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Mal avance qui…
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 07 - 2010

Drôle d'époque que celle que traverse le monde. Rien n'est comme il faut et peu de gens sont à leur place. Ceux qui devaient partir sont encore là et ceux qui devaient être là sont introuvables. Même le cinéma ne sait plus mentir. Certains y tuent des hommes avant même d'appuyer sur la gâchette. Les réalisateurs bégaient. Les acteurs font du bruit en buvant la soupe. La fiction ennuie et la réalité n'intéresse plus personne.
Les temps ne sont plus confortables. Certaines nations ne savent plus quoi faire de leurs enfants. Elles jettent une partie à la mère et plonge la majorité dans l'amer. Leurs universités poussent mal à cause de la consanguinité accrue due à la fausse promotion de la marchandise locale au moment où, partout ailleurs, tous les autres se tuent à procéder au croisement des compétences qu'elles ramènent d'où elles se trouvent. Et l'on est bien conscient… La preuve, lorsqu'il s'agit de jouer, on ramène un maximum de l'étranger. Et l'on en ramène même des douteux et des plus que douteux…
Telle une vieille fiancée qui attend depuis cinq cent ans en tirant sur les pétales, certains peuples d'aujourd'hui, le regard vide et le cœur gros, ne cessent de tirer sur les jours, sans rythme, en disant tout bas l'ombre du reste de leurs espoirs. «Paire, ça s'améliore… impaire, ça s'empire». Ils attendent le retour d'un avenir sans goût.
A l'image des grands vents qui laissent leur marque là où ils passent, les jours façonnent les hommes au rythme des obstacles et des problèmes dont ils strient la vie des uns et la survie des autres. Tous sont marqués par l'attente injustifiée et par le mépris qu'on leur sert sur le plateau rouillé de ce qu'on appelle service public. Les chaines devant les bureaux de poste se renouvellent aux aubes. Les banques n'ont pas toujours l'argent. La télévision, dans ses versions identiques, demeure unique, vide et monotone. Seul face à l'ennui mortel, l'individu se mord d'avoir tant attendu. Parfois il hausse les épaules signifiant son impuissance, et parfois il se pince pour voir s'il ne peut pas se retrouver dans une autre fiction. Les barques de fortune emportent les enfants aux poissons et les fleurs aux monstres.
Depuis le temps que, dans certains pays, fusent les promesses de promouvoir les secteurs hors hydrocarbures et toujours c'est ce dernier qui constitue l'essentiel de la richesse. Les peuples ont cru aux promesses. Ils les ont même avalées. Mais ce ne sont que des promesses parce que certains vivent, le tuyau du gaz raccordé au cordon ombilical. Comment militeraient-ils pour le développement des secteurs hors hydrocarbures. Ils se mettraient en péril de soif « pétrolesque ».
Dans le temps, un peu partout dans le monde, on parlait de mauvaise gestion. On jetait même des cadres en prison pour un tel délit. Aujourd'hui, dans ce même monde, on est dans la gestion minable … à tous les niveaux. Depuis le rez-de-jardin jusqu'au toit. Et l'impunité est totale. Comme quoi la non gestion ne tue point au royaume de l'incompétence.
L'idéal a changé depuis longtemps dans ces sociétés. L'enseignant universitaire a perdu son statut social au profit de ceux qui savent pousser un ballon. On lui a même retiré le titre de «cheikh» qu'on réserve désormais aux entraîneurs de foot. On n'écoute plus que les joueurs, on fait tout pour retenir les entraîneurs alors qu'en même temps on fait tout pour pousser les intellectuels et les diplômés à quitter le pays. Vivre aujourd'hui dans certains coins du monde c'est s'interroger, chaque aube, ce que pense de nous le soleil qui se lève et avec quelle idée de nous est partie la nuit d'avant.
Et plus c'est médiocre, plus on est content. Plus c'est bas, plus on se sent fier. Malédiction qui colle à la peau des peuples ou conséquence logique d'un comportement donné. Dieu sait !
A défaut de savoir gérer la richesse, certains la dilapident. Et à défaut d'insuffler le savoir et la connaissance, certains œuvrent pour propager la nullité et la bêtise. Des générations futures on n'a cure. L'avenir se conjugue au présent. Un présent aussi simple que ceux qui l'imposent. Sans relief. Sans importance. Sans contenu. Le futur est assassiné à l'intersection de boulevards de pouvoirs alors que, dans ces coins du monde, il est difficile de savoir à quel passé appartenir. Celui d'ici ou celui d'ailleurs. Le vrai ou le faux.
Avec, pour tout outil de planification, le fantasme et, pour tout repère, le ventre, nombreuses sont les sociétés qui n'ont pas beaucoup avancé au cours de l'histoire de l'humanité. C'est normal parce que, lorsqu'on n'a que les coups de tête comme seul bon sens, on ne peut aller loin. On peut passer dix ans ou vingt ans ou même cent ans à patiner dans la première page du livre du destin des hommes, cela semble ne pas trop déranger.
L'histoire est pourtant pleine de lieux de méditation pour qui veut y puiser inspiration. Les gesticulations ne mènent nulle part et les fêtes se terminent aussitôt qu'elles débutent. Quant aux fameux festivals dont certains veulent faire une fierté à défaut d'appui solide, eh bien si l'on passait le temps qui leur est consacré à réfléchir aux problèmes sérieux de la nation, on aurait certainement beaucoup moins de préoccupations et une conscience mille fois plus légère. Il y a autre chose dans la vie que la danse … surtout lorsqu'on danse si mal.


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