Malgré la volonté des pouvoirs publics d'éradiquer l'habitat précaire, force est de reconnaître qu'une partie de la population locale de la wilaya, s'entasse toujours dans des taudis dépourvus des conditions les plus élémentaires de vie. En effet, selon des informations recueillies dans la monographie réalisée par le service de la wilaya, Jijel compte pas moins de 5.286 habitations précaires, réparties sur 92 sites, s'étendant sur une superficie de 11.022 ha. Un état de fait qui exprime pleinement que beaucoup reste à faire pour la prise en charge du dossier de l'habitat précaire dont la résorption constitue le cheval de bataille des pouvoirs publics. On apprend par ailleurs, que la wilaya compte un certain nombre de bidonvilles dont, entre autres, Herratane, «40 hectares» dans la commune de Jijel, «SAS» à Ziamansouriah, Boughten, dans la commune de Chekfa. On apprend également que ces habitations précaires compte une population estimée à 40.000 habitants environ, répartis sur 6.077 ménages. Lors de notre passage dans ces bidonvilles notamment ceux de Herratène et «40 hectares», dans la commune de Jijel et Boughten, dans la commune de Chekfa, nous avons été désagréablement surpris par les conditions inhumaines dans lesquelles sont entassés ces laissés pour compte qui réclament un toit. Il convient de signaler que les habitants de ces bidonvilles notamment celui de Herratène, ont mené des mouvements de protestation, à maintes reprises, pour attirer l'attention des autorités locales sur leurs conditions de vie qu'ils jugent déplorables.
