Des banderoles déployées, des drapeaux flottant au vent, des rues pavoisées suffisent pour annoncer qu'un heureux événement se prépare. Il s'agit de l'ouverture des portes de l'Etablissement public hospitalier (EPH) organisée du 16 au 21 mai, sous l'égide de M. le Wali de Tlemcen. Bien que connaissant les lieux, je me suis rapproché de cette structure sanitaire. La chose qui vous frappe déjà au début, c'est d'abord son aspect architectural, un véritable joyau flambant neuf dont les riverains peuvent s'enorgueillir. A l'entrée de l'hôpital, je fus accueilli par son directeur M. Benamar. Comme à l'accoutumée, avec son air jovial, courtois et affable, il m'a souhaité la bienvenue et après quelques politesses échangées, il a chargé quelques adjoints pour la visite de l'établissement. Des grappes de curieux investissent les couloirs, venus s'enquérir du pavillon, des différents blocs ainsi que du matériel existant. Nous emboîtant le pas, les agents nous guidaient dans les différents services, nous donnaient, au fur et à mesure, des informations, des explications ou des précisions si c'est nécessaire. Durant le circuit, j'ai pu remarquer la blancheur éclatante de leurs blouses et leur propreté irréprochable. Le laboratoire, situé au rez-de-chaussée, est doté d'un équipement très performant: 2 spectrophotomètres, 1 appareil pour ionogramme, 2 compteurs de globules... entre autres. Nous avons été émerveillés par la propreté des lieux. Nous avons visité, ensuite et pour la première fois, les blocs opératoires tout en prenant les précautions nosocomiales. Les salles étaient bien nettoyées, désinfectées et le matériel stérilisé. Suivant les explications du technicien de la santé, plusieurs pathologies sont prises en charge au niveau de ce service, en particulier les lésions biliaires, lithiasiques, urologiques et génitales en utilisant les voies naturelles ou coelioscopiques. Dans ce domaine, la laparoscopie est devenue la voie chirurgicale la plus couramment utilisée. C'est au tour de la maternité de nous réserver une heureuse surprise: le service gynécologique assure des échographies périodiques pour les futures mères. Le bloc d'accouchement équipé de matériel de pointe permettant même l'accouchement sans douleurs. Une trentaine de parturientes ont bénéficié de cette technique moderne. Les salles d'accompagnement sont équipées chacune de climatiseurs, d'un téléviseur permettant ainsi confort, repos et convivialité aux hospitalisées. Les urgences accueillent chaque jour des patients à pathologies diverses: des diabétiques, des hypertendus, des asthmatiques, des hémophiles... Le service, avec les moyens de bord, essaye de soulager leur crise en leur prescrivant des traitements adéquats (remède curatif ou antalgiques) ou en les évacuant, en cas de nécessité, vers le CHU de Tlemcen. En outre, des consultations, des analyses, des radiographies, des interventions chirurgicales réussies sont effectuées dans cette unité de soins. Un comité scientifique est mis en place au sein de la structure. Il a organisé dernièrement des journées médico-chirurgicales qui ont drainé une pléiade de médecins, professeurs, spécialistes venus de tous les coins du pays et même de France. Une commission des oeuvres sociales est chargée de toutes actions ou réalisations tendant à contribuer à l'amélioration du bien-être physique et moral des travailleurs de l'établissement. Des campagnes ponctuelles de transfusion sanguine sont lancées plusieurs fois dans l'année. Des enfants ont été circoncis à l'occasion du «Maoulid Ennabaoui» 2009. Pour rappel, l'EPH a été inauguré en 2006. Il a bénéficié en 2007 d'une enveloppe financière de 800 millions de dinars pour son extension comprenant un bloc d'urgence médico-chirurgical, un bloc administratif et un bloc d'hospitalisation en cours d'achèvement. A la sortie, le directeur m'a remercié de la visite. Avant de prendre congé de lui, il a profité pour me tenir ces propos: «Mon but principal est de veiller à la bonne marche de l'établissement et de fournir des soins de qualité aux malades quelle que soit leur condition sociale». Du travail accompli avec sérieux, conscience et abnégation, voilà ce qu'il nous faut dans nos administrations. Ghernati M. Fetouhi Nedroma
