Les usagers du transport public ont été quelque peu surpris par l'augmentation générale du prix du ticket de bus, appliquée il y a plus d'une semaine sur toutes les lignes urbaines et suburbaines de la wilaya. Cette majoration, de l'ordre de 5 à 7 dinars, selon les lignes, était longtemps dans l'air, du fait que certains transporteurs privés avaient procédé à des augmentations «pirates» avant d'être rappelés à l'ordre par les autorités concernées. Mais la grogne concerne surtout l'augmentation que l'on estime «exagérée» sur les lignes interurbaines. C'est avec dépit que les usagers fréquentant les lignes Constantine - Ain smara, El Khroub - Djebel Ouach, Ain Smara - El Khroub et même le petit trajet Ain Smara - Cité H'Richa, se sont vu demander un supplément variant de 5 à 20 dinars, selon la ligne. «C'est de l'exagération, dit-on, d'autant plus que les transporteurs se sont contentés d'afficher un papier à l'intérieur du véhicule, sans autre précision». Interrogé, le responsable du syndicat des transporteurs publics de la wilaya, M. Lahmar, a avancé des explications sur le bien-fondé des augmentations opérées «avec l'aval de toutes les associations des transporteurs publics», et ce, tout en précisant «que les autorités administratives, en l'occurrence la direction des transports, sont au courant de cette décision somme toute raisonnable, car elles craignaient des augmentations plus fortes encore, entre 30 et 40 dinars», a-t-il estimé. En effet, selon lui, «les nouveaux tarifs se situent dans une fourchette tout à fait raisonnable et logique compte tenu des charges des transporteurs qui ne cessent d'augmenter depuis une dizaine d'années (fuel, huile de vidange, pneumatique, etc). Il n'est pas logique que sur la ligne Constantine-Ain-M'lila, par exemple, qui est longue de 48 kilomètres, on paie 50 dinars et sur celle nouvelle ville-Djebel Ouahch de 31 kilomètres, ou bien encore sur la ligne Constantine-Didouche-Mourad, longue de 20 kilomètres, on continue à ne payer que 15 dinars tout en sachant que le règlement fixe à un dinar le prix du kilomètre parcouru. Faites le compte et vous trouverez que la majoration de 5 dinars sur ces lignes et d'autres similaires reste encore en deçà des normes fixées par la loi !», a argumenté M. Lahmar. En ce qui concerne les lignes urbaines, il avancera les mêmes arguments. Plus encore, il considérera que la récente augmentation de 5 dinars sur le ticket de transport pourrait bien ne pas être la dernière, compte tenu des aléas du transport à l'intérieur des agglomérations, lequel se complique de plus en plus au fur et à mesure du développement des villes».
