Les cheminots poursuivent leur grève illimitée, pour le septième jour consécutif, et ce, en dépit de la décision de justice, de l'engagement du SG de l'UGTA à défendre les cheminots et son appel à la reprise du travail. Les grévistes campent sur leur position. Ils comptent poursuivre la grève jusqu'à l'obtention de résultat concret. Hier en fin d'après-midi, les cheminots étaient en réunion avec les délégués syndicaux, où l'option du gel du mouvement de grève était encore écartée. On a appris par ailleurs que des négociations sur l'augmentation des salaires des cheminots devraient avoir lieu aujourd'hui entre la fédération des cheminots, l'administration de la SNTF et le ministère des Transports. Les cheminots en grève depuis presque une semaine ne comptent pas reprendre le travail pour le moment. «La reprise du travail sera décidée après la réunion de négociation», a affirmé un délégué syndical de la wilaya d'Alger. «On veut s'assurer du bon déroulement des négociations». A noter que les membres de la fédération en présence des délégués syndicaux du centre se sont réunis, hier, avec le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd. Le SG de la centrale syndicale s'est engagé à défendre la revendication des cheminots. Il a mentionné sur le communiqué qu'il se porte garant pour défendre le salaire des travailleurs de la SNTF, mais il avait en contrepartie demandé aux cheminots d'observer une pause dans leur mouvement de grève. L'intervention de Sidi Saïd a un peu atténué la tension mais cela ne veut pas dire que les cheminots vont geler la grève. «Il n'y a rien de concret sur le communiqué, sauf que le SG de la centrale syndicale se porte garant pour protéger les intérêts des cheminots», a précisé un des grévistes. «Nous exigeons un protocole d'accord qui sera signé par le DG de la SNTF et le SG de la fédération, avec des précisions sur le pourcentage d'augmentation de salaire». Le SG de l'UGTA a affirmé jeudi dernier, sur les ondes de la chaîne 3, que la quasi-totalité des conventions de branches ont été signées et qu'il ne restait plus que cinq, parmi lesquelles celles des cheminots et du secteur de l'information. Sidi Saïd a tenu à préciser que les augmentations de salaire qui en découleront dépassent les 20%, mais avec les régimes indemnitaires des différents secteurs économiques, elles avoisineront les 35% et pourraient même les dépasser.
