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De tempels à Kagame
La philosophie africaine depuis les origines
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 06 - 2010

Kagame, homme de religion, rwandais insiste sur le fait que la philosophie bantu, appelée ethnophilosophie, ne se démarque nullement des autres par les idées, le jugement, le raisonnement.
Nous avons dit précédemment que sur le plan du contenu des textes populaires africains porteurs e la pensée bantu, les analyses de Kagame nous éclairent désormais sur la différence entre le concept aristotelicien de substance et les concepts équivalents de l'Afrique profonde. La lecture de Kagame ne peut alors que balayer tous les préjugés ethno centriques alimentés par tempels qui par son discours équivoque a tenté de réhabiliter la problématique du Noir, même en allant en contradiction flagrante avec la pratique philosophique des Européens qui se résume par une pensée responsable, un effort théorique du sujet individuel, l'exclusion de tout ce qui peut réduire la philosophie à un systême de pensée collectif.
Pour mieux cerner la problématique, une diversité de sourcesCe n'est malheureusement pas encore le cas. Néanmoins, des voix se sont élevées pour dire : «halte à la tromperie !», l'objectif ayant été d'étouffer dans l'œuf toute créativité de l'Africain. Une rélecture du patrimoine écrit, avec un regard objectif, s'avère essentiel pour faire prendre conscience à cette philosophie de son autonomie, de sa fonction possible dans cette Afrique à réhabiliter.
Kagame aussi a manqué de méthodologie, bien qu'il ait fait œuvre utile. Il aurait dû fonder ses propos sur des textes philosophiques de sages africains, transcrire leurs paroles, pour mieux convaincre, aider à mieux interpréter des discours philosophiques universellement accessibles. Ce que fait l'éthonologue Marcel Griaule dans Dieu d'eau, entretiens avec Ogotemmeli d du chêne, 1948 entre dans cette perspective.
Pour sortir du mythe idéologie : «celui d'une philosophie collective des africains, nouvelle version, simplement réeavaluée de la mentalité primitive de Levy-Bruhl», il faut apporter des preuves aux yeux du monde que l'ontologie bantoue n'est pas immanente aux langues bantoues inférant cette ontologie des structures grammaticales du kinyarwanda. Il faut aussi apporter la preuve que cette philosophie a été réellement enseignée à un moment donné sans avoir été cooriginaire de cette ou des langues bantoues, et qu'elle en a été une étape. Donc, l'élimination du mythe réducteur s'avère nécessaire pour libérer l'horizon conceptuel pour un véritable discours théorique. Tel est le rôle des Africains d'aujourd'hui, qu'ils soient de formation scientifique ou philosophique, ou politique dans un cadre anti impérialiste.
Libérer l discours d'un mythe non africain
Les travaux de Kagame comme ceux des éthnophilosophes occidentaux n'ont pas réussi à se débarrasser du mythe idéologique d'origine non africaine. D'autres philosophes, qui se sont attelés à la même tâche, sont restés prisonniers de ce mythe, malgré la rigueur et l'intensité de leur engagement dans leurs recherches. Donc, la reconnaissance de cette différence africaine se fait attendre. L'Européen ne demande pas mieux pour garder ses privilèges en continuant à se démarquer de ses colonisés ou excolonisés. Mais, par volonté de se repentir, il tente de valoriser cette différence. La mentalité primitive se transformant en philosophie primitive en est une preuve, dans la conscience mystifiée ou mystificatrice du maître.
Désormais, le dialogue, et la solidarité sont devenus possibles. La victoire se déclare complice du bourreau à un moment ou a un autre de l'histoire ou de l'univers artificiel du mensonge. Cela veut dire que cette philosophie africaine vue du côté européen est conçue pour un public européen. Il en est de même du discours des éthnophilosophes africains, considéré non pas construit pour exprimer la contestation africaine, mais pour être destiné aux Occidentaux.
Pourtant, l'éthnophilosophe africain s'est fait le porte-parole de l'Afrique globale face à l'Europe globale dans un rendez-vous imaginaire du donner et du recevoir. Le particularisme africaniste, solidaire d'un universalisme abstrait s'inscrit dans l'engagement dans un dialogue mythique avec ses homologues européens. Il n'y a rien d'étonnant que cette littérature africaine soit connue hors d'Afrique, mais que le discours théorique soit désormais la faveur de l'intérêt africain, pour permettre un mouvement scientifique en Afrique et relancer la recherche, la discussion et une écriture de l'histoire de la philosophie dans une perspective pluraliste aidant à une meilleure appréciation de tous.


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