Né le 30 août 1748, Jacques-Louis David était le fils d'une famille de petite bourgeoisie et son père était marchand-mercier. Celui-ci meurt alors que David n'avait que 9 ans à peine. Son oncle le prend, alors, en charge dans son éducation et vie future. La jeunesse d'un grand peintre Ainsi, cet oncle devait remarquer que le jeune Jacques-Louis était doué pour le dessin. Etant lui-même architecte, il encourage son neveu à suivre ses pas mais J.-L. David préférait le dessin. En 1764, il est apprenti du premier peintre du roi mais celui-ci est trop vieux pour enseigner alors il va, en 1766, aux prestigieux cours de Vien. En 1771, il reçoit deuxième prix au Prix de Rome pour sa peinture Combat de Minerve et Mars (Louvre). Après de nombreux échecs (il envisage même le suicide) il reçoit finalement premier prix en 1774 pour Erasistrate découvrant la cause de maladie d'Antiochus. Séjour à Rome et grandes productions Le futur éminent peintre passe 5 ans à Rome où il exerce surtout le dessin avec son maître Vien (qui a été nommé directeur de l'Académie de France). Il a été très influencé par les civilisations antiques et en particulier les romains. Il revient à Paris fin 1780. I est reconnu par l'Académie grâce à Bélisaire une œuvre commencé à Rome terminé à Paris. Il marie, en 1782, Marguerite Charlotte Pécoul (17 ans plus jeune que lui !). Sa dote lui permet d'ouvrir son propre atelier et d'avoir des élèves [parfois très connus : Girodet, Fabre, Wicar, Drouais]. Il entreprend le Serment des Horaces. Pour le finir il va à Rome avec son épouse et un élève (Drouais, qui essaie d'avoir le grand prix de la Peinture). On lui commande de faire une toile 3m sur 3 m mais il fait 3,30 m sur 4,25 m. Cela lui donne la réputation d'un artiste indépendant voire rebelle. Il est enfin reconnu tant que créateur d'un nouveau style qui sera ensuite appelé néoclassicisme. Ceci lui donne une bonne réputation mais lui gagne la jalousie de ses pairs. Le concours du prix de Rome est annulé car tous les candidats sont des élèves de J-L David et ce dernier se verra refusé le poste de directeur de l'Académie française. Il fera d'autres peintures puis recevra une commande du roi mais il ne pourra pas la faire à cause de la Révolution. Après la Révolution de 1789 Jacques-Louis David était partisan de la Révolution et a aidé par son art et par sa personne à stopper la monarchie. Il passe de thèmes antiques à tout événement de la Révolution. Le les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils l'a peut-être poussé à cela car ce tableau de J-L David a faillit être censuré pour éviter des comparaisons entre Brutus et le roi. La presse saisit l'occasion et y voit un non-respect de la liberté d'expression. Cela donne une grande renommée à cette peinture qui influence même la mode. Il sera ami de Bailly et sera successivement député à la Convention, membre du Comité de sûreté générale, grand ordonnateur des fêtes et des cérémonies révolutionnaires avant d'entreprendre ce qui aurait dû être sa plus grande œuvre : le Serment du jeu de paume (dix mètres de large sur sept mètres de haut ! un peu plus grand que le Sacre). Malheureusement, il n'a jamais été achevé, principalement pour des raisons financières mais, selon J-L David, il y avait des raisons politiques (les gens disent que Bailly essayait de modérer les choses et est discrédité) et esthétiques (J-L David n'avait pas aimé le choix des vêtements trop modernes pour son style antique). Il continuera, néanmoins, à soutenir la Révolution ce qui force sa femme de le quitter. Il sera le 20e député de Paris de la Convention nationale avec les Montagnards (grâce à Marat qui le classe parmi les excellents patriotes), représentant du peuple dans la section muséum, Comité d'instruction publique, membre de la commission des monuments et aura d'autres responsabilités. L'assassinat de Marat Jacques-Louis David peindra les Derniers moments de Lepeletier et lors de l'assassinat de Marat, sera demandé de faire la même chose. Etant proche de Marat et parmi ceux qui l'avaient vu en dernier la veille de l'assassinat, il peindra un tableau violent montrant la scène du meurtre. Il suivra l'idée des martyrs de la Révolution en faisant la Mort du jeune Bara (un tambourin de 13 ans qui, selon la légende, serai mort pour avoir refusé de crier «Vive le roi»). Lors de la Terreur, il sera président du club des Jacobins, secrétaire de la Convention, membre du Comité de Sûreté générale et président de la section d'interrogation. Il contresigne environ trois cents mandats d'arrestation, et une cinquantaine d'arrêtés traduisant les suspects devant le tribunal révolutionnaire (n'hésitant pas à témoigner contre des amis !). Il fera installer diverses sculptures et œuvres d'art. Lors de la chute de Robespierre, il sera emprisonné à deux reprises. Entrée en scène de Napoléon Bonaparte Jacques-Louis David connaissait Napoléon avant qu'il ne devienne empereur. Il avait envoyé une lettre au général pour pouvoir dessiner la victoire de Lodi. Celui-ci se souvint de lui en lui proposant de l'aide lorsqu'il était persécuté par des royalistes et accepta que celui-ci fasse son portrait (inachevé). Il était conseiller artistique du pouvoir (décoration des Tuileries, etc.). Il était non intentionnellement impliqué dans le complot des couteaux mais déclaré innocent. En 1804, il fut déclaré premier peintre de l'empereur même si cela ne changea pas grandement son statut (étant déjà chevalier de la Légion d'honneur auparavant). Il peindra le Sacre de Napoléon en trois ans grâce aux notes prises lors de la cérémonie (détail présent sur son œuvre). Il fera aussi la Distribution des Aigles mais ne put pas faire l'Intronisation et l'Arrivée à l'Hôtel de ville. Napoléon abdiqua en 1814. Le Sacre fut déclaré meilleur tableau national par le concours des prix Décennaux mais les Sabines fut deuxième. Au retour de l'empereur, il sera de nouveau déclaré premier peintre. Exil et mort d'un grand peintre A la seconde chute de l'empereur, il s'exile en Belgique refusant la grâce du roi. Il meurt de vieillesse et de maladie le 29 décembre 1825. Jacques-Louis David fut plus qu'un peintre, ce fut un homme qui avait senti le vent qui tourne, le souffle du changement et qui l'a montré par ses œuvres en inventant le néoclassicisme et par ses actions durant la Révolution française. Ce fut un révolutionnaire en changeant l'art et en changeant la politique, parfois en utilisant son art, pour illustrer cette même Révolution qui avait libéré le peuple de France.