Production des engrais phosphatés: signature d'un mémorandum d'entente entre Sonarem et la société pakistanaise "Fatima"    Crash d'un avion de la Protection civile à Jijel : le Lieutenant-colonel Redouane Bordji inhumé à Alger    Natation / Traversée de la Baie d'Alger : 350 nageurs annoncés à la 3e édition samedi prochain    Tissemsilt : commémoration du 64e anniversaire du martyre du colonel Djilali Bounâama    Une étude sur le lectorat de la langue amazighe finalisée (HCA)    Crash d'un avion de la Protection civile à Jijel: Merad se recueille à la mémoire des martyrs du devoir et présente ses condoléances à leurs familles    Industrie automobile : le ministère de l'Industrie lance un appel aux compétences algériennes pour la création d'un conseil d'expertises nationales    Réunion d'évaluation consacrée au suivi de l'approvisionnement du marché et des préparatifs de la rentrée sociale    Canicule prévue jeudi et vendredi dans les wilayas de Relizane et Chlef    ANP: mise en échec de tentatives d'introduction de plus de 4 quintaux de kif via les frontières avec le Maroc    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 61.158 martyrs    Chaib met en exergue depuis le Turkménistan les efforts de l'Algérie pour soutenir les PDSL africains dans leur processus de développement    Crash d'un avion de la Protection civile à Jijel: Nasri présente ses condoléances    Prolongation du délai de dépôt des demandes de mutation pour tous les enseignants hors de leur direction d'affectation pour l'année scolaire 2025-2026    CHAN 2024: la sélection algérienne reprend les entraînements    Crash d'un avion de la Protection civile à Jijel: Boughali présente ses condoléances    Quelle est la structure du commerce extérieur en Algérie pour 2023, selon les données officielles du Gouvernement ?    34 morts et 1.884 blessés en une semaine    «66 % des bacheliers ont opté pour les filières des sciences et des technologies»    Plus de 200 journalistes exigent l'accès à Ghaza et dénoncent un blackout sioniste    Réception de la tranche restante du projet de la pénétrante de l'autoroute Est-Ouest prévue fin 2026    « Hommage à Abdelhamid Mehri : Un homme d'Etat, une conscience nationale »    Voyage au cœur d'un trésor vivant...    Sept médailles pour le tennis algérien    Chantage à l'antisémitisme pour justifier le Palestinocide    CHAN-2025 : Ouganda 0 – Algérie 3 Du jeu, de l'engagement, du ballon et une belle victoire    La Protection civile déplore cinq blessés    Jane Austen, une écrivaine toujours actuelle    Jeux africains scolaires: le Président de la République honoré par l'ACNOA    Forte hausse de la valeur des actions échangées au 1er semestre 2025    Abdelmadjid Tebboune préside la cérémonie    Boudjemaa met en avant les réformes structurelles et la modernisation du système judiciaire    1500 Palestiniens tombés en martyrs en tentant d'obtenir de la nourriture    La "Nuit des musées" suscite un bel engouement du public à Tébessa    CHAN-2025 Les équipes, même sans le ballon, veulent dominer    Le président de la République honore les retraités de l'Armée et leurs familles    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«L'Algérie a les moyens d'éradiquer le chômage»
Conférence de presse de la LADDH
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 01 - 2011

, Le calme est revenu et les Algériens, méfiants mais sereins, reprennent le cours de la vie. La société civile inquiète reste attentive aux évènements historiques que la Tunisie connait. Au moment où Me Zehouane nous donne son analyse sur les émeutes du 5 janvier, la nouvelle de l'arrestation d'un syndicaliste, membre militant de l'Association des libertés syndicales (ALS), avant-hier, à la sortie d'une réunion qui a regroupé différents représentants de la société civile sur les derniers événements, est venue crisper d'avantage l'atmosphère.
« L'Algérie a les potentialités d'éradiquer la crise profonde de la jeunesse qui s'est manifestée le 5 janvier dernier d'une manière violente et qui a mis en crise toute la société», a souligné Me Zehouane, président de la Ligue des droits de l'Homme. Pendant plusieurs jours, le mouvement de révolte de la jeunesse a mis en émoi les Algériens qui continuent, aujourd'hui, d'être attentifs à ce qui se passe en Tunisie et ailleurs dans le reste du monde.
«L'Algérie est riche par sa rente pétrolière et l'Etat peut éradiquer la crise du chômage pour les cinq années à venir, à condition bien sûr de mettre en place les garde-fous constitutionnels pour réaliser à la fois la stabilité gouvernementale et prévenir les risques d'émergence d'un mouvement liberticide comme observé en Allemagne», a souligné Me Zehouane. La révolte du 5 janvier dernier s'est traduite par la condamnation historique des barons de l'informel, mais elle a, aussi, permis de mettre à nu les contradictions d'un système économique face à la mondialisation dont les retombées sont destructrices à plus d'un titre. Me Zehouane souligne qu'il faut interroger autrement la réalité par delà les apparences immédiates pour appréhender les causes profondes parce que structurelles de «l'impasse sociale algérienne». Ce pays présente, selon ce militant des droits de l'Homme, un cas de figure unique. L'Algérie est un pays rentier qui dépend exclusivement des revenus pétroliers, le voilà qu'il cultive le paradoxe de produire de l'exclusion et de la détresse sociale élargie au moment où il accumule des réserves financières sans précédent. Quant à la situation pessimiste et le désordre dans tous les domaines de la vie sociétale, il prévient : «Le sentiment de la majorité des Algériens est que leur pays est riche, mais ils subissent justement des conditions de vie éprouvantes. Même si tous les Algériens se partageaient le produit de la rente pétrolière, la rente ne constitue pas une richesse en soi ! La richesse provient des capacités créatrices du peuple et de la mise en condition optimale des facteurs de production par toute la société. Il faut utiliser ce facteur financier pour irriguer notre tissu socioéconomique et impulser une dynamique de production et de reproduction élargie de capital social. C'est ce qu'on appelle le développement.»
L'Algérie a été paralysée le 5 janvier dernier et a mis en contradiction et en crise toute la société civile, car de l'avis de maitre Zehouane, «la dégradation des conditions socioéconomiques des travailleurs, le désarroi, le désespoir social sont le produit de ce blocage. Que des ramifications, des protestations multiformes s'expriment parfois avec violence signifie que cette dégradation a atteint un seuil inquiétant d'intolérabilité. Cela requiert toute la vigilance de ceux qui ont en charge d'encadrer ces mouvements pour conjurer les risques de dégradation et de déperdition. La jeunesse qui arrive sur le marché du travail est poussée vers l'informel et l'exode vers l'étranger. Les couches moyennes sont inexistantes et l'impasse sociale sévit dans un contexte où toute perspective de débouchée est devenue quasiment inexistante. L'Algérie offre aujourd'hui l'image d'un pays qui a beaucoup d'argent, un marché avec une très forte demande dans tous les secteurs d'activité économiques et qui accumule le chômage, la pénurie de logements, la déshérence de la jeunesse poussée dans des tentatives d'évasion à périr en pleine mer dans des embarcations de fortune. «Il nous faut un standard social minimum pour tous pour reconfigurer une société agrégée et stable qui met en synergie toutes ses facultés créatrices. Les jeunes fuient leur pays, dans l'espoir de retrouver une citoyenneté ailleurs. Mais en vain, ils meurent en mer dans des embarcations de fortune. Ces vérités s'imposent, n'en déplaise à tous les cachottiers qui font commerce avec les valeurs des droits de l'homme. Pour cela un standard minimum qui protège contre les dérives archaïques des traitements inhumains est d'actualité.», précise-t-il. L'assistance et la protection que l'Etat algérien doit à ses citoyens, et en toute circonstance et en tout lieu, doit s'exprimer au niveau de l'exigence de leur garantir un droit à la défense conforme à un standard universel reconnu par la communauté internationale». L'image violente d'un pays qui cultive le paradoxe d'être riche, et qui n'assure pas à sa jeunesse l'espérance, la joie de vivre et de s'y construire, est tout à fait à la mesure de la violence dans le contexte de la mondialisation où de nouveaux enjeux nationaux et internationaux ont déstabilisé la jeunesse algérienne.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.