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Le Ramadhan sur les rives du Bosphore
Us et traditions
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 08 - 2010

Ceci étant et malgré les efforts de laïcisation de la société turque, l'Islam reste très présent dans le pays d'Atatürk et le jeûne du Ramadan y est largement observé.
Dans la tradition orientale, le commerce est une seconde nature chez les Turcs. Pour passer le temps, l'après-midi, les habitants d'Istanbul préfèrent flâner dans les souks.
Le temps passe vite surtout dans Le Grand Bazar, le cœur marchand d'Istanbul, qui incarne bien ce penchant séculaire pour le commerce. Ce souk légendaire est considéré comme le plus grand marché traditionnel couvert dans le monde.
Il abrite plus de 4 400 échoppes : Bijoux, épices et condiments, tissus, tapis, cuir, céramique, prêt-à-porter… tout y est. En Turquie, commerce, art et folklore sont souvent mêlés. Et pour cause, le pays était pendant longtemps un passage incontournable vers la route de la soie. Il est aussi le trait d'union entre le monde oriental et l'Occident.
Une table du f'tour bien garnie
A une heure environ du coucher du soleil, les Turcs ont l'habitude de faire la queue devant les boulangeries. Différentes variétés de pain traditionnel se vendent pendant le mois du jeûne. A leur tête, le pidé. Une variété très consommée pendant le mois sacré.
Juste après, des coups de canons sont tirés au moment de l'Iftar. Autour de la table, famille et amis se réunissent dans une atmosphère mi-pieuse, mi-festive. L'hospitalité est une vertu cultivée durant le mois sacré de même que le respect des traditions. La première quinzaine du mois, les Turcs restent chez eux. A partir de la seconde moitié, c'est le ballet des invitations et visites qui commence.
Chez les familles conservatrices, le repas de l'Iftar commence d'habitude par les dattes et le lait, conformément aux habitudes du prophète. Autrement, l'on commence par les olives. La table du f'tour est des plus raffinées. Elle est sous forme de petit déjeuner accompagné de potages. Après les dattes ou les olives, des boissons douces, un petit déjeuner et la «çorba» (lire chorba: un potage très liquide) suivi du dîner traditionnel. Les mezzés ne sont pas en reste. Comme en Syrie et au Liban, ce sont des hors-d'œuvre, de petites entrées servies dans des coupelles. Les salades les plus connues sont la salade de choux (lahana) ou celle dite de sérail, composée de tomates, oignons, citron et… menthe. Le pot-au-feu est généralement composé de viandes, de grillades (kebab) et de riz. Quant au Boulgur, il est très consommé, c'est du blé concassé qui se prépare avec légumes et fines herbes.
Le kebab de Bursa servi avec du yaourt est aussi apprécié. D'ailleurs, l'appellation Yoghourt est d'origine turque.
Viennent ensuite les boissons: à leur tête le thé noir, le lait battu et… les boissons gazeuses. Le thé est la boisson nationale n°1, il se boit très fort et parfumé et est généralement servi dans de petits verres en forme de tulipe et des plateaux en cuivre. Le café turc n'est pas très consommé pendant le mois sacré. C'est généralement un café finement moulu qui vient du Yémen. La cuisine turque, rappelons-le, comporte un mélange judicieux de cuisines ottomanes et méditerranéennes.
Une vie nocturne animée
Après l'Iftar, les Turcs vaquent à la prière de nuit (yatsi namazi) suivie par les Taraouihs (Tervih en turc). Chaque soir, les fidèles vont prier dans des mosquées différentes.
A Istanbul, ils ont l'embarras du choix. Une centaine de mosquées aussi monumentales que modestes embellissent la ville. La mosquée bleue est la plus célèbre de même que celle d'Eyup (Ayoub mort à Istanbul) et de Salomon le Magnifique.
Après la spiritualité, l'animation reprend et se poursuit tard dans la nuit.
Du coucher au lever du soleil, la vie nocturne à Istanbul est très intense et offre un spectacle d'une rare beauté dans un cadre enchanteur. Istanbul est l'une des villes les plus attractives au monde pour sa vie nocturne. Non loin de la mosquée bleue et du sérail Top Kapi qui symbolise la puissance de l'Empire ottoman, la place de l'hippodrome. Cette dernière est transformée en site avec des commerçants de l'époque, des costumes traditionnels, tous les caftans d'antan ressortent et même les façades des immeubles changent pour la circonstance. De l'animation et des spectacles y sont offerts chaque soir gratuitement. Le Palais des congrès change à son tour de décor et devient donc un centre d'attractions et une salle de spectacles qui font ressortir le côté social de Ramadan. Au quartier Eyup, des scènes se montent et se démontent avec des représentations du théâtre de l'ombre (marionnettes que l'Empire ottoman a pu exporter partout, jusqu'en Algérie, sauf au Maroc). Les cafés ne désemplissent pas à leur tour sur les deux rives du Bosphore. L'ambiance est plutôt décontractée à Taqssime, un quartier commercial très animé le soir. Le narguilé suscite un engouement croissant. Des cafés spécialisés dans la pipe orientale s'ouvrent de plus en plus. Dans les anciennes maisons, il y avait toujours un coin spécial réservé au narguilé. Car pour les Turcs fumeurs, «le narguilé enseigne la patience et la sagesse, alors que la cigarette est pour les gens nerveux et pressés». Avant les aurores, c'est le Sahur (shor). Des bénévoles désignés par la municipalité parcourent les rues et réveillent les gens à coups de tambours. Ils tambourinent et chantent un couplet de rimes. La nuit sacrée, appelée aussi Kadir, l'ambiance est tout autre. Les mosquées sont étincelantes. Des lanternes sont étendues d'un minaret à l'autre. La réapparition de la lune est synonyme de la fête du sucre en Turquie, appelée aussi Seker Bayrami.


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