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Un tic tac non négociable
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 04 - 2011

Fait nouveau après la mort : les Algériens se re-politisent, redécouvrent le politique, la délégation, la revendication et l'organisation. Ce retour à la vie, ce ne sont pas les villes qui le prouvent mais les villages. C'est dans ces endroits tués que l'on peut voir, depuis peu, ce miracle induit par la fuite de Benali. Les gens ont compris, 20 ans après le terrorisme et l'anti-terrorisme punitif, qu'il ne dépend que d'eux s'ils veulent être mieux payés ou plus respectés. C'est le premier pas vers la formule du «être mieux gouvernés». Une époque morte est morte donc malgré tout ce que l'on dit sur la révolution nationale manquée. Les Algériens qui avaient démissionné depuis des décennies soulèvent un peu la paupière, commencent à comprendre et réclament. Une carte politique se dessine et des partis sont déjà là : celui des gens qui ont été matraqués par la police, celui des gardes communaux, celui des milliers qui ont marché vers la Présidence, celui des jeunes qui ne sont pas encore nés ou qui sont «coupables» de n'être pas nés avant l'Indépendance. Bien que désormais déclassés du podium des peuples révolutionnaires, les Algériens se révoltent. Un peu plus chaque jour, ailleurs qu'en Kabylie, à l'ombre même du pipe-line ou dans ces régions dites acquises à l'anesthésie. De nouvelles générations sont là et elles n'ont pas connu le «mal-vote» du Fis ni son illusion et elles n'ont pas mémoire de la punition collective qui s'ensuivit. Des générations qui ont moins peur, qui veulent plus que la paix par défaut et qui sont tellement neuves que Bouteflika ne peut plus leur revendre le remake de Boumediene ou leur parler de son autobiographie. Des gens qui ont vu Benali fuir, Moubarak tomber et Kadhafi incarner le pire qui se cache sous les discours et les projets des plus grands fleuves du monde.
Et c'est donc dans les villages qu'il faut aller cueillir ce nouvel esprit créé par l'exemple tunisien. Là, des maires essayent de s'en sortir mieux que ne le fait Bouteflika, des chefs de daïra s'écrasent contre les murs ou se maquillent chaque matin, des walis cherchent à parler à d'autres que leurs cireurs de chaussures et des élus se font discrets. Bien sûr le Régime ne tombe pas encore mais, déjà, il ne sait plus où aller. Son Président est vieux et malade, son Ouyahia est difficile à élire à cause des révolutions dans le monde arabe qui interdisent la filiation directe et la kafala politique. La fortune du régime est grande mais le peuple est trop nombreux. Son discours est là, mais ses ministres font n'importe quoi. Son ENTV est à lui mais elle est écrasée par El Jazeera et ses sœurs. Pour une fois donc, il y a une possibilité, une brèche creusée par d'autres peuples devant le peuple. Il est possible qu'il soit probable que le Pouvoir s'en aille une fois pour toutes même avec des sacs au dos plein d'argent et au moins un ou deux tuyaux de pétrole. Il est possible qu'il tombe si les révolutions ailleurs s'allongent ou réussissent encore une décapitation. L'espoir est là : le régime peut jouer sur le temps chez lui, c'est-à-dire chez nous, mais pas ailleurs, pas plus loin que la Libye de Kadhafi. Ailleurs ne dépend pas de lui mais lui dépend de ce qui se passe ailleurs. C'est là sa faiblesse et il le sait.

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