A ce plan quinquennal, les pouvoirs publics locaux y ont ajouté une multitude de projets les uns centralisés, d'autres décentralisés. Celui portant ville nouvelle d'Annaba est le plus important. Il connaîtra un début de matérialisation début 2011. Le site de Draâ Erich dans la commune de Oued El-Aneb servira de terrain d'assiette à la réalisation de tout un ensemble de logements, équipements publics, voies d'accès, réseau de distribution de l'eau potable et d'évacuation des eaux usées. Situé à une vingtaine de kilomètres, Draâ Erich est une vaste agglomération connue par son plateau composé de maquis. Réalisée, cette ville nouvelle permettra le désengorgement des communes d'Annaba et El-Bouni. Toutes deux comptabilisent respectivement plus de 350 000 et 170 000 habitants. Un groupe de travail constitué de cadres de différents ministères dont ceux de l'Urbanisme, de l'Habitat, de l'Aménagement du territoire et l'Environnement est déjà à pied d'œuvre. Un gros travail sera engagé avec les daïras pour établir une vision spatiale résolument moderne et adaptée à l'évolution socioéconomique de la wilaya. Les membres de ce groupe de travail sont conscients de la mission qui leur incombe, à savoir trouver l'appel d'air idoine à l'engorgement endémique de la 4e ville d'Algérie, à sa pollution, aux difficultés de transport, de circulation et de stationnement. La pertinence du choix du lieu d'implantation est mise en relief par la disponibilité de l'ensemble des servitudes y compris les réseaux de gaz et d'électricité, ainsi que les voies de communication. Dans une première phase appelée à être lancée dés 2011, il est prévu d'entamer la réalisation de 30 000 logements. Les démarches se sont multipliées avec le ministère de l'Habitat pour un plus grand apport de projets de logements de différentes catégories. Et si la réception de l'aérogare de l'aéroport Rabah-Bitat ainsi que la piste de stationnement pour 12 appareils sont prévues pour fin 2011 en même temps que la nouvelle gare routière du 1er Mai, d'autres ensembles parachèveront une multitude d'investissements publics. Dans le lot, il y a le Centre hospitalier universitaire 450 lits et un Centre régional des urgences à El-Bouni. Au plan des infrastructures routières, Annaba est bien partie pour la modernisation de l'ensemble de son réseau routier. Plusieurs projets de réalisation de grands ouvrages, de ponts, d'échangeurs, de routes à double et triple voies, des tunnels et des trémies sont en cours d'achèvement ou en voie de lancement. Le pont long de 1 400 m de Sidi-Salem, situé en bordure de mer dans la périphérie d'Annaba, est l'un des plus importants. Achevé début 2011, il reliera la RN 44 à la RN 16 sans que les automobilistes n'aient à traverser la ville. L'ouvrage réalisé ( budget centralisé) pour un coût de 6 milliards de DA, jouera un rôle charnière entre le port, la gare et l'aéroport. Construit en aérien pour un montant de 4 milliards DA, un autre pont prendra naissance à partir du carrefour de Sidi-Brahim, traversera la Mocta puis la cité Seybouse avant d'atteindre Sidi-Salem. La direction des travaux publics de la wilaya qu'anime M Mahmoud Merad ne s'est pas arrêtée à ces deux niveaux de modernisation du réseau routier urbain. Pour éradiquer les embouteillages que vivent quotidiennement les automobilistes, cette institution mettra à exécution son projet de routes secondaires. Celui de la route qui traversera de long en large l'avenue de l'ALN pour atteindre le Cours de la Révolution en est un. Tous ces projets routiers et bien d'autres, s'ajoutent aux 3 tunnels de Zaafrania dont les travaux devraient être entamés début 2012. Achevés 18 mois plus tard, ces tunnels mettront fin aux difficultés de circulation que vivent à toute heure de la journée les automobilistes à l'entrée de la pénétrante Ouest à destination des plages via Pont Blanc. Ce programme serait incomplet si la wilaya n'y allait pas aussi de son argent. Sous l'impulsion des élus de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), elle a investi plus de 274 millions de dinars. Il s'agit du montant du budget complémentaire de la wilaya 2010 approuvé lors de la dernière session APW. Il représente un nouveau défi pour les 12 communes et offre également de nouvelles espérances aux habitants de la 4e wilaya d'Algérie. L'image séduisante qu'offre actuellement Annaba, les nombreux atouts socioéconomiques dont elle dispose et les avancées qu'elle a su réaliser ces dernières années ont réduit un tant soit peu les difficultés conjoncturelles qu'elle a connues. Ce qui n'a pas empêché les différents secteurs d'intervention de poursuivre et d'amplifier les efforts qu'ils ont engagés au bénéfice du développement local. C'est là tout le sens du budget complémentaire volontaire, équilibré et sélectif adopté ces derniers jours en APW. Un budget marqué par les interventions fortes sur les leviers socioéconomiques locaux. Le secteur de l'hydraulique n'est pas en reste. Après la maîtrise de l'ensemble des aspects d'adduction et l'amélioration de la distribution de l'eau potable et ceux des inondations, les responsables de ce secteur en collaboration avec leurs homologues de la Société des eaux d'Annaba et Tarf (SEATA) se sont attaqués à l'épuration et au recyclage des déchets humains et eaux usées. C'est dans ce cadre que dans les prochains jours, sera mise en service la nouvelle station d'épuration des eaux. Elle sera d'un grand apport pour l'économie de l'eau potable, l'irrigation de plusieurs milliers d'hectares de terre et pour la sauvegarde de l'environnement. 6 milliards de dinars ont été engagés pour la matérialisation de ce projet. C'est la 1re station d'épuration en son genre réalisée dans notre pays. Outre la solution définitive du problème des inondations, Elle aura un impact positif sur l'environnement, la sauvegarde des zones naturelles, de la faune et de la flore. Les rejets humains de toute la wilaya ainsi que les eaux usées seront canalisés pour être recyclés et transformés en eau industrielle. Elles serviront pour le refroidissement des installations de production du complexe ArcelorMittal El-Hadjar. De 86 000 m3/jour sa capacité de traitement et d'épuration actuelle est extensible jusqu'à l'horizon 2035.
