L'Institut algérien du pétrole (IAP), en par tenariat avec Florence School of Regulation, a lancé depuis hier une formation destinée aux managers et cadres algériens du secteur de l'électricité. Sous l'égide du ministère de l'Energie et des Mines et en collaboration avec la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG), le cycle de formation s'étale sur une quinzaine de jours, à raison de trois jours par mois, indique-t-on à l'occasion du lancement de cette formation au niveau de l'Institut de formation en électricité et du gaz (IFEG) de Ben Aknoun à Alger. Lors de son allocution, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a salué la démarche et fera savoir que cette formation est initiée pour «plus d'ouverture et de transparence». Il soulignera qu'une croissance durable passe inéluctablement par le développement d'une économie durable et compétitive. Le ministre estime ainsi que depuis la promulgation de la loi sur l'électricité en 2002, le secteur a connu beaucoup de transformations en réorganisant l'opérateur historique Sonelgaz pour un meilleur fonctionnement, dit-il encore. «La formation des ressources humaines est indispensable pour le succès du secteur», a déclaré le ministre, qui souligne que l'objectif est d'inscrire notre pays dans une démarche de développement durable pour faire face à ses besoins croissants en matière d'énergie. 8% du chiffre d'affaires de Sonelgaz est consacré à la formation, a indiqué le ministre de l'Energie et des Mines en marge de la cérémonie d'ouverture du cycle de formation des cadres de son département. «C'est un effort exceptionnel», a-t-il ajouté, en précisant toutefois que la formation des ressources humaines au sein de son secteur ne doit plus être une charge mais une source de revenus. De son côté, Nadjib Otmane, président du comité de direction de la CREG, a rappelé que la consommation énergétique a connu une hausse de 8% en 2008 et 7,5% cette année. Il soulignera, lors de son intervention, que la consommation électrique a baissé dans le monde entier pour la première fois depuis 1945, alors qu'en Algérie c'est l'effet inverse. Le président du comité de direction de la CREG, qui rappellera également le cheminement de Sonelgaz depuis sa création en 1969, n'écarte pas l'éventualité de la création d'une ou deux autres sociétés de production de l'électricité pour instaurer la concurrence et la compétitivité dans notre pays mais aussi pour faire face aux besoins de plus en plus grandissants en matière d'énergie électrique.
