Ces projets, d'un montant moyen de 46 millions de dinars, contre 142 millions en 2008, «représentent plus du quart, soit 28% des projets déclarés durant toute la période 2002-2009», a précisé l'ANDI. Le volume d'investissement de l'Agence a diminué de 38%, passant de 2 402 milliards de dinars en 2008 à 908 milliards en 2009. Cette baisse s'explique par «la prépondérance des petits projets par rapport à 2008», a encore souligné l'Agence dans son rapport. En matière de financement, les fonds propres mobilisés par les promoteurs, constitués principalement d'apports en numéraire, s'élèvent à 477 milliards de dinars (soit 52,59%), contre 430 milliards de besoins en financement bancaires. Les projets d'investissement inscrits l'année écoulée devraient créer 156 000 postes d'emploi, contre 197 000 en 2008, soit une baisse de l'ordre de 21%, selon l'Agence, qui indique que le coût de la création d'emploi s'établit à 172 000 DA en 2009. «L'engouement» des investisseurs s'explique principalement par les améliorations qu'a connu, ces dernières années, l'environnement des affaires en Algérie et par les retombées des plans de relance économique en termes d'opportunités d'investissement, notamment dans les domaines du BTPH, des transports de marchandises et des matériaux de construction, a souligné le directeur général de l'Agence, Abdelkrim Mansouri. Les projets des transports occupent le premier rang avec 65,34% des investissements, suivis par le BTPH (19,58%) et les services (10,23%), alors que les industries et la santé ne représentent que 0,34% chacun, l'agriculture et le tourisme représentant 0,32%, détaille encore l'ANDI. Concernant les montants affectés par secteur d'activité, les transports se classent en tête avec 36,62%, suivis du BTPH (25,92%), les industries (14,27%), le tourisme (11,61%) et enfin les services (10,77%). Les secteurs les moins nantis sont la santé (0,43%) et l'agriculture (0,38%), indique l'Agence, relevant un «repositionnement favorable» pour les industries et le tourisme, même s'ils ont enregistré relativement peu de projets par rapport aux services. Par contre, les industries des cuirs et textiles sont en pleine «déprime», subissant «de plein fouet les effets de la concurrence déloyale et des importations massives». Malgré cela, elles continuent à faire face à cette situation, a fait savoir l'Agence. La répartition régionale des investissements montre que le Nord et le Centre concentrent l'essentiel en captant près de 9 603 projets. On note 2 556 projets à l'est et 2 523 projets à l'ouest. Les deux régions réunies représentent physiquement la moitié des projets recensés au Centre. Cependant, les affectations financières à ces projets sont plus importantes à l'ouest qu'à l'est, ainsi que les postes d'emploi créés qui sont plus élevés à l'ouest. Les Sud-Est et les Hauts-Plateaux affichent le même poids en termes de projets, soit respectivement 1 806 et 1 717 projets enregistrés. Les régions Hauts-Plateaux-centre et Hauts-Plateaux-ouest se démarquent nettement du reste avec seulement 696 et 460 projets recensés, alors que le Sud-Ouest et le Grand Sud ont enregistré respectivement 294 et 74 projets. Analysant le bilan de l'année 2009, M. Mansouri a relevé «une évolution positive de tous les paramètres de grandeur par rapport à l'année précédente», ajoutant que «cette évolution est essentiellement le fait de l'investissement local». En ce qui concerne les investissements directs étrangers (IDE), seulement 4 projets ont été enregistrés en 2009, contre 102 projets en 2008. Selon les explications de M. Mansouri, ce recul s'explique par «les nouvelles mesures prises par l'Algérie en matière d'entrée des capitaux étrangers à la faveur des dispositions de la LFC 2009 et la crise financière internationale». Par ailleurs, il y a lieu de signaler que plusieurs promoteurs étrangers continuent à manifester leur désir d'investir en Algérie et sollicitent les services de l'Agence pour s'imprégner des nouvelles conditions d'implantation en Algérie, a-t-il déclaré. Il estime, en outre, que la situation des investissements par activité concorde parfaitement avec les grands chantiers lancés dans le cadre des plans de relance de l'économie (logements, autoroute Est-Ouest, rails, infrastructures publiques, etc.). Mais, selon lui, les IDE reculent et suivent la courbe baissière enregistrée à l'échelle mondiale, -39% en Europe et -36% en Afrique pour 2009, compte tenu des effets logiques de la crise financière internationale et de la récession économique mondiale. Pour 2010, il s'agit, pour le directeur général de l'ANDI, de poursuivre les efforts déjà déployés et mettre à profit cette conjoncture pour inscrire dans la durée les mécanismes nécessaires pour accompagner l'investissement et améliorer davantage le climat pour les investisseurs en Algérie. A cet effet, il est question également de raccourcir les délais des procédures en mettant en synergie tous les acteurs y compris la communauté des hommes d'affaires nationale et étrangère, selon M. Mansouri. Aussi, la création des pôles d'excellence, la facilitation de l'accès au foncier et au crédit permettront certainement de concrétiser ces projets, et inciter l'investissement dans un pays qui présente toutes les conditions d'attractivité afin de réduire sa facture des importations, favoriser l'exportation hors hydrocarbures et améliorer sa balance des paiements, a-t-il tenu à souligner.