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Conflit russo-ukrainien : Crise du gaz en Europe
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 01 - 2009

Alors que le géant gazier russe Gazprom s'est dit prêt à reprendre les pourparlers avec l'Ukraine à tout moment, l'Europe centrale était durement touchée, hier, par le bras de fer russo-ukrainien sur les prix du gaz, les livraisons de gaz russe via l'Ukraine étant tombées à seulement 10% environ des volumes prévus. Une situation jugée «complètement inacceptable» par l'Union européenne (UE).
Premières réactions, le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek n'a pas exclu « une option extrême » qui consisterait à organiser un sommet tripartite au plus haut niveau avec la Russie et l'Ukraine si la crise se prolongeait. Pour la présidence tchèque de l'UE et la Commission européenne, les réductions « substantielles » de gaz livré à plusieurs pays d'Europe centrale, en pleine vague de froid, constituent une situation « complètement inacceptable ». Elles ont demandé que les livraisons de gaz soient rétablies immédiatement vers l'UE et que les deux parties reprennent les négociations tout de suite. Sur ce point précis, Russes et Ukrainiens semblent prêts à reprendre les négociations: le patron de la compagnie gazière publique ukrainienne Naftogaz, Oleg Doubina, se rendra à Moscou demain pour y rencontrer son homologue russe de Gazprom Alexeï Miller.
La présidence tchèque estime que pour l'instant la situation n'est pas « encore critique » mais « si elle dure plusieurs jours, nous aurons un sérieux problème », a estimé le vice-Premier ministre tchèque Alexandr Vondra, alors que l'UE a prévu vendredi une réunion de son groupe de coordination sur le gaz, à laquelle des représentants ukrainien et russe ont été conviés. Un quart du gaz consommé dans l'Union européenne est acheté à la Russie et transite pour l'essentiel par l'Ukraine, ce qui rend un conflit entre les deux pays particulièrement sensible pour les Européens. L'Union européenne (UE) importe 57% de son gaz naturel. D'après l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ces importations proviennent à 41% de la Russie (24% de la consommation totale de l'Union), 21% de la Norvège (15% de la consommation totale) et 18% de l'Algérie (11% du total).
La dépendance des pays de l'UE envers la Russie est très variable. Les pays d'Europe centrale, les plus dépendants, sont les plus touchés. L'Autriche, qui dispose de l'une des trois plus importantes plateformes gazières d'Europe continentale, a vu ses livraisons chuter de 90%. En Pologne, les livraisons ne sont plus qu'à 15% de leur niveau prévu, en Slovaquie à 30%. En Bulgarie, M. Vondra a aussi qualifié la situation de « grave », tandis que la Hongrie, la République tchèque, la Roumanie, la Slovénie, la Croatie et la Macédoine (deux pays appelés à entrer dans l'UE dans les prochaines années) sont aussi affectées. L'importateur allemand Wingas a enregistré, hier, une première baisse de l'approvisionnement en gaz russe, même si elle reste limitée. En France, aucun impact n'a été ressenti pour l'instant. Les pays touchés ont commencé à puiser dans leurs réserves, élevées pour l'instant. Ainsi, l'Autriche, qui consomme 8 milliards de m3 de gaz par an, dispose de 1,7 milliard de m3 de réserves.
Jusqu'à hier, Moscou et Kiev se rejetaient mutuellement la responsabilité du conflit. Le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, a accusé hier l'Ukraine d'avoir fermé trois des quatre gazoducs d'exportation traversant son territoire, perturbant gravement l'approvisionnement en gaz de l'Europe, ce que Kiev a démenti. Dans une déclaration diffusée par la télévision russe, le porte-parole du groupe Gazprom, Sergueï Kouprianov, a annoncé que le géant gazier russe est prêt à reprendre les pourparlers avec l'Ukraine à tout moment. « L'annonce de la volonté de ne poursuivre les négociations que le 8 janvier nous surprend. Nous sommes prêts à entamer des négociations à tout moment, compte tenu de la situation de crise », a déclaré M. Kouprianov. Le patron de Naftogaz, Oleg Doubina, avait déclaré un peu plus tôt dans la journée qu'il se rendrait à Moscou jeudi pour y rencontrer son homologue russe de Gazprom, Alexeï Miller, suggérant que les négociations, interrompues au soir du 31 décembre, allaient donc reprendre.
Réitérant les accusations de Gazprom à l'égard de la société nationale ukrainienne Naftogaz, M. Kouprianov a affirmé que son groupe avait pris des mesures pour prévenir d'éventuelles actions illégales de la part de Naftogaz Ukraine. « Les livraisons vers l'Ukraine ont été réduites. Des mesures additionnelles sont en train d'être prises pour répondre aux besoins de nos consommateurs européens », a-t-il ajouté précisant que des volumes supplémentaires sont livrés via le Bélarus, à travers le gazoduc Blue Stream.
Les cours du pétrole ont repassé hier matin la barre des 50 dollars, bondissant jusqu'à 51,80 dollars à Londres, dopés par les tensions géopolitiques au Proche-Orient, la réduction des livraisons de gaz à l'Europe et un pic de consommation dû au froid. Vers 11h50 GMT, le pétrole s'est envolé jusqu'à 51,86 dollars, un prix plus atteint depuis le 1er décembre.


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