Le projet pédagogique et la gestion des classes, tel a été le thème dominant de la rencontre pédagogique organisée mercredi, à l'internat primaire des frères Chabane de Méchéria, une rencontre inscrite dans le cadre des épreuves de titularisation de Mr Messahel, inspecteur de français au niveau de l'enseignement moyen, en présence de M.Kaddouri Mohammed, inspecteur général de français, et deux autres membres de la commission, en l'occurrence MM. Allaoui et Rekkab. Etaient présents également à cette rencontre, les professeurs responsables de la matière et le PEM stagiaire. La communication de Mr Messahel a porté sur les nouvelles approches pédagogiques préconisées dans la réalisation du projet pédagogique qui met l'apprenant, a-t-il souligné, au centre du savoir en l'impliquant dans son apprentissage. Il est associé d'une manière contractuelle (contrat) dans l'élaboration de ses savoirs. Pour cela, enchaîne-t-il, les démarches pédagogiques devront reposer sur trois critères fondamentales à savoir la concertation, la planification et l'évaluation, a-t-il précisé, avant d'ajouter que le projet pédagogique suppose un travail d'équipes, un travail de coordination. Ainsi, les problèmes pourront être résolus localement. Chaque enseignant est appelé à poser cette lancinante question en guise d'inquiétude «Pourquoi dans certains établissements les élèves réusissent bien, or dans d'autres cela ne fonctionne guère ? Ainsi, s'empressa de dire l'orateur, les personnels peuvent se consulter pour trouver des réponses à leurs préoccupations. Personne ne détient la science infuse et c'est seulement par la consultation qu'on pourra alors trouver les solutions à nos problèmes, a-t-il dit encore. L'orateur s'attardera également sur les méthodes pédagogiques adoptées avec les apprenants qui, a-t-il souligné, nécessitent une prise de recul pour pouvoir identifier ce qui constitue pour l'élève un frein à sa progression en matière d'apprentissage. Lors des débats qui ont suivi, et qui ont permis aux stagiaires de s'imprégner de connaissances eu égard aux éclairages apportés par les encadreurs, un enseignant a soulevé la problématique de «la faute et de l'erreur». Les avis fusaient de partout mais on finira par favoriser l'erreur parce que, expliquera Mr Kaddouri, dans le nouveau concept de la pédagogie de projet, l'erreur est partie prenante dans l'apprentissage. En réponse à une question posée par une stagiaire, sur les disparités du niveau de ses élèves à l'écrit et quelles rémédiations faut-il apporter, l'encadreur a beaucoup insisté sur la nécessité de prévoir au début de chaque séquence une évaluation diagnostique permettant ainsi à l'enseignant de tester les élèves sur ce qu'ils savent. Est-ce que les notions prévues ont bel et bien été travaillées antérieurement ? Il est nécessaire, a-t-il encore souligné, de s'assurer que le savoir minimum est réellement acquis par tous. Et que les bases sont bien installées. A partir de là, commenceront alors à se dessiner les contours des stratégies à mettre en oeuvre pour la mise en place des moments de remédiation.