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Les Ghomaras dans la généalogie berbère (VI)
Histoire des Berbères
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 02 - 2011

Ce mouvement s'est étendu de la côte méditerranéenne à l'Ouergha... Abou Yacoub Youssef (1163-1184), fils et successeur du roi Abdelmoumin, a fini par prendre la direction des opérations et arrêter la rébellion en l'an 1166-1167, après trois campagnes: Conformément au conseil de son père, il fit appel aux tribus arabes. Confirmé par l'historien Lévi-Provençal, Abou Yacoub Youssef se serait trouvé en butte à l'opposition plus ou moins ouverte d'Abou Hafs Omar et de plusieurs Cheikhs Almohades et n'aurait pu prendre le titre de calife que cinq ans après la mort de son père, à la suite de sa victoire sur les Ghomaras révoltés.
9/La dynastie des Mérinides et les Ghomaras
- La retraite chez les Ghomaras des rebelles au roi mérinide Abou Youssef Yacoub : Selon Jamil M. Abun-Nasr, le roi mérinide Abou Youssef Yacoub (1258-1285) était confronté aux divisions des descendants d'Abou Mohamed Abdelhak, 1er fondateur de la dynastie des Mérinides. Yacoub Ibn Abdallah s'est opposé à Abou Youssef Yacoub. Il s'est déclaré indépendant et a pris possession de Rabat et de Salé en 1259. Afin de renforcer sa position d'indépendance vis-à-vis de son oncle Abou Youssef Yacoub, il a demandé de l'aide militaire aux Castillans, qui lui ont fourni une aide de 37 bateaux et ont débarqué devant Salé en septembre 1260. Abou Youssef Yacoub a quitté l'affrontement contre le roi zianide Yaghmourasen (Tlemcen) pour mettre Salé en siège pendant une durée de 14 jours (selon Ibn Idhari) avant de récupérer la ville. Le prince mérinide rebelle Yacoub Ibn Abdallah est parti s'enfuir dans les montagnes des Ghomaras, accompagné par d'autres mécontents. Abou Youssef Yacoub est parti en personne pour rencontrer son neveu et mettre fin à cette rébellion : l'opération lui a réussi.
Selon Charles-André Julien, le prince Abou 'Amir, le fils du roi mérinide Abou Yacoub Youssef (1286-1307), s'est révolté contre son père à deux reprises : la première fois, en novembre 1288, le prince mérinide Abou 'Amir a pris les armes contre son père à Marrakech.
La révolte fût promptement étouffée et le prince rebelle et son principal complice réussirent à s'enfuir et à se réfugier à Tlemcen. La deuxième fois entre 1295 et 1298, le prince rebelle Abou 'Amir qui été rentré en grâce, se révolta de nouveau dans la région des Ghomaras et tint longtemps sa campagne pendant que son père guerroyait contre Tlemcen. Charles-André Julien, nous annonce que l'héritier désigné du roi mérinide Abou Yacoub Youssef était le prince Abou Thabit. Un de ses opposants et concurrents, le Mérinide Othman Ibn Idriss s'était fait proclamé sultan à Ceuta en 1306, et tenait Arzila, Larache et tout le pays des Ghomaras. Le roi mérinide Abou Thabit marcha contre lui, fonda la ville de Tétouan pour avoir une base d'opération contre Ceuta. Il était en train de négocier pour obtenir la reddition de cette dernière ville, lorsque la maladie l'enleva, le 28 juillet 1308. Son frère le prince mérinide Abou Rabi' lui succéda et réussit à prendre possession de Ceuta, le 20 juillet 1309. Par ailleurs, Ibn Khaldoun, informe que chez les Ghomaras : «Dans tous les temps, leurs montagnes ont offert aux rebelles une retraite assurée.»
9.2 - Le sultan Abu Salim au trône après la mort du roi mérinide Abu 'Inan Faris L'historien Ibn Khaldoun, dans son volume intitulé le Livre des exemples, nous informe qu'après la mort du roi mérinide Abu 'Inan Faris, l'état connu une période de troubles... Le clan des Mérinides prêta serment à un prince descendant de la branche du Mérinide Yacoub Ibn Abdelhak. Ils assiégèrent la ville neuve où se trouvaient le prince As-Saïd, fils du roi Abu 'Inan Faris et le vizir El-Hacène Ibn'Amr... Le prince Abu Salim était à Grenade en Al-Andalus, où il avait été exilé en même temps que ses cousins, depuis la mort du roi mérinide Abou Al-Hacène, le père du roi Abu 'Inan Faris. Le prince Abu Salim voulut revenir au Maghreb Al-Aksa pour prendre possession du trône, mais il en fût empêché par Rédouane, qui avait la direction du royaume de Grenade.?
Alors, Abu Salim se rendit à Alcazar de Séville chez Pierre 1er, roi de Castille et de Léon, qui a accepté de lui fournir les navires et de le faire passer sur la rive maghrébine. Ainsi, il a mis pied à terre sur les hauteurs d'As-Safiha dans le pays des Ghomaras. Il fut proclamé par les Béni-Muthni et les Béni Mounir et aidé par Ibn Marzouk. Ce dernier qui se trouvait à Fès, demanda l'aide de l'historien Ibn Khaldoun pour assurer le retour du sultan Abu Salim au trône, car Ibn Khaldoun entretenait des liens d'amitié et de bonne entente avec les chefs des Béni-Mérin : Ibn Khaldoun a incité beaucoup d'entre eux à se rallier à Abu Salim, et ils répondirent favorablement à sa demande. Ainsi, le prince Abu Salim a réussi à s'emparer du trône et Ibn Khaldoun fut nommé secrétaire du roi mérinide Abu Salim, en l'an 1359. Le palais d'Alcazar de Pierre 1er est le site le plus visité de Séville avec la Giralda de la Cathédrale de Séville : ils sont l'un à côté de l'autre... Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord, des origines à 1830, Jean-Léon l'Africain, Description de l'Afrique, Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, le Livre des exemples, Introduction d'Abdesselam Cheddadi. Abu Obeid El-Bekri, Description de l'Afrique septentrionale ;Jamil M. Abun-Nasr, A History of the Maghrib in the Islamic Period ; E. Lévi-Provençal, Histoire de l'Espagne musulmane ; Lettre officielle n° 24* Paul le Sept, Nédroma, cité berbère ; Rachid Benblal, Histoire des Idrissides : 788 - 948 .
Hamim, un faux prophète chez
les Ghomara La présence des Ghomaras dans le Rif a été observée à plus de 5 siècles avant J.-C. et les Grecs les nommaient les Celtes, c'est-à-dire une population d'origine celtique venant de l'Europe centrale.
Durant cette période reculée, seul le peuple juif connaissait la lumière du monothéisme par le biais de ses Prophètes : Abraham, Isaac, Jacob, David, Salomon, Moïse (SASE).
Les Berbères étaient de croyance polythéiste et païenne ; ils croyaient en plusieurs Dieux et les représentent par plusieurs idoles. Au VIIe Siècle, les Ghomaras étaient polythéistes, comme la grande majorité des Berbères Masmoudas, Senhadjas, Houaras, Zénatas avant l'arrivée des musulmans dans les pays du Maghreb. Bien sûr, il y avait des familles de confession juive et d'autres de confession chrétienne parmi les tribus berbères. Mais, la grande majorité de ces populations était polythéiste. La magie noire était un exercice courant dans cette spiritualité païenne et celui qui maîtrisait cette pratique était perçu comme quelqu'un ayant un grade supérieur sur le plan religieux et par conséquence avait de la reconnaissance, du respect, de la considération et était écouté voire suivi par la société.
Il se trouve que parmi les Berbères, les femmes de la tribu des Ghomaras, chez les Zérouals (Zéroual est l'un des descendants de Ghomar), dans le Rif pouvaient atteindre l'excellence dans l'art de la magie noire et de la divination. Cette pratique était absolument païenne, dans sa base et son savoir-faire. «Les mœurs et les habitudes rustiques de quelques tribus des Ghomaras, jointes à leur éloignement de tout lieu où le bien pouvait s'apprendre, les tenaient plongés dans une ignorance profonde et les empêchait de connaître les vrais principes de la religion», nous dit Ibn Khaldoun, dans son livre l'Histoire des Berbères.C'est chez les Béni Zéroual, branche de la tribu des Medjekessas dans le pays des Ghomaras, que naquit le faux prophète appelé Hamim et surnommé «le faussaire», c'est-à-dire «Al-Mouftéri» par les historiens arabes.
(A suivre)


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