Le tribunal criminel de Constantine a tranché, hier, dans l'affaire de l'homicide volontaire, commis le 17 février 2008 sur la personne d'un homme âgé de 75 ans, « fauché mortellement et volontairement par l'accusé », comme le stipule l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, condamnant le conducteur à 8 ans de prison ferme, alors que le représentant du ministère public a requis contre lui la perpétuité. L'accusé, qui a clamé son innocence de bout en bout de ce procès, exerçait le métier de ramassage des déchets ferreux à travers les rues de ce quartier, situé à la cité Erriadh. Le 17 février de l'année écoulée, il a eu une chaude altercation avec la victime, qui lui reprochait d'exploiter l'innocence des enfants, en les poussant à abandonner l'école pour lui procurer des déchets ferreux par des moyens inadmissibles. De ce fait, la victime tentait de l'éloigner des lieux, ou lui interdire d'opérer ses rondes dans le quartier, mais c'était compter sans la résistance de son vis-à-vis. Car l'accusé ne l'entendra pas de cette oreille, et au moment où la victime, se baissant devant le véhicule de marque 'Peugeot 404 bâché'', pour relever le numéro d'immatriculation, dans le but de déposer une plainte devant les services de sécurité, elle sera surprise par le départ en trombe de la voiture de l'accusé qui l'atteindra mortellement à la tête. L'accusé prendra alors la fuite, sans regarder derrière lui. Et ce n'est qu'après trois mois d'investigations et de recoupements des témoignages, que l'accusé sera appréhendé. Seulement, il niera en bloc tous les faits qui lui sont reprochés. Tout comme sa défense qui, relevant toutes les contradictions dans les déclarations des témoins, notamment le défaut de l'identification formelle de l'accusé, ou du numéro d'immatriculation de son véhicule, et insistant aussi sur l'absence du rapport d'autopsie de la victime, plaidera la relaxe en sa faveur. A l'issue des délibération, le tribunal criminel retiendra uniquement 'l'homicide volontaire'', et condamnera l'accusé à 8 ans de prison ferme.