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Le ministre russe de l'Energie et la cession des actifs de BP: L'option Sonatrach et les atouts russes
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 12 - 2010

L'Etat algérien va favoriser l'entreprise publique Sonatrach sur TNK-BP dans la vente des actifs algériens de British Petroleum, mais le paramètre technologique sera décisif.
C'est le sentiment du ministre russe de l'Energie Sergei Shmatko qui a indiqué à des journalistes à Moscou que l'entreprise publique Sonatrach envisageait de faire valoir son droit de préemption sur la vente des actifs du groupe pétrolier britannique. «D'après ce que je comprends, l'Algérie est plus encline à l'entrée de Sonatrach dans ces projets. Sonatrach étudie si elle est en mesure de développer ces actifs toute seule. La décision dépendra de sa maîtrise des solutions technologiques», a indiqué le ministre russe.
Le groupe British Petroleum est présent dans les champs gaziers d'In Amenas et In Salah dont les capacités de production cumulées atteignent 18 milliards de mètres cubes, soit près du quart de la production algérienne. Ces actifs sont mis en vente dans le cadre d'une grande opération de cession d'actifs lancée par BP pour disposer de liquidités afin de faire face aux lourdes dépenses générées par la catastrophe écologique de la plateforme DeepWater dans le Golfe du Mexique. Le groupe britannique vient à ce titre d'annoncer la vente de ses actifs dans l'amont pakistanais (exploration et production d'hydrocarbures) à son compatriote britannique United Energy Group (UEG) pour la somme de 775 millions de dollars. BP prévoit la vente de 30 milliards d'actifs dans le monde et a réalisé jusqu'à présent des ventes de 22 milliards de dollars. BP, selon un article récent du Financial Times, estime ses actifs dans les champs gaziers d'In Amenas et In Salah à 3 milliards de dollars. Avec le départ annoncé de BP, c'est le plus grand investisseur étranger en Algérie au cours de ces dernières années qui s'en va. Avant l'accident de DeepWater, BP était, en Algérie, sous l'option d'accroître ses investissements. En mai dernier, Akli Brihi, alors président de BP Algérie – il est passé récemment à la tête de General Electric Energy Algérie – annonçait des investissements de 2,3 milliards de dollars dans les travaux d'exploration en Algérie et dans les gisements de gaz d'In Salah et d'In Amenas. La méga-catastrophe écologique de la plateforme de DeepWater en a décidé autrement. Les responsables algériens de l'énergie ont été économes de paroles au sujet du projet de cession des actifs au joint-venture russo-britannique TNK-BP. Encore récemment, le ministre algérien de l'Energie Youcef Yousfi s'est contenté de dire que la transaction faisait toujours l'objet de discussions entre BP et Sonatrach. En octobre dernier, il avait laissé ouvertes plusieurs options en indiquant que Sonatrach «pourrait être intéressée seule ou avec d'autres partenaires, tout est à l'étude». Au plan légal, le gouvernement algérien doit donner son aval préalable à toute cession. Mais la tendance – et c'est ce que suggère le ministre russe – est à la reprise des actifs par l'entreprise nationale Sonatrach.
Le paramètre technologique sera décisif
Les experts algériens sont plutôt favorables à une reprise des actifs par Sonatrach. A l'image de Mustapha Benkhemou, membre du bureau de l'AIG (Association algérienne de l'industrie du gaz), qui a souligné, dans un entretien au site Maghrebemergent.info, la nécessité d'une attitude prudente. «Le gaz reste l'énergie stockable la moins polluante qui, associée au solaire, à l'éolien, aux usines marémotrices, etc., peut permettre de gérer en douceur le processus de réchauffement climatique. La Russie en fait son principal atout stratégique dans ses relations avec l'Europe de l'Ouest et les anciens pays du glacis soviétique. Une stratégie d'encerclement de l'Europe est mise en œuvre, y compris sur son flanc sud, puisque Gazprom fait des pieds et des mains pour entrer dans le projet de gazoduc Nigeria-Algérie-Europe (TSGP). Dans un tel contexte, serait-il prudent de permettre une cession des parts de BP sur les gisements d'In Salah à une compagnie russe ?».
Apparemment, l'analyse semble partagée au ministère de l'Energie. Signe que l'option Sonatrach est la plus forte, le Financial Times a révélé récemment que les autorités algériennes n'ont pas donné l'autorisation à BP de communiquer les données sur les actifs où l'entreprise est opérateur en Algérie. Une information confirmée par la multinationale britannique. A moins que l'obstacle technologique ne contraigne l'Algérie à accepter la cession à TNK-BP. Le ministre russe de l'Energie a noté que les champs concernés en Algérie sont «très risqués» et que les Algériens tablaient sur «la technologie de BP» pour les exploiter. Selon Sergei Shmatko, l'atout de TNK-BP est qu'elle peut «hériter (BP) en termes de personnel et de technologie». Ni BP ni Sonatrach n'ont commenté les propos du ministre russe.


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