Le système de santé de Ghaza est sur le point de s'effondrer    Ghaza: Le CNP appelle la communauté internationale à traduire sa position en actions conduisant à l'arrêt de l'agression sioniste    Equipe nationale/Suède-Algérie: les Verts à pied d'œuvre à Stockholm    Echec au Conseil de sécurité    La large mobilisation des commerçants et des opérateurs économiques à travers le pays, saluée    Les Verts sans forcer    Coco Gauff renverse Aryna Sabalenka et décroche son premier sacre parisien    Une fête célébrée dans une ambiance de piété, de joie et de pardon    Un geste généreux en collaboration avec l'Association Rawafid El Ataâ    Une vie dédiée à l'éducation et à la littérature    Une symphonie culturelle en hommage à la création    Foot/ CHAN-2024 (reporté à 2025) Amical (Algérie A'-Rwanda) : "Je trancherai la liste élargie après ce match"    El-Meghaïer: l'écrivaine Lamia Brik aspire à promouvoir la littérature pour enfant    Décès de l'ancien journaliste de l'APS Abderrahmane Mekhlef: Boughali présente ses condoléances    Eau potable : intensifier les efforts pour garantir un service public de qualité durant la saison estivale    Mise en service de trois centres de proximité de stockage de céréales    Touggourt : mise en service de trois centres de proximité de stockage de céréales    Nâama: lancement des premières expériences d'élevage de tilapia rouge dans des bassins d'irrigation agricole    Mise en place d'un dispositif pour organiser le départ des hadjis algériens de la Mecque après l'accomplissement des rites    Protection du consommateur contre les intoxications alimentaires: une caravane de sensibilisation lancée à Constantine    L'UNICEF lance un appel de détresse pour sauver les enfants de Ghaza    Décès de l'ancien journaliste de l'APS Abderrahmane Mekhlef : le ministre de la Communication présente ses condoléances    Aïd El Adha : le Général d'Armée Saïd Chanegriha préside la cérémonie de présentation des vœux    Foot/Equipe nationale/Suède-Algérie (amical) : les Verts peaufinent leur préparation à Sidi Moussa    Constantine : signature d'un accord de coopération entre l'Université des frères Mentouri et le Musée Ahmed Bey    Arrivée du président de la République à Djamaâ El Djazaïr pour accomplir la prière de l'Aïd El Adha    Décès de l'essayiste El Djouher Amhis Ouksel à l'âge de 97 ans    «Le crime raciste d'Hichem Miraoui a été directement inspiré par les idées du Rassemblement national»    Plus de 4 millions ont fui leur pays    Se libérer de la rente des hydrocarbures et accélérer les réformes pour une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales    Lorsque le tourisme et la sécurité routière ne font qu'un...    Développement et aménagement de la baie d'Alger    L'importance d'une vision cinématographique respectueuse de la précision des faits historiques soulignée    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    L'Ecole rend hommage au professeur Walid Laggoune    Enjeux géostratégiques mondiaux et tensions sécuritaires au niveau de la région sahélienne    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rezki Zerarti expose chez «Lotus»: Un autodidacte aux compositions très justes
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 03 - 2011

Rezki Zerarti, affable, d'abord facile mais pas du tout disert. Pas la peine de lui demander de parler de sa peinture. Encore moins de se lancer dans les théories de l'art plastique. Il est autodidacte. Par conséquent, il n'appartient et ne se revendique d'aucune école picturale. Salah Hioun, son ami de quarante ans, plasticien lui aussi, définit l'œuvre de Rezki de « peinture instinctive ». Il se permet de la ranger dans le même chapitre que la peinture de Baya et Chaïbia, la marocaine. Mais à voir de plus près, on ne retrouve pas la même « naïveté » chez Rezki que chez les deux dames. Certes, ils sont tous les trois de très grands coloristes. Mais pas pour les mêmes raisons. Rezki, selon les dires de Hioun, excelle dans les nuances du vert et du bleu. Quelques tableaux exposés actuellement par la Galerie Lotus, dans le cadre de la rétrospective consacrée à Zerarti, en témoignent. Ce qui explique cette propension pour l'usage du vert et bleu est la proximité du peintre avec la mer. Son regard est abreuvé des couleurs de l'eau et des algues. La place du monde aquatique dans la peinture de Zerarti est perceptible à un autre niveau. Certains de ses tableaux sont hantés par des sortes de têtes d'oiseaux marins. Il faut de la patience et du doigté pour arracher un tel détail à ammi Rezki. Mais cette dimension méditerranéenne n'enterre définitivement d'autres. L'africaine notamment. La couleur ocre de la terre est elle aussi très présente dans les toiles de notre peintre. On y trouve des masques et des figures africaines.
Dans d'autres toiles, on décèle même des figures référant à des peintures rupestres qui renvoient au grand sud algérien. Parce qu'Arezki peint en fonction de l'inspiration du moment sans s'astreindre à répondre à des considérations de style ou de chapelle. D'ailleurs, le grand nombre de toiles exposées, peintes à des époques différentes, rend leur lecture difficile. Juste en se référant aux couleurs, on peut repérer les moments où le peintre était apaisé. Ce qui se traduit par l'usage des couleurs pastelles.
Dans d'autres, on sent presque son bouillonnement intérieur et son recours aux couleurs criardes. Mais exprimer ses états d'âme, ammi Rezki instrumentalise aussi le rythme et le geste. Certaines toiles, notamment celles qu'on peut ranger dans la catégorie « aquatique » sont extrêmement cadencées. Il n'y a pas que la nature qui inspire Rezki. L'humain, ou plus exactement le féminin, est présent dans son œuvre. Quelques unes de ses peintures sont faciles à décrypter. Des formes qui rappellent le ventre de la mère, la grossesse ou plus exactement la fécondité.
Hioun nous apprend que Zerarti, perfectionniste malgré son caractère autodidacte, confectionne lui-même le support sur lequel il peint. A la place de la toile conventionnelle, il prépare lui-même son matériau à partir de la toile de jute. Ce qui suppose que son travail dépasse de loin le simple exercice du badigeonnage. Toute sa technique réside dans sa capacité de faire traduire à son pinceau ce que lui dicte son instinct.
Rezki Zerarti doit en quelque sorte à Jean Sénac sa carrière de peintre, vieille maintenant de plus de quarante ans. En le rencontrant avec son chevalet en pleine rue, le poète maudit permet au jeune Rezki d'exposer à l'espace « Cofica ». C'était juste au lendemain de l'indépendance. Depuis, Rezki n'a pas quitté sa passion pour la couleur. Au contraire, il l'a mise au service des déficients mentaux pour les soulager de leur angoisse. Une expérience qui mérite d'être relatée autrement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.