Le dictateur n'est pas dictateur quand on passe les vacances chez lui. Surtout quand c'est à l'œil. Mais voyez-vous disait l'aveugle, en vacances on ne fait pas de politique, on bronze. C'est au retour qu'on s'aperçoit qu'il est préférable d'aider au dégage sans gage et d'aider l'opposition à s'installer. On appellera ça révolution démocratique. Le dictateur n'est pas dictateur quand il promet des commandes conséquentes. On lui permet même d'installer sa tente et toutes ses tantes dans l'attente de la concrétisation des marchés promis. Marchés qui permettront de relancer l'économie du pays démocratique en crise économique. Des « révolutions démocratiques » ont lieu en Egypte, en Tunisie, en Libye et dans un certain nombre d'autres pays de la région. Résultat : ces pays deviennent instables et les violences se déchaînent. En Côte d'Ivoire on est aussi très démocratique puisqu'on a élu deux présidents au lieu d'un et le paysautrefois perle de l'Afrique- sombre dans la guerre civile. L'Irak n'est pas mal non plus sur ce plan. Les pétro-monarchies ont l'air de beaucoup mieux s'en tirer. Amala la démocratisation est dangereuse pour la paix civile. Il faudrait aussi craindre que les barbus ne prennent la place des dictateurs et ne s'installent à Tunis ou au Caire. Moralité : la démocratisation c'est bien mais à condition que les électeurs ne choisissent pas les islamistes. Il semble que M. Kahdafi ne souhaite pas céder le pouvoir si facilement que cela. Qu'à cela ne tienne, certains suggèrent, en contradiction avec le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des Etats, d'user de la force à son encontre pour hâter la « transition démocratique Amala : la démocratie par les bombes ça ne vous rappelle rien ? Que diraient les gouvernements européens si les Libyens les empêchaient, par la menace ou la force, de réprimer des menées subversives ou de sécession ? Rien sans doute puisque c'est bien ce qu'ils ont déjà fait vis-à-vis de la Serbie en lui imposant la sécession du Kosovo avec la bénédiction de l'OTAN. Moralité : il n'y en a aucune justement.
