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Anarchie et laisser-aller
Béjaïa : la ville de petites chandelles
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 09 - 2010

Son surnom éternel de «la ville de petites chandelles» lui va très mal désormais, car elle n'éclaire plus et ne fait plus l'objet d'aucune convoitise et se vide progressivement. Tous les commerces baissent rideau et affichent en grande partie «à vendre». La plaine, pour sa part, se construit, se peuple à un rythme effréné et qui ne semble pas tenir compte d'aucun respect pour l'urbanisation. On serait tenté de dire que ni l'étude ni la planification n'ont eu leur part dans ces constructions.
La ville des murailles, des balcons, des portes dont quelques-unes subsistent encore (porte sarazine, bab long, bab el fouka…), une ville millénaire où se côtoient une panoplie et une variété d'architecture turque, française, espagnole, kabyle. Ses vieux quartiers Cinq-Fontaines, Houmet Keramane, marché Philippe ne gardent plus que le nom, ils vieillissent et se lézardent et certaines bâtisses s'affaissent sous le poids des ans. Toute la beauté de la ville comparable à un musée à ciel ouvert où quelques vestiges et monuments persistent encore à témoigner pour la prospérité. Bordj Moussa, La Casbah, Fort Gouraya, qu'une gigantesque ceinture verte allant des Oliviers, en contrebas de la ville, et sur tout le long jusqu'à la sortie de Amtic n'tafat aux abords de Boulimat conforte. Tout ce grand chef-d'œuvre de la nature, se vide, s'effrite et est voué à terme à une disparition certaine. Cette perte de la mémoire s'effectue dans une totale insouciance. Aucun responsable, aucune association, rien ne contribue à l'ouvrage certes et grande envergure de restauration de ces hauts lieux. On attend que des institutions internationales viennent s'impliquer dans ces ouvrages !
Cette ville que l'on peut admirer des lointaines côtes, ou de Bir Slam, ne fait plus de convoitise, car si celle-ci est en voie de perdre de sa verve et s'écroule en silence, tout doucement, sans faire de bruit… Des villes récentes réalisées sans plan, sans accès, sans VRD ni eau, ni électricité, des habitations précaires et multiformes.
L'autre grand phénomène, c'est l'occupation de la plaine. Une région inhabitable «arrachée» au domaine agricole qui se peuple et se développe tellement vite que dans peu de temps, il n'en restera plus aucun espace vert… rythme qui semble également ne pas respecter les normes les plus élémentaires du bâti. Une plaine immense qui s'étend à perte de vue de Taghzout en aval d'Amtic, à Ireyahen aux portes des côtes tichoises et jusqu'à Mellala en allant vers la plaine. Un large domaine plat qui à plusieurs endroits est situé aux mêmes niveaux que la mer ou que l'oued Soummam.
Des nouvelles cités voient le jour et la population a été doublée en l'espace de quelques années à l'exemple de son centre universitaire qui s'est hissé au rang d'une grande université de 27 000 étudiants, la population avoisine le million d'âmes. La moindre zone d'activités ou industrielle est délocalisée et remplacée par des cités ou des coopératives immobilières. Il n'y a pas que les zones qui se voient déclassées, le moindre domaine agricole est envahi désormais par le béton. C'est la chasse aux assiettes de terre pour y implanter cité, route, pont… Même au centre-ville des terrains appartenant à Somarob, Edimco, Sonitex, Jute… et d'autres sont également convoités pour y être construits en bâtiment. Des constructions dont les études ne tiennent guère compte des plans du VRD, des évacuations des eaux pluviales et ménagères, sinon comment expliquer ces mares et cette gadoue qui se forment à la cité Edimp, du 24-Février et qui persiste des journées durant obligeant les résidants à circuler en bottes. Et ce n'est qu'un exemple car toutes les autres sont inondées à la moindre chute de pluie. Ceci dénote en fait que les constructions actuelles attribuées à des entreprises non qualifiées d'une part ne reçoivent pas les études nécessaires et les contrôles qui doivent s'exécuter normalement. Si on ne finit pas de se lamenter sur ce qui s'est passé à Boumerdès, il est grand temps de prévoir à Béjaïa qu'un Boumerdès bis ne se reproduise et pour cela il est temps de respecter les normes d'une ville.


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