Dans une conférence de presse animée au sein de son siège, le coordinateur de wilaya de Skikda de l'Union générale des commerçants (UGCA), M. Y. Halisse, a brossé un tableau noir sur la situation qui prévaut chez les commerçants, dénonçant «les pratiques des agents de la direction du Commerce dont leur seul souci reste le commerçant légal auquel ils appliquent systématiquement toutes les lois et arrêtés, de manière abusive et provocatrice en lui établissant des PV, sans jamais prendre en compte les justifications qui leur sont présentées, citant l'exemple des convocations adressées aux commerçants de Collo et de Kerkera, à se présenter au siège de la direction du Commerce à Skikda, sans se soucier du préjudice causé par cette absence». Par ailleurs, on s'interroge pourquoi la direction du Commerce ne s'est pas souciée des commerces anarchiques qui prolifèrent et qui représentent un taux de 40%. On considère qu'avec de telles pratiques, on encourage le commerce informel. Le coordinateur a averti qu'à l'expiration d'un préavis de 15 jours qui commence à partir du 08/05/2010 et «si des mesures concrètes permettant de mettre un terme aux pressions exercées ne seront pas prises, les commerçants, à l'exception des transporteurs, entreront en grève pour 3 jours, une première fois, suivie d'une autre de 15 jours qui sera élargie à l'ensemble des corporations de l'UGCA.» M. Halisse s'est insurgé contre la direction du Commerce qu'il a accusée «d'avoir fermé les portes du dialogue, depuis le 26/03/2007 et le gel des réunions mensuelles qui permettaient le règlement des problèmes des commerçants acculant certains d'entre eux à mettre la clé sous le paillasson » Plusieurs commerçants ont fait part de leur ras-le-bol devant les verbalisations et des traductions devant les tribunaux». Pour un simple défaut d'étiquetage sur un biberon, un commerçant a écopé de 50.000DA d'amende!» L'un d'eux, citant des statistiques de la direction du Commerce, affirme: «4.129 commerçants ont été traduits en justice et 15.000 autres ont été verbalisés par les agents de la direction du Commerce qui ont opéré 23.000 sorties». La CNAS aussi a été vivement critiquée pour l'exiguïté de ses locaux qui ne permettent nullement d'accueillir en nombre les commerçants. «Le directeur de la CNAS n'a pas respecté sa promesses d'ouvrir deux antennes à El Harrouch et à Azzaba. Cette caisse n'assume pas son rôle et les remboursements de frais médicaux prennent parfois une année et dans bien des cas, les assurés ne sont même pas remboursés à cause de la perte de leurs dossiers », soutient un autre commerçant. L'agence de Skikda du Centre national du registre de commerce est mise à l'index, en raison de la prestation nouvellement imposée. «On exige le paiement de 480 DA pour la légalisation des copies de registres de commerce, somme qui doit être versée à son compte, à la BNA où la procédure prend parfois plusieurs heures!».