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Le complexe de la santé ou le syndrome du wali
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 06 - 2009

Loin d'être des fables ou des contes à faire dormir debout, les histoires de la santé sont plus importantes dans leur fondement que les scandales qui agitent par soubresauts répétitifs les institutions hospitalières. L'hôpital, par essence, par nature, voire par définition sémantique, est un endroit d'hospitalité. Si cette caractéristique essentielle s'en va, il ne reste là que l'inhospitalité. L'indifférence, l'inhumain, le nu, le vide et l'abandon. Dans ces maisons, la convivialité devait servir loin d'une simple pancarte d'accueil et d'information, de conduite plus que professionnelle car puisant toutes ses raisons dans l'amorce morale institutive de l'établissement sanitaire l'on ne cesse de dire que chez nous la santé est malade. De quoi souffre-t-elle au juste la pauvre ? D'une affection affective ? D'un désaveu parental ? D'une maladie nosocomiale ou d'une agression épidémique lourde ? Le mal serait partagé, dit-on. Mais l'origine virale demeure néanmoins congestionnée dans la cavité de certains esprits en charge du bien-être populaire. Quel est le modèle le plus idéalement supérieur pour un thérapeute spécialisé, parmi tant d'autres, et localement patenté en chefferie d'unité médico-chirurgicale ? Quel est, dans la pensée de ce professeur, le degré le plus élevé dans la hiérarchie ? Tout le monde s'accorderait pour dire, qu'une seule réponse demeure exclusivement valable à cette interpellation en vue de tracer le profil de cette personne idéale, modèle et exemplaire. Du moins, dans la tête de notre professeur. Ce ne pourrait être, en toute évidence et en plein entendement, que cette personne dont la compétence est universellement avérée en matière de sagesse médicale, de dextérité opératoire, de recherches studieuses, soutenues et interminables et de haute modestie. Eh bien que non !
L'on ne pourra plus comprendre comment le monde fonctionne, lorsque l'on saura qu'un professeur de médecine au lieu d'agir par bistouri et auscultation, il préfère en solitaire, le solitaire dans son bureau. L'incompréhension s'accroît davantage lorsque l'on sait que par principe, le lieu naturellement propice pour un tel omnipraticien n'est autre qu'un espace stérilisé et aseptisé où l'acte le plus symbolique de la thérapie élémentaire se pratique avec tact et brio, mais au malheur de tous, l'inverse inouï reste vrai. Que diriez-vous si ce professeur vénère à mourir le capitonnage et le calfeutrage des portes, la moquette en sol, les stores californiens et les éléments de salon velouté en plus d'un mobilier typiquement administratif, genre abruptement postal, forestier ou d'état civil ?
Avoir à préférer un bureau à un bloc opératoire, un micro de jeux à un micro d'enjeux, pour un personnage assermenté qui, en outre, privilégie un costume mal porté à une blouse blanche, ce ne serait qu'une déchirure commencant à peine à perforer le dernier rempart de l'éthique médicale.
Cette éthique, à l'exemple de celle normalisée en une interdiction absolue d'accès aux salles post-opératoires, est censée produire le respect de tous. Gardes, vigiles, praticiens ou malades. Elle ne devait souffrir d'aucune exception, ni de passe-droits, ni de faiblesse de sentiments. Pas même l'indulgence ou la miséricorde humaine ne saurait s'ériger en voie de transgression d'une telle règle mondialiste décrétée justement au nom de l'humanité. Que diriez-vous alors, si ce professeur vous lance, vous dit-on, en pleine face, sans s'empourprer «même le wali ne rentre pas !» ? Et ce, après avoir complaisamment autorisé d'autres à le faire. Soit à violer sa conscience et partant oser déshonorer celle de tous. Cette attitude permissive ne serait, en fait, qu'une désobéissance aux lois de l'OMS, une insolence à l'égard de garde-fou, d'hygiène et de salubrité publique.
Et puis ce parallèle avec le wali ? Est-ce là, un point de fixation, un complexe ou un auto-défi ? Avoir un wali dans le crâne comme le plus distinctif des paliers de l'autorité supérieure, c'est en toute vraisemblance s'affirmer petit, très petit. Car l'on est, tout de même, professeur ! Ayant parcouru de nombreux cursus, côtoyé la mort, sacraliser la vie. L'on aurait écouté se dire «même un professeur de Montpellier, de Aïn Naadja» ou un autre intitulé mais de rang quand bien même professoral; l'on aurait été placide et satisfait.
En fait, la pire pathologie qui puisse à long terme emporter, sans défense, toute la santé vers l'abîme de la mort, n'est autre que l'indifférence.
La disponibilité parfois d'égards compassionnels à l'égard de ceux ou celles qui en demandent pourrait produire à tous les niveaux un bon produit de santé. Un sourire ne coûte rien, un petit bonjour hisse toujours son auteur et le monde fonctionnera à merveille.


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