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Israël et la manipulation de l'histoire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 06 - 2010

Le discours du «néo sionisme» a fini par faire croire à la victimisation d'Israël, et a surtout transformé un fait colonial en un affrontement religieux entre Arabes musulmans et Juifs. C'est la plus grande manipulation du sionisme d'aujourd'hui.
A tous ceux, hommes politiques et simples citoyens du monde qui croient dans le discours qui prête aux dirigeants de l'Etat d' Israël une quelconque intention de paix, le rappel de quelques évidences relatives à la politique que mène l'Etat hébreu depuis sa création officielle en 1948 prouve son énorme trahison aussi bien à la communauté internationale qu'au peuple juif, lui-même. De novembre 1947 à janvier 2009, l'Etat d'Israël a refusé (renié) 34 résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. La première résolution datée du 29 novembre 1947 et portant le No 181 stipule que «la Palestine est divisée en deux Etats indépendants, l'un arabe, l'autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies». 12 jours plus tard, soit le 11 décembre 1948, la seconde résolution No 194 ordonne que «les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins. Les autres doivent être indemnisés de leurs biens à titre de compensation». Et le mois de décembre 1949 est créé l'Office de secours et de travaux de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). A ce moment, il est attribué au foyer juif, qui deviendra l'Etat d'Israël, 18 % des terres de la Palestine. Quatre guerres principales plus loin, 1948 ; 1956 ; 1967 et 1973, Israël dispose de 80 % du territoire, laissant quelque 20 % de terres morcelées aux Palestiniens. Cela est un premier constat d'ordre géographique. Plus près dans le temps, et après la chute du Mur de Berlin et la fin de la guerre froide, le contexte de détente internationale favorise les premières discussions directes entre Palestiniens et Israéliens. Ce sont les fameux accords d'Oslo entamés en 1991 et clôturés à Madrid en 1993. Durant les nombreuses rencontres et promesses de paix et de mise en place des Institutions palestiniennes, Israël a utilisé une stratégie d'occupation plus pernicieuse : les colonies dites «sauvages». Sous la pression de la communauté internationale et surtout de la résistance palestinienne, Israël utilise la méthode des «deux pas en avant, un pas en arrière». Tantôt il relâche la pression en opérant des retraits de parcelles de territoires (Ghaza, Cisjordanie), tantôt il lance une opération de destruction de quelques îlots de «colonies sauvages». Tout cela à grand renfort de propagande médiatique savamment orchestrée. Mais au final, Israël aura toujours conquis quelques territoires à son profit. Le constat est sans appel : jamais les Palestiniens n'ont perdu autant de terre que durant les périodes de pourparlers dits «de paix». C'est ce constat d'échec et d'occupation progressive qui pousse le Hamas à ne pas croire, aujourd'hui, dans les négociations de paix avec Israël. Cette logique pernicieuse et traîtresse est encore utilisée par Israël. L'Etat hébreu ignore les appels de la communauté internationale, y compris ceux de ses alliés américains et européens qui le somment de stopper les colonies, y compris à Jérusalem Est, c'est-à-dire la Jérusalem arabe. Il répond qu'il est prêt à la négociation pour un Etat palestinien, tout en occupant tous azimuts les terre arabes. Par ailleurs, le pouvoir israélien récupère la colère et les actes de résistance palestiniens légitimes pour les brandir comme un refus au dialogue et à la négociation. L'absurdité du discours israélien a atteint les limites de l'entendement : c'est la victime palestinienne soumise à l'occupation qui ne veut pas de la liberté et d'un Etat viable !
ANTISEMITE, LES ARABES
Cette manipulation satanique de la réalité des faits est utilisée et intensifiée envers le peuple israélien lui-même ainsi qu'envers les juifs du reste du monde (les plus nombreux). La logique discursive et les inductions idéologiques du pouvoir politique d'Israël ont ancré, durablement, l'idée que le conflit qui l'oppose aux Palestiniens est un conflit qui l'oppose aux Arabes musulmans du monde entier. La question palestinienne n'est plus une question de colonisation classique, mais un affrontement entre Juifs et Arabes musulmans. Un conflit religieux au final. Et c'est ainsi que le perçoivent les opinions publiques occidentales autant qu'arabes d'ailleurs. D'où toutes les manœuvres des lobbies pro-israéliens à travers le monde occidental. Le glissement dans le conscient collectif de l'Occident d'une question coloniale vers un affrontement entre Juifs et Arabes aboutit, au final, à l'accusation des Arabes d'antisémites. En 60 ans de guerres et de propagande, le «néo-sionisme» a effacé deux millénaires de vie paisible en commun entre Arabes musulmans et Juifs d'une part, et a transféré le sentiment antisémite né chez les Occidentaux, sur les Arabes musulmans d'autre part. Qui se souvient que l'antisémitisme et une invention occidentale ? Qui se souvient que les Arabes ont été, eux aussi, victimes de crimes collectifs et de génocides ? Qui se souvient enfin que les Arabes sont…sémites et cousins germains des Juifs ? Pour toutes ces raisons, et bien d'autres, le sionisme dont se nourrit le pouvoir israélien n'a rien de celui de ses fondateurs du 19ème siècle, et qui aspirait à libérer les Juifs de leur situation infrahumaine dans laquelle les maintenaient depuis deux millénaires les Occidentaux et non les Arabes. Le sionisme est, depuis 1948, engagé dans un autre chemin, celui de l'asservissement de plus faible que soi, ses voisins palestiniens. Le seul espoir, si espoir il y a, est que le formidable mouvement de soutien international des peuples à la cause palestinienne puisse continuer pour dénuder le discours sioniste et son idéologie raciste de ses mensonges et trahisons envers les Juifs eux-mêmes et le reste du monde.


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