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Le patronat tunisien "libéré" et en crise se cherche une nouvelle image
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 02 - 2011

L'Utica, l'organisation patronale tunisienne, est en crise. Le départ de Hedi Jilani, lié par des liens de parenté aux clans Ben Ali-Trabelsi, n'a pas suffi. Des entrepreneurs tunisiens qui ont subi la prédation sous les années Ben Ali veulent une remise à plat.
Le 19 janvier dernier, deux cents chefs d'entreprise ont décidé que la révolution devait s'étendre à l'UTICA, Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, pour déboulonner Hedi Djilani, 63 ans, de la présidence de la centrale patronale. Ce n'était pas le difficile à faire. Hedi Jilani, lui-même, ayant compris qu'il est temps de passer la main. Sa dernière vraie action remontait à début janvier, alors que le mouvement enclenché par le martyre de Bouazizi faisait bouger la société contre le régime. Hedi Jilani annonçait au nom de l'UTICA une campagne pour engager 50.000 diplômés des universités durant les quatre à huit semaines à venir". Le patron des patrons enjoignait aux entreprises tunisiennes de " procéder immédiatement " à ces recrutements supplémentaires pour atteindre au moins 4% du total de leurs effectifs en donnant "la priorité aux chômeurs de longue durée et aux enfants de familles nécessiteuses ". Exit Jilani. Mais la nouvelle direction qui a émergé de la " révolution " au sein du patronat, Hamadi Ben Sedrine, Ali Slama et Zohra Driss, était cataloguée plutôt proche de l'ancien patron des patrons. Le 25 janvier, l'UTICA a annoncé sa " séparation " du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et de tout autre parti politique. Un changement en douceur avec une mise en garde sur le risque que l'instabilité fait peser sur l'économie avec un risque de réduction des " flux d'investissement direct étranger et la création d'emplois ". Le plus important estimait sagement l'UTICA sans Jilani est de revenir à la " stabilité et la sécurité afin que les activités économiques retrouvent leur rythme normal ". Mais l'Utica, si fortement liée au régime, pouvait difficilement se passer d'une vraie crise. Elle est en cours.
l Discrédit
Plus d'un millier de chefs d'entreprises viennent de signer une pétition pour un changement radical au sein de l'organisation patronale. La représentativité de l'UTICA est mise en cause, le départ de Jilani ne suffisant pas à la laver de son statut de faire-valoir de l'ancien régime. Les pétitionnaires estiment, en effet, que l'UTICA est totalement démunie de "la crédibilité et l'indépendance nécessaires pour se démarquer des pratiques de l'ancien régime". Ce que veulent ces contestataires est tout simplement une remise à plat de l'organisation avec la mise en place d'un comité indépendant qui sera chargé " du renouvellement intégral des structures professionnelles et l'organisation du congrès avec une réflexion sur la préparation d'un projet de refonte des statuts et du règlement intérieur". Une réunion du Conseil national de l'UTICA prévue au début du mois n'a pu avoir lieu, le siège de l'organisation ayant été envahi par des patrons contestataires. Le Bureau exécutif contesté n'en continue pas moins d'assurer le service minimum en appelant le gouvernement provisoire a créer un Fonds d'urgence pour indemniser les entreprises industrielles, commerciales et de services, ainsi que les artisans qui ont subi des dégâts au cours des tumultueuses journées de la révolution. Il n'en a pas moins pris acte du fait que sa légitimité est contestée et a décidé de réviser le statut et le règlement pour hâter la tenue du congrès. L'UTICA, plus que l'UGTT qui vient de perdre son statut de syndicat unique avec le lancement de la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT), peut difficilement échapper aux remises en cause.
Autoprotection par autolimitation
Les acteurs économiques nationaux, contrairement aux étrangers, n'avaient que des moyens passifs - ne rien faire - pour échapper au clan Ben Ali-Trabelsi qui, selon certaines sources, avait fait main basse sur au moins 40% de l'économie tunisienne. Nombre de ces patrons affirment aujourd'hui - et il est difficile de les démentir - avoir été contraints à s'associer aux membres du clan. Il est admis que le niveau des investissements réalisés par les Tunisiens a été considérablement affecté par la stratégie d'autolimitation des entrepreneurs. Mahmoud Ben Romdhane, professeur d'économie à l'université de Tunis, et membre du secrétariat d'Ettajdid (ex-parti communiste) estime que 200.000 emplois potentiels n'ont pas été concrétisés entre 1955-2010 du fait de ce choix passif d'autoprotection des investisseurs tunisiens.


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