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Chacun ses vaches et le troupeau sera bien gardé !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 07 - 2009

Parler de religion nécessite une constance que nous n'avons pas. Certains de nos compatriotes qui brandissent pourtant leurs sabres le matin contre le règne végétal, se retrouvent à adorer, sinon à louer, des arbres au crépuscule.
D'autres qui ne jurent pourtant que par le cœur au petit jour, s'en vont ériger la nuit des statues à la raison. Dire une chose et son contraire, cela ne nous a jamais gênés. Ni dans notre quotidien, ni dans notre perversité, ni dans nos intimités. Il est dès lors tout à fait normal que, à un niveau plus élevé, surgissent des incompatibilités du même genre. Des déchirures dans le même sens. Autrement comment expliquer que certains d'entre nous, qui se sont élevés contre les caricatures danoises - et ont même brandit les doigts menaçants contre des éditorialistes qui en ont défendu les auteurs- puissent aujourd'hui trouver normal qu'un cheikh de zaouïa fasse dans la reproduction de miniatures ? Est-ce parce que le cheikh et sa zaouïa sont de chez nous ? Ou bien est-ce parce qu'ils sont près de chez nous ? Peut-on considérer mauvais pour l'un ce que l'on admet comme faisable, et même bon, pour l'autre ? N'est-ce pas de la perfidie que de demander aux autres de ne pas faire ce que nous faisons nous-mêmes ?
Ce qui a fait tant de mal au pays c'est que tout le monde se croit autorisé à « faire dans le religieux ». la pratique de la religion, au niveau individuel est certes personnelle et il revient à chacun de manger son pain comme il veut, mais dès que cette pratique cesse d'être individuelle et devient sociale, in ne peut plus être question alors d'ijtihad personnel et, encore moins, de bêtise individuelle.
Que les cordonniers se penchent sur leurs semelles, que les bouchers s'appliquent à vendre de la bonne viande, que les mécaniciens s'affairent autour de leurs moteurs et laissons parler les plus aptes car eux seuls ont la possibilité de remettre de l'ordre dans les choses. Il ne sert absolument à rien de puiser dans les gros mots, d'invoquer les Djins et les Américains, de rappeler l'histoire de la révolution française, de réveiller les rois catholiques, tout cela est signe de faiblesse et, surtout, d'ignorance, de notre part.
Certains, parce qu'ils ont échoué dans leur rôle premier – qui est celui d'exercer correctement leur fonction principale – se sont convertis tantôt en défenseur de l'islam, tantôt en pourfendeurs des musulmans, tantôt assis entre les deux limites. Est-ce nécessaire de remplir des papiers même lorsqu'on n'a rien à dire ? Un peu de sagesse ! Dans un pays où plus aucun métier ne vaut celui de « mouraqqi char'i » ou celui de corrupteur, il devient inutile de s'agiter au bas de son seizième de page, au fond de son amphi, derrière son microscope ou à l'autre bout de son bistouri. Le mieux c'est donc de garder son silence et, bien sûr, de savoir raison garder parce que tout ce qu'on dit sera retenu contre nous (comme on dit ailleurs)!
Il fait vraiment triste de se rendre compte à quel point nous avons descendu les étages de l'humiliation.
A cause de nous-mêmes d'abord. A cause de notre incompétence ensuite. Dans le sous-sol de la mesquinerie, seuls ceux qui ne s'embarrassent point de la pudeur, du bon sens ou de la logique survivent. Est-il dès lors nécessaire d'y aller ? Que le HCI ouvre les débats avec un cheikh de zaouia, indifféremment des propos de ce dernier, il n'y a rien d'anormal à cela. Que le ministère des affaires religieuses s'en mêle, cela va de soi aussi.
Et peu importe l'aboutissement de la chose car aussi bien le HCI que le ministère sont aptes à émettre des avis dans ce cas de figure. C'est plutôt lorsque le HCI ou la Ministère des Affaires Religieuse n'interviennent pas qu'il y a lieu de s'inquiéter. C'est lorsque des non concernés ouvrent des débats parallèles avec des parties encore moins concernées qu'il y a problème.
Quand va-t-on enfin laisser chacun faire son boulot ? Que chacun prenne soin de ses vaches et le troupeau sera bien gardé !Le temps a beau passer, des millénaires n'ont pas suffi à changer des mentalités. Il est tout à fait naturel que des gens se trompent, il est tout à fait normal que l'erreur soit corrigée, pourquoi faut-il alors que se trouvent des non invités qui viennent mettre les pieds dans les plats ? Est-ce l'auto satisfaction béate qui nous caractérise tant ? Est-ce le manque de conscience qui nous colle à la peau ? Est-ce l'excès de zèle qui nous fait crever jusque dans les derniers domaines ? Mais regardons-nous donc un moment ! le miroir ne nous renvoie pas la meilleure image parce que notre état n'est pas le meilleur. Nous ressemblons à nos constructions inachevées.
Nous ne sommes pas différents de nos routes perpétuellement trouées. Les dos d'âne qui jonchent nos autoroutes ne viennent pas de nulle part. Personne – ou presque–n'est à sa place et rien – ou presque–n'est à sa place. Il est dès lors compréhensible que nous hurlions à tout… Souvent pour rien d'ailleurs !


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