Le tracé du tronçon de l'autoroute Est-Ouest séparant la localité de l'Arbatache, de Benrahmoune, sur une distance de 5 km environ, fait l'objet ces dernières semaines d'une grande attention de la part des responsables techniques relevant de plusieurs organismes chargés du suivi et de la réalisation de ce méga-projet national. Et pour cause, des cadres algériens et étrangers, notamment spécialisés dans les sciences de la terre, se relayent sur le terrain depuis le 16 janvier dernier après qu'un important glissement de terre s'est produit à quelques mètres seulement du passage d'un axe de l'autoroute au lieu-dit «Sidi Mansour, situé à 2 km au sud du chef-lieu de la commune de l'Arbatache, distante de 20 km au sud-ouest de Boumerdès. Cette mini-catastrophe naturelle a provoqué des dégâts matériels qui sont en cours d'estimation. Aussi, plus d'une trentaine d'habitations, des bâtiments d'élevages et autres structures agricoles ont subi des dommages sérieux, ce qui a nécessité, faut-il le rappeler, le relogement de 26 familles et la mise sous protection de toute la zone en question. Plus d'un mois après ces événements, les équipes techniques de l'Agence nationale des autoroutes, de l'entreprise chinoise qui réalise le projet et des bureaux d'études canadiens (SNC LAVALIN) sont à pied d'oeuvre sur le site de Sidi Mansour, pour procéder au sondage du sol sur plusieurs endroits dans le but de déterminer les causes du glissement du terrain. Récemment, nous avons été invités par les riverains de la future autoroute Est-Ouest au niveau du tronçon de Sidi Mansour, pour assister à une partie des travaux d'études du sol entrepris par les ingénieurs des bureaux d'études, et aucun d'eux n'a été en mesure de donner un état précis de la situation avant les résultats définitifs des test de laboratoire. Pour les habitants de la région, ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer, car toutes leurs interrogations demeurent toujours sans réponses. «Qu'est-ce que l'Etat va faire de nos terres et quel sera le sort de nos biens», «pourrait-on un jour poursuivre notre activité agricole sans danger» ? «Autant de questions qui taraudent l'esprit des gens de Sidi Mansour», nous explique un éleveur du coin. Notre visite auprès du président de l'APC de l'Arbatache, Mr Gharbi Ali, nous a laissés sur notre faim puisque celui-ci nous a laissé entendre que cette affaire de glissement de terrain «n'est plus de son ressort et que le dossier est traité à Boumerdès au niveau de la direction de la DTP, laquelle n'a pas encore remis de rapport final», sur les dispositions à prendre à l'avenir concernant le cas du tronçon de Sidi Mansour. En attendant, le doute persiste et personne ne sait aujourd'hui si cette portion d'autoroute subira des modifications ou non à l'avenir.
