, Vingt partis politiques guinéens - sur les 24 engagés dans l'élection présidentielle de dimanche - ont lancé tout au long de la journée de mardi des accusations de «fraudes», que la Commission nationale électorale indépendante (Céni) a qualifiées de «totalement infondées». Selon le code électoral guinéen, la Céni doit proclamer les premiers résultats provisoires dans les 72 heures suivant le scrutin, soit avant mercredi 18h (locales et GMT). La communauté internationale avait salué l'atmosphère de paix et de sérénité qui avait prévalu, dimanche, pour la première élection libre de l'histoire de la Guinée, après 52 ans de dictatures. Mais, depuis lundi, les favoris, puis les plus petits partis, ont surenchéri pour dénoncer «fraudes» et «irrégularités». Mardi soir, un collectif de 17 partis a ainsi estimé que «des irrégularités manifestes avaient entaché le déroulement du processus électoral». «De nombreux faits survenus sur toute l'étendue du territoire donnent des raisons de penser que ni la transparence ni la liberté et la régularité du scrutin n'ont été observés», a déclaré Abé Sylla, responsable de la Nouvelle génération pour la République (NGR). R. I.