Le dernier double attentat à la bombe, qui avait ciblé, jeudi soir, une famille dans la région enclavée de Foum El-Metlag, au sud de Tébessa, confirme une fois de plus, selon les services de sécurité, que les terroristes sont aux abois. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a réaffirmé hier, que l'attentat de Tébessa prouve que les terroristes sont dans «leurs derniers retranchements». «Nous luttons contre ce genre d'actions des terroristes et quand ils ciblent comme cela des familles, c'est encore une fois et je le répète bien, la preuve qu'ils sont dans leurs derniers retranchements», a lancé le ministre, en marge d'un cours de sensibilisation sur l'importance des élections, animé au lycée Hassiba Benbouali. Revenant aux circonstances de ce nouveau carnage, il a tenu à préciser qu'«une mine posée le long d'une route a sauté au passage du véhicule à bord duquel se trouvait une famille». Une première bombe aurait éclaté au passage d'une camionnette à bord de laquelle se trouvaient quatre membres d'une même famille, dont deux femmes et un nourrisson. Les quatre victimes ont trouvé la mort sur le coup. Aussitôt alertés les services de sécurité se sont dépêchés sur les lieux. Quelques instants après leur arrivée, à l'endroit du drame, une deuxième explosion a eu lieu causant le décès de deux gendarmes et d'un agent de la protection civile. Le chef de brigade de gendarmerie nationale d'El-Ogla a été, aussi, grièvement blessé dans cette deuxième explosion. Au total sept personnes, dont deux femmes et un nourrisson, ont été tuées dans ce double attentat à la bombe. Le double attentat, qui n'a pas été revendiqué même s'il porte le sceau du GSPC reconverti en «Al-Qaida du Maghreb», est le plus meurtrier, en Algérie, depuis quelques mois.