La question se pose de savoir quelles leçons seront tirées de ces émeutes. Il faut reconnaître qu'il n'est pas simple qu'en peu temps soit construit un Etat de droit, instaurée la démocratie et développé le pays, que soient réglées toutes les crises. Mais l'important est qu'au moins les indices apparaissent que les solutions sont trouvées et que les démarches appropriées sont mises en œuvre. C'est l'espoir qu'il faudrait créer pour que les jeunes soient convaincus que leur avenir n'est pas ailleurs que chez eux, que n'augmente pas la criminalité, que les facteurs des insécurités soient traités en amont, que les emplois soient durables. Sans que cela soit assimilé à un abandon des orientations politiques et économiques - presque à un repentir -, une correction de trajectoire est peut-être indispensable, dans la mesure où il est apparu que les espoirs fondés sur la venue des investisseurs et des IDE sont quelque peu déçus, que le processus de privatisation n'a pas répondu aux attentes, que l'économie de marché s'est avérée dévoyée, car celle qui est mise en place ne fonctionne que sur les dépenses publiques, étant très loin de ce qu'elle devrait être, à savoir capable de financer le développement en substitution justement à la dépense publique et à l'endettement étatique. Nous sommes également dans un contexte où la relance de notre économie n'aura pas tellement à compter sur les pays étrangers, occidentaux plus particulièrement, ces derniers connaissant une récession économique qui a suivi la crise financière internationale, leur marché n'étant pas tellement ouvert à nos produits hors hydrocarbures et leur disponibilité à investir