La ville de Bourkika, située à six kilomètres de Hadjout et à vingt kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tipaza, fut une enclave coloniale destinée essentiellement au traitement des produits vitivinicoles. Elle est aujourd'hui une ville qui doit sa réputation non pas aux produits vitivinicoles qui, dans un passé récent, contribuaient à sa célébrité, mais surtout une réputation due à son rôle de bazar de l'électronique et de l'électroménager. En effet, plusieurs dizaines de vitrines arborent des micro-ordinateurs de dernière génération, des produits électroniques, de type téléviseurs à écran plat, des démodulateurs, des cuisinières, des climatiseurs alignés à des centaines d'autres produits dont la qualité et les prix rivalisent avec les célèbres bazars de Bordj Bou-Arréridj, de Rouïba, de Sétif et de tant d'autres grandes mégalopoles algériennes. D'ailleurs, la plupart des ménages de la wilaya se rendent à Bourkika, en vue de s'équiper en éléctromager. Hélas, l'ex-coopérative vinicole n'est que l'ombre d'elle-même. La municipalité s'affaire à la réaffecter à d'autres vocations. Mais, c'est plutôt l'immense marché à bestiaux de Bourkika, qui glane des centaines, voire des milliers d'éleveurs provenant des localités et des wilayate limitrophes de Miliana, de Hadjout, Aïn Defla, Chlef, dont la route de wilaya menant à Hammam Righa, est le raccourci idéal, pour une jonction inter-wilayas. Conséquence logique de ce marché à bestiaux et de cette affluence pastorale, c'est la création d'un abattoir communal de plus de 1.200 mètres carrés doté d'une surface utile de près de 600 mètres carrés dont 300 sont destinés à l'abattage et 200 aux locaux techniques. Géré par l'agence foncière de Tipaza, cet abattoir a été réalisé sur la superficie de 03 entreprise agricoles (EAC). Le coût de la réalisation de cet abattoir avoisine deux milliards de centimes.
