Le projet budgétivore, qui a déjà coûté 60 milliards de centimes selon certaines estimations, relatif à la réalisation du parking à étages de la rue Zamouche à Bab El-Kantara, a incité les élus de l'APW lors de leur dernière session à mettre sur pied une commission d'enquête pour connaître les motifs exacts des retards inimaginables que connaît l'ouvrage. «La commission composée de quatre membres aura pour mission d'éplucher le dossier depuis le début des travaux et passer en revue tous les aspects derrière les nombreuses annonces de lancement, mais finalement à chaque fois démenties ou objets de reports incompréhensibles, accompagnées bien sûr d'inévitables réévaluations», nous déclare un élu de l'assemblée populaire. D'ailleurs et pour toutes ces raisons, la plupart des citoyens n'y croient plus et évitent même d'en parler ou d'en évoquer les différentes péripéties, «tellement les carences et insuffisances, condamnant le parking à un surplace, sont ressenties comme une honte, qui nous éclabousse aussi», avouent certains d'entre eux. Et d'ajouter «pourtant la ville des ponts, compte tenu de sa topographie particulière car édifiée sur un rocher gênant toute expansion ainsi que de l'exiguïté de ses rues, avait bien besoin de ce parking à étages». L'impressionnant flot de voitures, qui envahissent quotidiennement les différentes artères de la ville dès le matin et jusqu'à tard le soir, font que «la circulation surtout au centre-ville est devenue chaque jour plus problématique et une éprouvante gymnastique à réussir», font remarquer des automobilistes. Aussi l'espoir qu'avait suscité au temps de son lancement le projet du parking était grand et ce, en raison autant de ses capacités (plus de 500 véhicules) qu'à sa formule de construction en étages, dont les superficies gagnées ainsi ne sont pas le moindre des avantages pour une ville qui en manque affreusement, précise-t-on. «L'autre intérêt que présente le parking à étages, une fois réalisé, et qu'attendent les autorités locales, est relatif à la possibilité de rendre la circulation à double sens dans certaines rues qui le sont actuellement à sens unique, tel le cas de la rue Larbi Benm'hidi», souligne-t-on. Chose qui ne viendrait même pas à l'esprit, avant la fin des travaux et la réception de l'ouvrage. «Réception qui au demeurant a été promise pour décembre prochain par le président de l'APC et ce, dans son allocution devant la plénière de la session ordinaire de l'APW du 30 juin écoulé», affirme-t-on.
