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L'intention ne suffit plus
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 06 - 2009

Prendre les mesures qui s'imposent pour que, dans les superettes, au moins 30% des produits soient nationaux. Telle est la dernière trouvaille de nos autorités pour encourager la production nationale et, bien entendu, la protéger contre la concurrence des produits étrangers.
Depuis une éternité nous tâtonnons. Nous ne faisons que tâtonner. Et jusqu'à présent, nous n'avons pas encore compris que les lois ne suffisent pas à elles seules pour gérer. Au contraire, elles tournent parfois au ridicule et parfois à l'insensé. La gestion par les textes et les articles est une méthode révolue même dans les pays où l'homme a été le plus fou. Comment est-ce possible que l'on pense, chez nous, et ne serait-ce qu'un instant, que la meilleure manière d'aider nos entreprises est de leur assurer une place dans les rayons des superettes? Qui a donc eu ce trait de génie?
Les Algériens n'ont pas encore oublié l'article 120 qui imposait aux citoyens d'être membres du parti FLN pour aspirer à des responsabilités. Aujourd'hui, d'aucuns veulent refaire la même chose avec les produits! Penser que la promotion de l'économie nationale peut se faire par la force de la loi est tout simplement une bêtise...
Depuis le temps que, sur le plan économique, les échecs se succèdent toujours plus cuisants, il est temps pour ceux qui sont en charge du devenir de ce pays de se rendre compte que, à elle seule, l'intention ne suffit plus! Ce qu'il faut à l'Algérie aujourd'hui, ce sont des hommes qui ne comptent plus sur l'autorité, dans aucun domaine. Des hommes qui mettent la conviction et la compétence au-devant de toutes les autres choses : ce n'est que de la sorte que nous éviterons, à l'avenir, de voir tomber des textes aussi incroyables que celui qui veut imposer une place à nos produits dans les rayons des superettes.
Bien sûr que nous sommes pour le développement de notre économie. Bien sûr que nous espérons de tout coeur non seulement la promotion de nos produits nationaux, mais aussi leur compétitivité au plan mondial. Mais ce que nous voulons dire, c'est que ce n'est pas là la manière dont on pourra aider ces produits.
«Que ton fils soit beau et tout le monde l'embrassera!», telles sont les paroles d'un adage bien de chez nous. Faisons des produits compétitifs et le reste viendra tout seul. Ne nous méprenons pas car la compétitivité ne se décrète pas. Ni ici ni ailleurs. Ce qu'il faut faire en premier, c'est de faire de sorte que le management de nos entreprises (publiques et privées) soit un management au sens plein du terme. Nous avons beaucoup d'aspects dans notre culture qui gênent le développement de cette pratique dans nos entreprises. L'à-peu-près, l'inconscience, l'irresponsabilité, l'ignorance... sont aussi autant de facteurs bloquants. L'absence totale de transparence, le manque flagrant de qualification des cadres et du personnel, le manque de formation, la concurrence souvent malhonnête... sont aussi autant d'éléments à même de décourager le peu de bons gestionnaires que nous avons.
L'Algérie est un pays riche, et à elle seule, cette situation a servi jusque-là à cacher les failles de l'absence du management. Le jour où les ressources financières viendront à manquer, alors ce sera simplement le chaos. Alors, au lieu d'imposer aux commerçants qui investissent dans les grandes surfaces, d'exposer un pourcentage de produits nationaux, essayons d'abord d'imposer aux entreprises qu'elles aient un management fort.


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