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Sonatrach : l'autre vérité des chiffres
Net recul des recettes des exportations des hydrocarbures.
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 08 - 2010

Le bilan des activités de la Compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, rendu public récemment intervient à un moment où de grands changements ont touchés le secteur de l'énergie.
Youcef Yousfi a remplacé Chakib Khelil à la tête du ministère de l'Energie et des Mines andis qu'un nouveau PDG a été nommé aux commandes de Sonatrach. Mais que laisse apparaître le bilan 2009 de la plus grande compagnie pétrolière en Afrique et principale pourvoyeuse en devises et en dinars de l'Etat algérien ?
Premier constat : un net recul des recettes des exportations des hydrocarbures qui sont passées de 76,09 milliards de dollars en 2008 à 44,3 milliards de dollars en 2009, soit une importante baisse de l'ordre de 42,4%, conséquence de la grave crise traversée par l'économie mondiale à la fin de 2008 et tout au long de l'année 2009 entraînant un effondrement des prix du baril de pétrole sur les principaux marchés mondiaux. Le prix moyen du baril est ainsi passé de 99,28 dollars en 2008 à 61,5 dollars en 2009. Cette situation a négativement influencé le chiffre d'affaires réalisé par la compagnie pétrolière nationale qui est passé de 5 218 milliards de dinars en 2008 à 3 532,7 milliards de dinars en 2009. Une baisse qui s'est répercutée sur le résultat net (bénéfices) de l'entreprise qui est passé de son côté de 516 milliards de dinars (7,09 milliards de dollars) en 2008 à seulement 284 milliards de dinars (3,90 milliards de dollars) en 2009.
Mais à première vue, ce retournement de situation du marché pétrolier et ses conséquences sur les équilibres financiers interne et externe du pays n'est pas une surprise. Mais ce qui l'est c'est cette incapacité de Sonatrach à s'adapter à cette conjoncture baissière des prix qui c'est enclenché au début du quatrième trimestre 2008. Ainsi et au moment où les rentrées financières de la compagnie pétrolière baissaient, les charges globales, hors fiscalités pétrolières, sont ainsi passées de 1 738 milliards dinars (23,91 milliards de dollars) en 2008 à 1 857 milliards de dinars (25,55 milliards de dollars) en 2009. Tandis que les charges hors exploitation ont été de 406 milliards de dinars en 2009 pour seulement 313 milliards de dinars en 2008. Soit une importante hausse avoisinant les 30% en une année. Même exemple concernant les charges investies qui elles-aussi sont passées de 234 milliards de dinars à 299 milliards durant la même période Autre chiffre révélateur de la politique dépensière de Sonatrach, les réalisations en matière d'investissements qui se sont élevées à 1 080 milliards de dinars en 2009 contre 598 milliards de dinars en 2008. Soit une augmentation ahurissante de l'ordre de 81%. Tout porte à croire que malgré la grave crise qui secouait l'économie mondiale en 2009 Sonatrach poursuivait sinon augmentait ses dépenses comme si le baril de pétrole s'échangeait à cent dollars comme en 2008 et non pas à 60 dollars. La lecture du bilan financier fait ressortir aussi que le niveau très élevé des charges et des investissements engagés n'a pas eu d'incidence positive sur la production des hydrocarbures. Bien au contraire, l'année 2009 a vue une chute de la production de l'ordre de 7%. Ainsi la compagnie pétrolière nationale n'a produit en 2009 que 153 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) contre 164 millions de Tep en 2008. A l'exportation, la baisse a été de 10% en 2009 avec seulement 118 millions de Tep contre 131 millions de Tep en 2008. Seules les ventes au marché national ont connues une hausse de 5% avec 35 millions de Tep. Pour résumer, l'année 2009 a vu une hausse importante des charges globales hors fiscalité pétrolière ainsi que des investissements sans que pour autant donner les résultats attendus en termes de production physique. Bien au contraire, la production globale des hydrocarbures a connu une importante baisse en 2009 comparativement à 2008, en partie en raison de la réduction de la production de pétrole de l'Algérie, d'où la problématique de la rationalisation des dépenses et des investissements de Sonatrach.
Cette situation n'a pas laissé indifférents les plus hautes autorités du pays. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par les services de sécurité pour mettre un terme aux innombrables dépassements qui caractérisent les passations de marchés au sein de la compagnie pétrolière et de ses filiales. Récemment, seuls les contrats passés avec des entreprises publiques ont été autorisés par les autorités du pays et à un moment où les marchés passés avec des compagnies étrangères ont été gelés. Pour mener une politique plus rationnelle et moins corrompue dans la gestion d'une compagnie aussi importante que stratégique pour le pays, un changement de direction a été récemment opéré au sein de Sonatrach. Tandis que sur le plan politique un nouveau ministre de l'Energie et des mines a été nommé, en attendant les résultats de ces changements, il est utile tout de même de relever que l'aisance financière vécue par le pays et par sa première compagnie pétrolière n'ont pas aidé à ancrer la culture de la rationalité et de l'intégrité dans la gestion des deniers publics.
Réda C.
Prix moyen du baril de pétrole
2007 : 74,95 dollars le baril
2008 : 99,28 dollars le baril
2009 : 61,50 dollars le baril
Recettes des exportations
des hydrocarbures
2007 : 59, 50 milliards de dollars
2008 : 76,90 milliards de dollars
2009 : 44,30 milliards de dollars
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