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La problématique de la bonne gouvernance et l'efficacité des institutions en Afrique (VI)
Finances
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 02 - 2010

Approfondissement de la réforme globale , régionalisation économique et institutions de cohésion sociale .
a- approfondir la réforme globale
Les changements économiques survenus depuis quelques années au niveau du continent Afrique ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d'ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui même en devenir. La pleine réussite de cette entreprise qui dépasse largement le cadre strictement technique, restera tributaire largement d'un certain nombre de conditions, d'où l'importance de définir certains axes directeurs suivants largement développés dans la contribution :
- une redéfinition du nouveau rôle de l'Etat dans le développement économique et social et d'une manière claire le droit de propriété, donc les relations entre l'Etat et le marché qui doivent procéder à une démarche pragmatique par une définition des règles incitatives ;
-la production d'une culture politique participative ; -une communication institutionnelle efficiente ; -l'élaboration d'un nouveau consensus politique permettant de dégager une majorité significative dans le corps social en faveur des réformes. Il s'agit là d'une entreprise d'envergure consistant principalement à :- réorganiser le champ de l'information et de la communication pour plus de concurrence car l'information en ce XXIe siècle n'est plus le quatrième pouvoir mais le cœur du pouvoir même ; - réorganiser le mouvement syndical et associatif dont la promotion de la femme, signe de la vitalité de toute société. -la réforme de la justice par l'application et l'adaptation du droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international, -adapter le système éducatif, centre d'élaboration et de diffusion de la culture et de l'idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays ; la révision du foncier dans l'agriculture et une nouvelle politique de gestion de l'eau, cet or bleu qui risque de faire l'objet de guerres fratricides durant le XXIe siècle et concernant d'ailleurs tous les continents mais particulièrement l'Afrique (le cas des eaux du Nil qui traverse plusieurs territoires pour l'Afrique est à méditer).
-La réforme du système financier qui est un préalable essentiel à la relance de l'investissement privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d'importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l'ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente.
Elle est considérée, à juste titre, comme l'indice le plus probant de la volonté politique des Etats d'ouvrir ou non l'économie nationale à la libre entreprise.
b-régionalisation économique et institutions de cohésion sociale
D'une manière, la réussite des réformes institutionnelles et l'optimalisation impliquent plus de décentralisation à ne pas confondre avec déconcentration qui renforce la bureaucratisation, et comme les réformes sont douloureuses ayant un coût de nouvelles formes de gestion des stratégies sociales, pour plus de cohésion sociales. Premier aspect, la vision centralisatrice jacobine annihile les créativités locales et la régionalisation économique, à ne pas confondre avec le régionalisme qui fait jouer les relations tribales, est une voie salutaire pour bon nombre de pays d'Afrique, évitant l'autoritarisme d'en haut de peu d'efficacité tant économique que sociale impliquant des institutions appropriées. Une réorganisation du pouvoir local dont la base est la commune, pour une société plus participative et citoyenne s'impose, réorganisation fonction de la revalorisation de la ressource humaine, renvoyant à l'urgence de la révision du statut de la fonction publique. Les collectivités locales doivent se préparer à une mutation radicale devant faire passer du stade de collectivités locales providences à celui de collectivités entreprises responsables de l'aménagement du développement et du marketing de leur territoire. C'est pourquoi la fonction du gouverneur ou de wali-dont le rôle essentiel est celui d'animation et de coordination des communes, ne doit plus répondre aux critères actuels où l'administratif prime, mais à des hommes managers d'un niveau intellectuel élevé et d'une haute moralité si l'on veut éviter une bureaucratisation locale plus néfaste que la centrale. Cette mutation soulève la question des moyens et surtout de leur optimisation.
La réforme de la fiscalité locale devra prendre en charge les ressources propres dont doivent disposer les communes, ainsi que les péréquations qui permettront d'aider les moins favorisées d'entre-elles. Le développement local doit être placé au cœur des préoccupations tant de l'ensemble des départements ministériels, des gouverneurs, walis, des élus, des syndicats que de la société civile. Pour répondre à cet enjeu majeur, on doit miser sur la valorisation du territoire et l'organisation du développement autour d'espaces équilibrés et solidaires (éco- pôles qui regrouperaient universités- centres de recherche-entreprises- chambres de commerce-administrations) tenant compte de l'urgence d'une urbanisation maîtrisée (actuellement anarchique avec des coûts directs et indirects faramineux) et de la protection de l'environnement et du cadre de vie qui se dégradent de jour en jour. Pour le second point, il y a urgence de la mise en place de nouveaux mécanismes de régulations sociales devant revoir la gestion des caisses de retraite et de la sécurité sociale, les subventions ciblées devant dorénavant être budgétisées non plus au niveau des entreprises mais sur le budget de l'Etat.L'avenir est dans une plus grande flexibilité de la force de travail reposant sur une formation permanente et notamment dans les gisements importants d'emplois sur les activités de services, des emplois de proximité, ce qui impliquera le développement important dans les années à venir des services marchands, rendus nécessaires par l'élévation du niveau de qualification. C'est dans ce cadre qu'il y a lieu de distinguer plusieurs formes de protection. Outre toutes les entités religieuses d'assistance qui dans les sociétés traditionnelles jouent un role souvent important, fondamentalemen, nous avons quatre institutions qui jouent un rôle décisif dans la couverture des risques de l'existence, et ceci d'une manière à la fois concurrente, complémentaire et solidaire: la famille et la tribu, l'entreprise, les marchés et l'Etat.
- Premièrement, la famille et la tribu peuvent être considérées, d'un point de vue économique, comme une «petite société d'assurance », où l'on mutualise les risques. Encore que la contraction de la famille élargie, le développement de l'instabilité familiale, l'éclatement des tribus pour des raisons de mutations sociologiques et économiques surtout avec l'exode et le taux d'urbanisation en Afrique ont en quelque sorte appelé de nouvelles formes d'interventions de l'Etat, qui avec des moyens financiers limités a accentué le divorce Etat/citoyens..
-Deuxièmement, l'entreprise est appelée à l'avenir en Afrique à jouer le rôle de facteur de gestion des risques de l'existence. Cette question du partage des risques ouvre le débat concernant le développement d'un nouveau capitalisme en Afrique fondé à la fois sur l'efficacité et sur l'équité
-Le troisième, acteur historique de la protection sociale : les marchés. .. L'épargne, l'assurance et la prévoyance ont été posées dès le début du XIXe siècle comme le principal moyen de se protéger contre les risques de l'existence. Enfin, entre ces ensembles d'institutions famille-tribus -entreprise- marchés, intervient l'Etat dont la fonction a largement évolué en tant qu'institution et ce en matière de protection sociale comme employeur. Et pour aménager le statut des fonctionnaires et avec l'institution de la Sécurité sociale, il fait d'elle l'une de ses fonctions fondamentales.
(A suivre)


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