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La Bourse de l'histoire (V)
1er Novembre 1954
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 11 - 2010

Au «Clos Salembier-la Redoute», dès le démarrage de la grande roue du destin un groupe armé fut constitué en 2 cellules et comprenait les éléments suivants :
- Ouarti Amar dit Mohamed «Yeux Bleus» (neveu à Hacène le Tailleur)
- Boukhechba Ramdane
- Tadjrouni Omar
- Amiri Amar
- Gacem Mohamed
- Abdi Djaffar
- Medjkane Ali.
Ce groupe eut à son actif plusieurs actions importantes dont :
- Attaque et incendie d'un car SATAC à la cité Nador
- Attaque à la grenade du poste de police de Clos Salembier (à cité Nador)
- Attaque à la grenade des cinémas Olympia et Dounyazad au centre-ville
- Exécution du commissaire Frédy
- Exécution d'un traître tenancier de café rue Flammarion
- Incendie d'un kiosque près du cinéma de la Redoute
- Exécution d'un Européen rue François-Gastu
- Exécution d'un traître à Bab Ejdid.
D'autres actions eurent lieu ou furent tentées par ce groupe. Il faut aussi souligner que ces actions ont été réalisées au moyen de diverses armes : pistolets, armes blanches, grenades. Ces dernières provenaient du lot d'armes détourné par Ali Khodja lors de son évasion de la caserne Arsenal de Belcourt.
Au dernier trimestre 1955, au domicile de Ouarti Amar «Yeux bleus», une importante réunion d'évaluation fut tenue sous la présidence d'Ouamrane descendu spécialement des maquis de la Kabylie. Boukhari Rachid et Tadjrouni Omar furent chargés de la sécurité du secteur de la cité Nador où se tenait la rencontre. Et le sergent Ouamrane put faire son travail en toute quiétude et repartir en toute sécurité.
Suite à cette réunion, Ouarti Amar (Mohamed «Yeux bleus») et Omar Tadjrouni effectuèrent plusieurs missions auprès des maquis kabyles où ils étaient en relation directe avec Ouamrane qui leur a fourni un lot de 22 pistolets, que Mohamed «Yeux bleus» ramena à Alger et qu'il fit transmettre par Tadjrouni à Boukhari qui, à son tour, devait les emmener chez Saïd Madani et les lui remettre, c'est ce qui a été fait sans incident aucun. Pendant ce temps, les autres éléments poursuivaient leurs activités dans les domaines qui leurs étaient assignés
La famille Madani était, dans son ensemble, engagée dans la lutte de libération du pays. Leur maison ayant toujours servie de refuge, la plupart des responsables de passage à Alger s'y sont réfugiés. Et lorsque le lot d'armes arriva chez eux et qu'Athmane, l'aîné des frères, membre de l'OS, le vit, il comprit que son jeune frère Saïd activait lui aussi pour l'indépendance.
Alors, il décida de l'affranchir à son tour, et l'informa de l'existence d'un autre lot d'armes et de munitions qui était là dans cette maison, depuis l'époque de l'OS.
La maison des frères Madani était déjà un dépôt d'armes et c'est Athmane qui en était le dépositaire, à l'insu de ses frères, qui vinrent à l'organisation par la suite, en ignorant presque tout des activités secrètes de leurs pères et frères aînés. Ces armes furent alors sorties de leurs caches et remises à Rabah Bitat le responsable de zone, qui les récupéra en compagnie de Hales Saïd et Hamid Didouche.
Dès lors, il apparut qu'Athmane Madani faisait partie de l'état-major de la zone d'Alger où il avait d'importantes responsabilités qu'il partageait avec Hassène Lamrani, Debbih Cherif, Bouadjadj, et d'autres encore.
Amar Madani fut chargé par son fils Si Athmane Madani d'organiser un service de récupération de médicaments pour les besoins du maquis et également d'installer un centre médical et de soins pour les blessés. L'opération fut réalisée dans un premier temps dans une clinique de la rue Bab Azzoun avec la participation d'un médecin français dont le nom n'a pas été retenu.
Puis, au cours d'une manipulation de produits chimiques par Bouarfa, il y eut une explosion dans un atelier de fabrication de bombes, alors Madani Saïd, responsable des groupes de choc du Clos Salembier, s'encadra des lieutenants Fekrache Rachid et Driss Amar, et rétablit le contact, momentanément rompu avec les zones 3 et 4, et les actions reprirent. Amar Madani était entouré des éléments suivants : Ballou Mustapha – Affaf Abderazak – Arab Arezki dit le maquis – Flissi Mohamed – Tayeb Mouloud – Tahar Ben Amar – Khelil Chorfi – Kouaci Ahmed – Amar El Kama – Bekari Mohamed Tahar – Mokhtari Abdelkader –Hattab Mohamed dit Habib Réda.
Et il y eut un second centre de soins, qui fut installé dans les locaux du militant Khelil Chorfi au Hamma (Ruisseau). Les soins qui étaient donnés aux blessés étaient prodigués par un jeune médecin nommé Bouderba.
Puis, l'intelligence aidant, un service de renseignements fut organisé grâce à la participation de Si Larbi, qui faisait fonction de traducteur dans les services du colonel Schoen, responsable des renseignements au siège du gouvernement général de l'Algérie.
Si Larbi faisait parvenir des documents importants à l'organisation de libération, qui lui remit un appareil de précision pour photographier sur place les documents. Ce périlleux espionnage permit de recueillir des renseignements d'une grande importance, qui, dans certains cas, étaient d'une portée internationale.
Les moyens de renseignements du gouverneur général sont exceptionnels.
Outre les sources habituelles de la Sûreté nationale française et de gendarmerie, il dispose directement d'une sous-direction de la Sûreté du territoire, avec des brigades de sûreté du territoire à Alger, Oran et Constantine, d'un service spécial de renseignements politiques, le Services des liaisons nord-africaines (SLNA) ; il est relié pour l'étranger au poste des Services de documentation et de contre espionnage (SDEC) qui, sur le plan national, dépendait directement du président du Conseil.
Aucun préfet ni même aucun ministre ne dispose, sans intermédiaire, de pareils moyens.
Le commissaire Costes à la tête de la PRG, en Algérie depuis 1932, a joué un rôle grave dans la répression des événements de mai 1945, et du démantèlement de l'OS en 1950. Chef du SLNA, le colonel Schoen, officier des affaires indigènes au Maroc sous Lyautey, est en Algérie depuis 1938. Et ni l'un ni l'autre n'ont manqué d'honorables correspondants pour se familiariser avec l'histoire du nationalisme algérien.
Quant au général Beaufre, il ne semble pas croire que l'élaboration de «l'opération de la Toussaint» ait résulté de raisonnements théoriques très poussés. En fait, dit-il, la situation des conjurés était celle d'homme traqués. Il leur était essentiel et urgent de neutraliser les informateurs de la police pour aveugler le système répressif.
Pour ce faire, disait le général Beaufre , le premier réflexe des insurgées fut d'instaurer un terrorisme implacable : Tout informateur était exécuter de façon spectaculaire et rituelle, par égorgement, si possible devant la population assemblée. De tels exemples ne tardaient pas à museler tout le monde.
Il serait, en outre, possible par ce procédé d'éliminer progressivement tous les musulmans fidèles à la France. Cette réaction élémentaire, qui fut celle des révolutionnaires irlandais, est appliquée par les Algériens avec des procédés auxiliaires qui se révéleront très efficaces.
Et, il continue : «S'appuyant sur les traditions laissées par le mouvement religieux des Ulémas, la prise en main de la population exploita le thème politique d'un retour à l'orthodoxie musulmane : interdiction de boire du vin et de fumer.
Par ces méthodes, les révolutionnaires s'identifiaient aux traditions nationalistes les plus caractéristiques. En imposant un comportement visible d'un ascétisme facile à suivre, mais marquant nettement les sympathisants et les adversaires, il permet une pression généralisée sur l'ensemble de la population masculine.
(Suivra)


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