Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) Abdelaziz Belkhadem a procédé hier à l'installation de la commission jeunesse, sport et loisirs. C'est la première installation d'une commission après la proclamation du bureau politique (BP) le 26 mai dernier et la nomination d'une quinzaine de membres. Ces derniers devaient ainsi siéger chacun à la tête d'une commission qui constitue une sorte de «noyau» du parti après la restructuration du FLN à la faveur du 9e congrès. Les objectifs assignés à la commission jeunesse, sport et loisirs dont l'installation a eu lieu au siège du parti à Hydra en présence des membres du BP, sont nombreux, estime Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier, lors de son discours, a énuméré trois objectifs. Il s'agit, a-t-il souligné, de faire en sorte «d'amener le plus de jeunes à adhérer au FLN» à l'approche des élections, faire «participer la jeunesse concernant un certain nombre de problèmes» et «élargir le champ de concertation aux jeunes». «La conception du monde par les jeunes est différente de la nôtre», soutient le SG du FLN qui déclare également qu'«il n'existe pas de conflit de générations en Algérie». Belkhadem a exhorté les membres de la commission, présidée par Abdelkader Zehali, à aller sur le terrain pour écouter les jeunes, même si ces derniers, ajoute Belkhadem, «vont vous faire entendre des choses qui ne sont pas forcement agréables à entendre». «Il faut une vision claire de la politique de la jeunesse et il faut que cela soit fait par les jeunes eux-mêmes», a indiqué Abdelaziz Belkhadem qui rappellera les «expériences» du FLN en matière de «politique des jeunes». Le secrétaire général du FLN, évoquant le phénomène des harraga, a déclaré qu'il était «stupéfait de voir des gens tourner le dos à leur pays». En parallèle, il soutient que le phénomène qui est, affirme-t-il, «actuellement en net recul», serait dû au désir de ces jeunes de trouver une vie meilleure sous d'autres cieux. Belkhadem a fait savoir que la commission jeunesse, sport et loisirs devrait se pencher sérieusement sur les cas de harraga en engageant un travail en profondeur pour connaître les véritables raisons qui poussent ces jeunes à tenter l'aventure pour travailler ailleurs... pour le même travail qu'ils refusent de faire chez eux. «Il faut arrêter de penser à la place des autres», exhorte encore Abdelaziz Belkhadem pour qui «un bon diagnostic servira à trouver le traitement qu'il faut». Interrogé par ailleurs en marge de l'installation de la commission, sur la sortie de Ali Kafi, le secrétaire général du FLN s'est gardé de faire un quelconque commentaire. Belkhadem dira que chacun est libre de développer sa vision de l'histoire en précisant «que l'histoire c'est des faits réels qui n'ont rien à voir avec des propos polémiques».