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Campagne électorale: Les «permanences», loin de l'effervescence
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 03 - 2009

En se basant sur des observations directes, on ne peut pas prétendre que les permanences des candidats à la présidentielle sont des ruches où l'usage de l'internet et de l'ordinateur, en tant que moyen de communication, bat son plein. A quelques exceptions, ces lieux, éparpillés à travers la ville, font fonction d'espaces de rencontre sur la base d'appartenance politique certes, mais aussi d'affinités interpersonnelles. A quelques exceptions, ces permanences ne sont même pas dotées d'un semblant d'administration pour ordonner les tâches.
On s'y retrouve en fin de journée, le plus souvent pour voir un tel ou un tel. L'image qu'elles offrent est loin de celles diffusées par la télévision sur les permanences d'Obama où les bénévoles, usant du net, s'employaient à ramasser les dons en faveur de leur candidat.
D'autre part, si les permanences du président-candidat sont visibles, et cherchent même en premier lieu la visibilité en raison de l'enjeu que suppose leur existence, celles des autres candidats sont difficiles à repérer. Celle du candidat Mohamed Saïd se trouve coincée entre une série de magasins (une pizzeria, une pharmacie,...) aux débuts de la rue Mohamed Maâta Lahbib à des dizaines de mètres du siège du MSP. Située dans une artère très fréquentée, elle n'attire pas grande foule. Un grand poster de ce candidat, accroché en haut de la devanture du petit magasin loué pour la circonstance, voile l'enseigne en bois confectionnée à la main avec une peinture rouge. La nappe de couleur orange et un des murs tapissés avec de la toile de même couleur attirent l'attention. Apparemment, ce candidat ou son staff ont opté pour cette couleur par référence (ou mimétisme) de « la révolution tranquille » qui a eu lieu en Ukraine. Ce qui est clair, c'est comparativement au président-candidat qui a choisi le bleu, Mohamed Saïd s'est fixé sur l'orange. Le mobilier dans sa permanence oranaise est rudimentaire : une table avec des chaises en plastique et au fond une sorte de comptoir qui fait fonction de bureau. Dans l'arrière-boutique où le privilège d'y accéder semble du ressort du responsable local du futur parti de Mohamed Saïd, on garde jalousement des casquettes oranges qu'on compte distribuer le jour du meeting de ce compagnon de Taleb Ibrahimi prévu le 2 avril prochain. Notre passage dans cette permanence a coïncidé avec celui d'une petite bande de jeunes, venus fournir un dossier pour assurer des postes d'observateurs pour le compte de ce candidat, le jour du vote, en échange d'un pécule. On ne peut parler de grande animation dans cette permanence où on peut heureusement entamer n'importe quelle discussion avec son responsable, un lettré fils d'une grande figure de l'association des oulémas à Oran. Notre visite à la permanence du candidat Moussa Touati, se trouvant au siège régional de son parti à Oran, a eu lieu une dizaine de minutes avant l'arrivée du candidat. Le petit bureau, jouxtant un café, frappe par sa propreté. Précisons que le café remédie à l'exiguïté du lieu. D'ailleurs, la plupart des militants venus recevoir leur leader étaient attablés sur sa terrasse. Les affiches de Moussa Touati couvrent pratiquement tous les murs. Au fond, derrière un mur de séparation, un militant s'affaire derrière un ordinateur. Sur les tables alignées, des assiettes en papier remplies de gâteaux secs étaient posées. Probablement pour l'hôte de qualité et son entourage l'accompagnant. Notre discussion avec les présents sera interrompue par un coup de fil annonçant l'arrivée du candidat. D'ailleurs, le son des gyrophares des voitures de police et de gendarmerie escortant le leader des «zaoualias» est devenu plus strident. Dehors, tout le monde se met au garde à vous. Une quinzaine de voitures de différentes marques s'arrêtent en seconde position sur la voie, laissant quand même un passage pour les autres citoyens pour passer. Les premiers à bondir des véhicules étaient les membres de la garde rapprochée affectée au service de ce candidat. Ils imposent aux militants une certaine discipline et surtout les empêchent d'une grande proximité avec leur chef. Après les accolades, ce dernier consentira à franchir le seuil de sa permanence, au moment où son second gérait par téléphone la question de l'hébergement du candidat et ses accompagnateurs. Au siège du PT, se trouvant à Es-Sedikia, on s'affairait, sous le regard veillant d'un élu de ce parti, à préparer le travail de proximité consistant apparemment à bien distribuer le programme électoral de la candidate du P.T. Des paquets d'affiches de Louisa Hanoune, ainsi que son programme électoral encombrent l'entrée du bureau, très exigu. Au fond, une jeune fille semble totalement absorbée par son activité. Nous apprenons que ce parti dispose quand même de trois permanences, dont une dans la cité se trouvant en face du tribunal d'Es-Sedikia. Nous n'arrivons pas à la dénicher et les quelques jeunes habitants de la cité interrogés n'ont pu nous indiquer son emplacement. D'ailleurs, notre tentative auprès de la commission municipale de contrôle des élections d'avoir les adresses des permanences des autres candidats s'est avérée vaine.
Au niveau de cette périphérie de la ville, le président-candidat dispose d'une permanence. Mais elle ne connaît pas l'affluence et l'animation qu'elle a vécue lors des élections locales et législatives quand Amar Tou la fréquentait régulièrement. On peut dire la même chose de bon nombre de permanences de Bouteflika. Généralement, un lecteur CD émettant des chansons patriotiques suffit de supplanter la présence humaine. C'est le cas notamment d'une permanence se trouvant au point d'intersection du Boulevard Maâta et de la Rue de l'Industrie. Deux petits vieux assurent la garde des lieux. Le siège de l'APICO à la Place du 1er Novembre s'est, lui aussi, transformé en permanence. Avec cette différence cependant : il propose une exposition de photos du président Bouteflika. Une autre association, très dynamique par ailleurs, s'est dotée d'une permanence en plein centre-ville. En dehors des affiches du président-candidat, cette permanence semblait déserte avant-hier lors de notre tournée. Une banderole indiquant le soutien de cette association au président candidat semble suffire. L'essentiel, c'est d'éviter d'être accusé de défaillance.


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