'intégration». S'agissant du financement du Nepad et de son agence , M. Bouteflika a indiqué que «ceci est crucial», d'autant qu'il doit répondre à la triple exigence de leadership d'appropriation et de partenariat qui, souligne-t-il, «fondent l'approche novatrice». Suite à quoi, le chef de l'Etat soutient que «l'allocation de ressources dans le cadre du budget ordinaire de l'UA pour le fonctionnement de l'agence de coopération et de planification est fondamentale». Il ajoute en recommandant à ses pairs qu'«il nous incombe alors d'œuvrer à la mobilisation de ressources financières adéquates, prévisibles et soutenues». S'agissant des partenaires de l'Afrique, dont son développement leur incombe tout autant, à l'exemple du G8, le Chef de l'Etat leur a lancé un appel en vue d'«honorer pleinement leur engagement» et ce, pour «accompagner la mise en œuvre du Nepad en tant que programme économique et social de l'UA». Il est à noter que pour le secrétaire général du Nepad, Ibrahim Assen Mayaki, le processus d'intégration «a déjà franchi l'étape de l'harmonisation» sur le plan technique et de management et qu'«il sera parachevé avec la création de l'agence de planification et de coordination». M. Mayaki a souligné que cette nouvelle agence, dont le projet sera soumis lors du 14e sommet de l'UA, aura en charge la mise en œuvre de plus de 80 projets dont une quarantaine disposent de financements bancaires. Notons que le comité stratégique du NEPAD est composé de vingt chefs d'Etat et de gouvernement à raison de quatre chefs d'Etat pour chacune des cinq régions du continent africain.