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Festival du cinéma arabe: Voilà le cinéma syrien
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 07 - 2009

Le film « Ayyam Eddajar » (les jours de l'ennui), d'Abdellatif Abdelhamid, a confirmé la bonne santé du cinéma syrien, présenté par certains critiques comme bousculant désormais l'hégémonie du cinéma égyptien. Le film n'est pas une grosse production et probablement n'a pas englouti un gros budget. Le Plateau du Golan, pas encore sous occupation israélienne, sert de cadre au film qui relate des faits remontant à la fin des années 50, quand la Syrie et l'Egypte se sont regroupées sous l'appellation « République Arabe Unie » dirigée par Abdenasser. Une famille d'un militaire (Mustapha) vit sur la bande frontalière avec Israël dans une zone militaire. Les quatre enfants de Mustapha, ingénieux et espiègles, jouent un rôle déterminant dans ce film. Rares sont les séquences où ces enfants n'y figurent pas. Le réalisateur a usé et abusé des symboles. A commencer par ce char, dont on s'interroge sur l'utilité, stationnant à quelques mètres de la petite maison en pierre où est installée la famille de Mustapha. Ce char sert de couchette parfois aux enfants. Manière de dire que la guerre va se glisser dans le quotidien d'un peuple syrien et devenir une composante de sa vie. Mais le réalisateur ne tombera pas dans la dramatisation. Au contraire, il frôle même le cynisme par moment. Même Mustapha, de temps en temps rappelé pour des missions dangereuses sur le front et à l'intérieur même des lignes ennemies, vit sa condition de soldat exposé soit à la mort soit à la mutilation avec légèreté. De ce point de vue, le film peut être considéré comme un hymne à la vie. D'ailleurs, quand Mustapha, le père, revient d'une mission avec un bras et les yeux crevés, suite à l'explosion d'une mine, il ne s'empêchera pas de danser et d'inciter son gosse Jaber de reproduire ses onomatopées rigolotes. Il a fallu ces petits gestes presque ridicules, eu égard au caractère grave de la situation, pour que l'entrain reprend son droit de cité au sein de la famille regroupée loin du front. Une autre scène forte de ce film, audace que le cinéma occidental n'osera jamais présenter, est l'enterrement par les gosses du foetus rejeté du ventre de leur mère suite à une fausse couche. Au même moment, leur père, sur le front, enterrait des mines antipersonnel. Cette dualité entre la vie et la mort va structurer le film de bout en bout. Pour desserrer symboliquement le cantonnement qui leur est imposé, un des gosses va gagner des jumelles dans une course organisée par l'armée. Ce qui va permettre à la bande de porter son regard le plus loin possible. Et, surtout, d'espionner leurs parents. L'amour est très présent dans ce film. Mustapha est très épris de sa femme, les gosses sont très liés l'un à l'autre, la famille élargie n'a pas perdu ses élans de solidarité. Mais la guerre est là, rampante, gagnant de plus en plus du terrain, façonnant de plus en plus la vie de cette famille et au-delà de toute la société syrienne. Le jeu dans une tranchée et avec des casques préparera les enfants à s'insérer dans ce moule. Le film d'Abdellatif Abderrahim, produit en 2008, qui participe pour la seconde année consécutive au festival d'Oran, offre plus d'une lecture. Il a séduit le public, notamment le plus averti, de la salle Essaâda. Il ne manque pas d'arguments pour attirer l'attention des membres du jury. Le premier film projeté samedi lors de la seconde journée du festival est « Daeera » (cercle) de l'émirati Nawaf El Janahi. L'empreinte du cinéma américain d'action est très perceptible dans ce film, dont la longueur de certaines séquences l'handicape lourdement. Mais on retiendra que ce film montre des individus atomisés. Le mari qui n'arrive pas à annoncer à sa femme qu'il est condamné par le cancer. Des marginaux qui commettent des vols et dont les motivations ne sont pas clairement formulées.
Une épouse préoccupée par l'arrangement de son salon parce que souffrant de solitude. C'est un des intérêts de ce film : montrer l'isolement des individus dans une société victime d'une américanisation outrancière. Les buildings, les grosses voitures, les parkings, les lieux de restauration,... Tout renvoie au modèle de vie américain. Ou à des images du cinéma américain.
Notons que de plus en plus de gosses assistent aux projections des films au programme de ce festival. Ce qui est une très bonne affaire d'autant plus que jusqu'ici, ils ont fait preuve d'une bonne tenue.


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