La Ligue nationale de football passe à l'action et décide de frapper très fort quand il s'agit du respect des décisions des arbitres. Des joueurs ont été suspendus pour un match ferme avec des amendes de 20.000 dinars chacun. En amendant les règlements généraux et en durcissant le code disciplinaire, la FAF entend rétablir toute son autorité et recouvrer sa crédibilité. Les sanctions infligées aux joueurs contestataires des décisions d'arbitres ne sont qu'un début d'une série de mesures que la LNF et la FAF prendront, indique-t-on du côté de la Ligue. Au cours des dernières années, un certain relâchement a été constaté concernant le respect de l'éthique sportive, aggravé par la nonchalance de l'ancienne équipe fédérale laquelle avait allégé le code disciplinaire. Cela avait provoqué des dérapages, notamment à la fin de la saison précédente, lorsque des affaires de corruption et d'arrangement des résultats des matches avaient éclaté au grand jour. Anticipant sur tous ces événements qui ont terni le football algérien, la FAF et la LNF ont décidé de frapper très fort pour que leur autorité soit respectée et, par là même, lutter contre la violence sur les terrains de football. A la LNF, on précise que c'est dans cet esprit que l'affaire ESS-CABBA a été traitée en donnant le gain du match à l'ESS et en défalquant un point à l'équipe de Bordj qui sera, par ailleurs, privée des droits de retransmission télévisuelle de cette rencontre du championnat. «Ce sont des signaux forts aux clubs de ce que sera la gestion du championnat. On doit aller vers le professionnalisme, sachant que cela ne doit pas se traduire par l'argent qui sera injecté, mais aussi par le comportement de tous les acteurs intervenant dans le football», précise-t-on à la FAF. Ainsi, après les sanctions ayant touché les arbitres, il faut donc s'attendre à d'autres sanctions à même de rétablir l'ordre au sein d'une discipline sportive qui a souffert de certains comportements négatifs, banalisés par l'impunité.