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Ils sont fous ces Algériens !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 09 - 2009

L'Algérien, oui toujours lui, ce miracle de la création sans créativité apparente (hacha li ma yesthelch), il te dit je vais au boulot «lel khedma» mieux traduit ça te donne «au lieu du travail» et non pas je vais aller travailler «nekhdem», il a raison, puisque aussitôt au boulot il fait tout sauf ce pour quoi il est payé.
L'Algérien parle énormément et ne laisse parler les autres que lorsqu'il voit qu'ils vont conformer ces dires, en fait, il a horreur de la controverse, bien qu'il en entre souvent avec lui-même, le matin il dit «oui» le soir «non», la cohérence avec soi-même, connaît pas. Ayant tort ! il gueule en pensant qu'ainsi il va avoir raison (Etbalaait), il coupe la route, quelque chose attire son attention, il la suit du regard en tournant la tête à 360 degrés, il la retourne aussitôt et «boom» un poteau d'électricité lui casse le nez, il insulte tous les saints, rouspète, questionné, il te dit que le maudit poteaux m'a frappé, car selon lui, les poteaux déambulent dans les rues telles des voitures, assis autour d'une table de café, par mégarde il renverse la tasse de café, il demande (il crie !) après le serveur hé ! Venez vite ! Le verre s'est rompu (Etkassar) comme par enchantement bien sûr ! Affichant un air de surpris ! Ainsi, il récrimine, réprimande tout sauf lui-même, la faute est ailleurs sauf chez lui ! Le pauvre Algérien tout est haché chez lui, la viande qu'il mange, le travail qu'il fait, le langage qu'il parle une sorte de bouillon de français, d'arabe, d'amazigh et pour couronner le tout une «cherra» une sorte jargon pour marquer qu'il est bien du bled, l'Algérien ne lit pas ou très peu, c'est plutôt un dévoreur de TV, il regarde un documentaire la nuit, le matin, vient en débattre avec ses amis autour d'une tasse de café et commence à exhiber ses connaissances qu'il vient juste d'apprendre la veille, il confond néolibéral d'avec Néanderthal qu'importe ! Il s'arrête pas, il explique les astres, les atomes en passant par la botanique, la boulitique (politique), l'histoire, pour lui, Moyen-Age et antiquité ne font qu'un, il parle de tout et de rien ! Il saute du coq à l'âne ! Et ne laisse parler que lui-même, stupéfiés, ses amis l'interpelle en disant «baabaab !!!» mais «ya sahbi rak moukh. Kouna ghaltin fik», il affiche un sourire de satisfaction.
L'altruisme, l'Algérien y a longtemps qu'il lui a faussé compagnie, riche, il exhibe sa richesse vois-tu ! «Ana ouslat» (je suis arrivé), mais où au juste ? Au bord de la décadence.
L'Algérien, rieur qu'il est, aime raconter des blagues, mais il oublie trop souvent non pas les blagues qu'il ne cesse de répéter mais à qui il les a racontées, en voici une classique «Un Japonais est venu en visite chez nous, il en sorti croyant pourquoi ? Car il a vu qu'à 10 h du matin, heure normalement de travail, les cafés grouillent de gens, conclusion : sans travail les Algériens arrivent à vivre, donc Dieu existe vraiment et veille sur Ses créatures !». À quoi bon travailler ? Cela reflète l'état d'esprit des Algériens que nous sommes, qui veulent en somme et le beurre et l'argent du beurre si possible !
Responsable, l'algérien, c'est encore pire ! Il ne lit presque pas, même les lettres à caractère d'urgence que tu lui adresses, quelquefois, il fait l'effort louable de jeter un coup d'oeil sur l'intitulé en objet de ta lettre sans aller au fond bien évidement ! Il a d'autres préoccupations, d'autres chats à fouetter, ni même les journaux arrivent à attirer son attention, pour l'atteindre il te faut courir, d'ailleurs, le seul service accessible au niveau de nos administrations c'est le service du bogue (courrier), il gère nos villes comme des «Dachra» ou des «Douar» c'est une vraie catastrophe ! Il te place un cimetière dans un endroit accidenté face à une superbe cité récemment construite en ignorant les avis des citoyens qui ont fait ce qu'il fallait.
Homme d'art, l'Algérien édifie une superbe place publique à coups de milliards, très mal éclairée la nuit et qui plus est à usage uniquement estival ! Car en hiver, c'est une zone interdite pour cause de dérapage hé oui ! Il a oublié que le marbre ça glisse, en plus, il a omis de lui couper le cordon ombilical à sa placette qui vient de voir le jour, et l'on voit un «python» grimpant l'arbre pour en descendre, traversant presque toute la place, pour aller remplir les bacs des jets d'eau, alors que ça aurait été plus logique, plus facile d'envisager une installation enfouie, qu'importe ! Un jour, ils vont la faire, mais d'ici là, des vieillards, des enfants vont subir le désagrément de la mauvaise rencontre avec ce tuyau de malheur qui les fait souvent tomber.
L'Algérien technicien, qui veille sur la bonne réalisation, sort peu de son bureau, sauf pour aller déjeuner ou dîner avec l'entrepreneur qu'il est sensé contrôler, il ne voit pas que le lit du trottoir est réalisé de terre végétale et que le dosage du ciment et infime comparé au sable d'amalgame, il ne voit sans doute pas que le trottoir présente une contre pente, l'eau va donc être retenue au lieu de circuler, mais malgré cela, il fait aller, l'avenant, oui, le fameux avenant, mot dont je n'arrive pas à trouver le sens même dans mes mots fléchés, bien qu'eux, ils se l'expliquent à merveille.
L'Algérien (entre-preneurs) entrepreneur, gérant une (entre-prises) entreprise, là où il met la main il est pris entres les prises, il ne parle que d'Argent, de factures payées «kholsset», d'autres qui attendent, de situations «fatet» et d'autres non, des avenants, des cahiers de Scharges (charges), il soumissionne en tout, en construction, en fabrication, le nucléaire (enfin pas encore !), «Ana aandi tout corps d'Etat Sava !». Cet Etat rongé jusqu'aux os. Tant que la malfaçon est récompensée par des avenants, des compléments, voire des compliments et de nouveaux projets, tant que le contrôleur n'est pas contrôlé, alors nous pouvons dire by by au développement !!
Elu, l'Algérien reste fidèle à lui-même, il te place des « rompe-chevilles » le long des trottoirs des supports de porte-drapeaux pour accueillir nos augustes invités d'Alger, sortes de morceaux de tubes ronds qui jaillissent du trottoir pour te souhaiter la bienvenue en te cassant les orteils.
Chargé du recrutement, l'Algérien passe l'annonce d'embauche dans un journal à très faible consultation vis de forme oblige ! En fait, le candidat ne se trouve pas bien loin, il est déjà désigné d'en haut, tu lui envoies ton Cv de 02, 03 ou 04 pages, il n'a pas le temps de le lire, c'est trop pour lui ! Ce qui l'intéresse plutôt c'est de quel ethnie. Es-tu ? De quel région proviens-tu, qui te recommande ? Qui t'épaule ? Tes compétences, tes qualifications, ce que tu peux rapporter à ce pays ? Il en a «rien à cirer».
Soulagez-vous ! Moi aussi j'en fait partie de cet état d'esprit contaminé et contaminant, à votre place j'en ferai sûrement pareil, voire pis encore ! Mais à quoi est dû cela ?
A mon avis, non pas à l'absence de matière grise qui abonde dans ce pays, mais hélas, à quoi sert l'intelligence sans pouvoir d'action, une intelligence marginalisée, qui n'est pas consultée, voir la décision entre les mains de gens qui n'ont pas plus de matière grise qu'ils en ont d'amour pour cette patrie, en fait l'Algérien confond intelligence qui est une valeur constructive donc positive et malice, valeur destructive et donc négative, oubliant qu'un malin est toujours intelligent alors qu'un intelligent n'est pas forcement malin, il a, semble-t-il, choisi la mauvaise facette de la pièce.
L'alliance de l'argent et de l'ignorance nous rate le développement, un gaspillage d'efforts et de finances insoutenable, je crains qu'on va rater les vaches grasses en n'ayant rien à picoter si les vaches maigres pointeraient du nez !
De mémoire d'homme, l'Algérien n'était pas comme ça, on était plus civilisés et courtois qu'aujourd'hui, bien mieux éduqués, honnêtes, nos valeurs étaient dominantes à tous, respectées par tous, maintenant ce sont nos voleurs qui dominent le tout et sont respectés par tous, le renversement des valeurs fait que l'escroc devient «Kafez» (éveillé) et l'honnête est considéré comme «koll» (dupe) à vous de conclure !


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