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Le «dégages» remplacé par le «va te soigner!»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 04 - 2011

C'est le titre proposé par un ami : «D'octobre 88, à l'article 88». C'est à propos de la dernière recette proposée par le vénérable Ali Yahia Abdenour, figure charismatique des droits de l'homme en Algérie. Explication : l'article 88 a été la dernière piste trouvée pour «dégager» Bouteflika pour cause d'incapacité physique à gouverner. Le dernier discours, destiné, selon la notice, à prouver que Bouteflika est vivant, a fini par prouver qu'il est réellement malade. Le discours l'a été par ses «coupures», ses raccords évidents, sa voix basse, la main tremblante et le regard usé, plus que par ce qu'il a promis. Après les premières impressions, les Algériens ont gardé une seule : le président de la République est au-delà de la fatigue normale. Du coup, un autre, aussi âgé mais moins vieux, a ouvert la brèche : un coup d'Etat à la tunisienne, propose Ali Yahia. Le rapport avec octobre 88 ? Il est évident pour tous : à l'époque, on voulait chasser l'armée du Pouvoir et on a fini par chasser Chadli. Article 88, on chasse le 4ème Chadli du Pouvoir mais en appelant l'armée à nous aider. Que faut-il en comprendre ? Pas de quoi juger de la solution de Ali Yahia Abdenour. Le militant exprime presque un désespoir et un retour à la lucidité : on ne peut pas faire la révolution avec le peuple mais avec l'armée. On ne peut pas démocratiser sans militariser. On ne peut pas réussir une révolution si l'armée est de l'autre côté. Pour certains, il s'agit de pragmatisme révolutionnaire, formule «alliance stratégique». Pour d'autres, il s'agit d'un atavisme : on est encore et pour quatre éternités dans le schéma du «si ce n'est pas l'armée, c'est du bavardage».
Pour d'autres, il s'agit d'un échec : entre Octobre 88 et l'article 88, c'est à peine si nous avons bougé d'un centimètre en direction de l'idée de la souveraineté du peuple. C'est presque une défaite de l'esprit : on accepte que l'armée vote et élit, mais on lui demande de le faire avec plus de professionnalisme. On lui propose une solution et on lui explique que c'est un bon moyen. L'article 88 est donc une loi partagée : le texte explique qu'un Président malade ne peut pas être un président, mais recourir à l'article 88 prouve aussi que nous sommes tous malades, que nous ne sommes pas sains et pas guéris et que l'Algérie est encore à soigner. Autant que l'idée qu'elle se fait de la démocratie. Il y a un aveu de faiblesse et un désespoir stratégique ou un excès de politesse quand, dans le cadre de l'esprit révolutionnaire, on remplace le «dégages» du peuple par le «va te reposer» de l'armée et de ses médecins.

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