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Des parents d'élèves inquiets: Trop lourds les nouveaux emplois du temps
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 09 - 2009

Des enfants, adolescents de tout âge, avec leur sac à dos. A midi passé, devant certains établissements scolaires de certaines villes, notamment à Sidi Bel-Abbès, des chaînes se forment devant les revendeurs de sandwich, «Kalentika». Un autre filon pour les revendeurs après celui des tabliers. Ceci serait lié aux exigences de la nouvelle organisation pédagogique.
Des milliers d'élèves sont contraints de reprendre leurs cours, l'après-midi, à 13h30. Ils n'ont pas la possibilité de rentrer chez eux pour la plupart d'entre eux, vu l'éloignement de leurs domiciles, car le délai imparti par le ministère de l'Education nationale ne dépasse pas 90 minutes sinon moins car, réglementairement parlant, la première sonnerie de la reprise des cours de l'après-midi est fixée à 13 h 15mn. «Fort heureusement» que la première mesure du ministre, à savoir la reprise des cours à 13h, n'a pas été retenue, sinon cela aurait été pire. Cette situation chamboule le train-train quotidien des parents et naturellement des premiers concernés, à savoir les élèves des cycles du moyen et du secondaire. Des appréhensions avaient été formulées dès la fin août passé quant à cette nouvelle organisation pédagogique.
Un «sursis» a été accordé aux élèves pendant le mois de Ramadan, puisque les séances de cours sont réduites (de 1 h à 45 mn) dans les trois cycles. Néanmoins, juste après l'Aïd, c'est le retour aux heures normales de scolarité avec des emplois du temps établis en fonction de la réorganisation de la semaine dans les établissements scolaires à la suite de l'application de nouveau week-end.
Des parents d'élèves se plaignent. A l'image de M.B., cadre de la santé, dont le fils fait le trajet d'un kilomètre pour arriver à son lycée au centre-ville. En plus du trajet, d'autres contraintes sont signalées.
Des contraintes dues à l'«alourdissement» de la journée scolaire considérée par beaucoup de parents, et même par des acteurs du secteur éducatif, de trop longue avec ses sept à huit heures de cours.
Un président de l'association de parents d'élèves de l'un des plus grands établissements de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, Morsli, ingénieur et ex-cadre de ENIE, dira : «on ne peut pas être contre la décision du nouveau week-end, car il y va de l'économie du pays. Mais en tant que parent d'élève, j'aimerai souligner que cette organisation commence déjà à peser sur les élèves. A commencer par ma fille qui vient de rejoindre la deuxième année dans ce CEM et qui, pour la première fois, à ce que je sache, est arrivée en cette journée du 23 septembre fatiguée. Elle s'est endormie à 18h, chose étonnante pour une enfant dynamique. J'aurais souhaité que cette brusque fatigue aurait été due à autre chose que leur emploi du temps très chargé».
Et notre interlocuteur d'ajouter : «pour mon cas, j'habite à 200 mètres de ce CEM, ma fille parcourt ce trajet en 5 à 8 minutes, mais d'autres se verront refouler peut-être à l'entrée car, habitant à une distance appréciable ne leur permettant pas de déjeuner et de faire l'aller et le retour en 1 heure et quart. Pour ce problème là, nous avons déjà saisi la direction de l'Education de la wilaya».
«Honnêtement, pourquoi s'acharne-t-on à vouloir à tout prix développer notre propre organisation pédagogique en la confinant dans l'étroitesse alors que des modèles très modernes et ayant prouvé leur efficacité de par le monde, et surtout dans le pays où j'ai personnellement été formé à savoir les USA, existent et constituent une référence de taille. La rentrée scolaire pour ce pays débute dès la deuxième quinzaine d'août avec un programme allégé qui permet aux enfants de souffler largement. D'ailleurs, aux USA, les enfants dès quatre ans ou moins sont à l'école. Pour notre cas, régler le problème de la concentration des élèves dans les classes (42 et plus par classe) serait déjà une priorité avant d'opter pour tel ou tel programme scolaire. On se demande, nous parents d'élèves, quelle serait la méthode envisagée par les enseignants pour transmettre le savoir à une classe surchargée (plus de 42) avec un volume condensé comme c'est le cas, dans notre CEM».
Une reconsidération des horaires doit être étudiée, suggèrent nos interlocuteurs, avec tous les concernés du secteur. Bien sûr, d'autres parents peuvent voir la chose autrement et préféreront le « fait accompli » du vendredi et samedi, mais ceux-là peut-être ignorent les répercussions que cela engendrerait sur le long terme aux enfants.
Un autre président d'association d'élèves d'un CEM à Sidi Lahcen a tenu, lui aussi, à faire part de ses préoccupations concernant cette nouvelle organisation scolaire qui n'a pas pris en considération le fond du problème qui est celui du volume horaire. «C'est un problème de fond et non de forme qu'il faut régler», dit-il.
Un bénéfice pour qui?
A Oran, à Constantine, à Alger ou à Ghardaïa, ce sont les mêmes inquiétudes suite à la réduction de la semaine de scolarité à 4 jours et demi avec le report des quatre heures de l'ancien week-end (les horaires de l'ex-matinée du jeudi) sur les quatre jours déjà pleins (dimanche, lundi, mercredi et jeudi). Des horaires d'adultes appliqués pour un organisme d'enfant ou d'adolescent.
Benbouzid avait annoncé, il y a un mois, que l'école algérienne ne prodiguera pas de cours le vendredi car cette journée est sacrée. La question du choix du nouveau week-end et du repos du vendredi ayant été scellée et déclarée non négociable, une concertation avait été organisée par le ministre de l'Education avec les syndicats du secteur en août dernier, pour sortir avec des décisions qui devaient être appliquées par les différents acteurs administratifs. Mais la participation des pédagogues et autres spécialistes en la matière a été occultée. «Le secteur de l'Education bénéficie de 2 journées et demie de repos. C'est un bénéfice pour qui ?», s'interroge un spécialiste. En tous les cas, pas pour les élèves qui auront des journées de classe plus chargées qu'avant au moment où, partout dans le monde, la tendance est à l'allègement de la journée de classe. Il est clair, la décision de ne pas travailler le vendredi matin ne répond pas à des considérations d'ordre pédagogique.
Dans les pays qui ont un système scolaire performant, le volume horaire annuel d'enseignement est réparti sur le maximum de semaines possible pour réduire le volume horaire hebdomadaire et, surtout, pour maintenir le nombre d'heures de classe par jour inférieur à 6 heures, ce qui n'est pas le cas chez nous. Des spécialistes des rythmes scolaires s'entendent tous sur la nécessité de se concentrer sur l'allègement de la durée de la journée de classe. Ils trouvent que six heures de cours par jour c'est long, surtout pour les élèves en difficulté.
Par ailleurs, une étude a testé l'influence de la durée du week-end (2 jours ou un jour et demi) sur les performances amnésiques d'élèves de l'école primaire tout au long de la première journée de la semaine, c'est-à-dire au retour du week-end. Les résultats montrent que les performances en mémoire (taux de rappel et profondeur du stockage d'informations) sont meilleures après une interruption d'un jour et demi qu'après une coupure de 2 jours. Pour ce qui est du nombre de semaines et d'heures de travail par année, un spécialiste dira que l'idée du ministre de l'Education d'augmenter le nombre de semaines de travail est intéressante et même incontournable pour s'approcher de la moyenne mondiale en terme de volume horaire annuel de cours, surtout pour réduire le temps de travail par jour qui est un facteur déterminant. Néanmoins, cela ne peut être appliqué pour l'année scolaire 2009/2010.
Le ministère de l'Education a proposé de réduire la séance de cours de 60 minutes à 45 minutes. De quoi s'agit-il ? Un simple découpage du volume horaire de la journée de classe dont la durée reste fixe ne change rien à la surcharge de la journée, même si la réduction de la séance d'activité a une influence positive sur l'attention de l'élève. Par contre, si on vise une réduction de 25 % du temps scolaire de la journée, cela pourrait être intéressant dans la mesure où elle permettrait d'alléger la journée de travail de l'élève. Mais cette réduction devrait être conjuguée à l'augmentation du nombre de semaines de travail par année afin d'atteindre le volume horaire annuel requis pour la réalisation de tout le programme. Le changement d'activité, toutes les 45 minutes, permet aussi de maintenir à un niveau élevé l'attention et la concentration de l'élève, sachant que l'enfant ne peut fixer son attention longtemps sans relâchement. Dans tous les pays qui ont un système éducatif efficace, la séance de cours dépasse rarement 45 minutes aussi bien au primaire qu'au collège.


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