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Libye: Une société algérienne sur une liste noire américaine
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 05 - 2011

Les Etats-Unis soufflent le chaud et le froid dans leurs relations avec l'Algérie.
Alors même que les plus hauts officiels à Washington reconnaissent explicitement la solidité des relations entre les deux pays, et pas seulement sur le plan économique, puisque une véritable idylle est née en matière de lutte contre le terrorisme et Al-Qaïda, voilà que Washington renoue avec les tirs croisés. Jeudi, sur le sillage des décisions de financement de l'opposition libyenne par le groupe de contact, les Etats-Unis annoncent qu'ils ont décidé d'ajouter à leur «blacklist» parmi les entreprises libyennes une société algérienne. Les autorités américaines ont identifié le fonds d'investissement Dalia Advisory, basé à Londres, et la Lafico Algeria Holdings, comme étant détenus par l'Etat libyen, indique le département du Trésor dans un communiqué. Le Trésor indique que ces deux entités sont détenues respectivement par la Libyan Investment Authority (LIA) et la Libyan Arab Foreign Investment Company (Lafico), deux fonds d'investissements publics libyens. En conséquence, indique le ministère, elles tombent sous le coup des sanctions économiques imposées en février par Washington au régime du colonel Mouammar Kadhafi. Et, conformément à la loi en vigueur, les avoirs qu'elles pourraient détenir aux Etats-Unis sont désormais gelés, et il est interdit aux citoyens américains de réaliser la moindre transaction avec elles. Washington a déjà «mis sous le boisseau» plus de 34 milliards de dollars d'actifs libyens depuis la promulgation du décret du président Barack Obama imposant des sanctions à Tripoli.
Cette annonce intervient au lendemain de la visite à Washington de M. Mourad Medelci, le chef de la diplomatie algérienne, qui a notamment rencontré son homologue Hillary Clinton et John Brennan, le conseiller à la lutte antiterroriste du président Obama. En Algérie, la filiale algérienne de Lafico est présente dans plusieurs domaines, particulièrement l'hôtellerie de luxe et le BTP. Elle est par exemple associée dans le Sheraton d'Oran et possède une société mixte, Lafider, avec le groupe public Cosider. Concrètement, l'hôtel Sheraton d'Oran, dans lequel est associée Lafico, est ainsi en quelque sorte «blacklisté», et toute entreprise américaine serait automatiquement conseillée de ne pas «fréquenter», sous peine de sanctions de l'administration américaine.
De l'argent retiré par-ci,redistribué par-là
Selon cette logique, les insurgés libyens disposeront bientôt d'un fonds spécial qui leur permettra de financer l'assistance humanitaire dont ils ont besoin, les frais de fonctionnement de l'administration locale et les débuts de la reconstruction. Ce «mécanisme de financement temporaire» exclut les achats d'armements et vise à accélérer, dans la transparence, les transferts de fonds, en attendant que soient levés les obstacles juridiques au déblocage des avoirs de Kadhafi gelés à l'étranger. Selon l'opposition, basée à Benghazi, les besoins sont estimés à 3 milliards de dollars pour les prochains mois. Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a indiqué de son côté que les Etats-Unis allaient adopter une loi permettant de puiser dans les près de 30 milliards de dollars d'avoirs libyens gelés par Washington et qui représentent la moitié des fonds appartenant à Kadhafi et à ses proches dans le monde.
C'est en fait là le résultat le plus marquant de la réunion jeudi à Rome du groupe de contact sur la Libye, qui a donné en réalité un véritable «quitus» à l'opposition pour poursuivre ses actions contre le régime de Kadhafi, devenu, depuis le début de l'insurrection, l'homme de trop dans la crise libyenne. Beaucoup de capitales, et pas seulement Washington, voudraient qu'il parte ou qu'il disparaisse au plus vite, et particulièrement la France, impliquée dès le début dans la guerre contre le régime de Kadhafi. «La France va examiner sa participation» au fonds d'aide à l'insurrection, qui sera «opérationnel dans les prochaines semaines», annonce le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Alors que le groupe de contact avait, jusqu'à présent, maintenu les représentants de la rébellion en marge de ses travaux, cette fois-ci, le chef de gouvernement du CNT, Mahmoud Jibril, a pris part à l'ensemble de la rencontre, durant laquelle il a présenté une «feuille de route» prévoyant la tenue d'élections locales dans les régions administrées par la rébellion, comme règlement politique. Cette feuille de route se fonde sur la mise en place d'un congrès national pour établir une nouvelle Constitution pour la Libye dans un délai de 45 jours après que le colonel Kadhafi aura quitté le pouvoir. Ensuite seraient organisés un référendum pour approuver la Constitution et des élections parlementaires dans un délai de quatre mois, suivis, deux mois plus tard, par des présidentielles.
Pourtant, plusieurs pays occidentaux restent réticents à accorder leur reconnaissance officielle aux représentants de l'insurrection pour ne pas donner l'impression d'imposer «leur» solution de gouvernement aux Libyens. «C'est le syndrome irakien qui est à l'œuvre», estime une source diplomatique française. La prochaine réunion du «groupe de contact» se tiendra aux Emirats arabes unis courant juin. D'autre part, le chef de la diplomatie italienne Franco Frarttini a annoncé, en marge de la réunion à Rome du groupe de contact, qu'un cessez-le-feu, trois mois après le début de la «révolution», pourrait survenir « d'ici quelques semaines» en Libye. «Nous travaillons sur des délais rapides, afin que le régime comprenne qu'il n'y a plus de possibilité pour l'avenir, a déclaré Franco Frattini. La perspective est claire: cessez-le-feu et départ de Kadhafi qui abandonne le pays et le pouvoir». Mais le ministre a néanmoins prévenu: «Nous sommes conscients que le régime a encore des forces militaires et des arsenaux soutenus en majorité par des mercenaires, que l'OTAN a réduits d'environ 40%».
Les tribus libyennes en conclave
Et au moment où le groupe de contact discutait avec l'opposition à Rome, Mouammar Kadhafi réunissait à Tripoli les tribus libyennes dans une grande conférence nationale. Au menu: des discussions sur la situation actuelle en Libye. Plus de 2.000 représentants d'environ 850 tribus y ont participé, et ont appelé à l'unité du pays. Les différentes tribus libyennes ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Libye et l'intégrité de son territoire, dénonçant le complot qui se fomente contre le pays et appelant à l'arrêt de l'agression contre le peuple libyen. Les 2.000 chefs et membres des tribus libyennes ont plaidé au cours de leurs interventions à la réconciliation nationale entre les Libyens. Ils ont dénoncé également les raids aériens perpétrés par l'OTAN qui ont tué des civils et détruit l'infrastructure du pays.
Les chefs de tribus ont vigoureusement condamné le ciblage des civils ainsi que les tentatives d'assassinat du leader libyen à travers le bombardement de sa résidence, causant la mort de son plus jeune fils Seif Al-Arab Kadhafi ainsi que de trois petits-enfants, et qualifié cet acte de contraire à toutes les règles et lois internationales.
Hier vendredi, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a estimé que «la Libye est toujours, selon le droit international, un Etat souverain et toute utilisation des fonds gelés est comme de la piraterie en haut mer», lors d'une conférence de presse à Tripoli. M. Kaïm a rejeté le groupe de contact dans son ensemble, affirmant: «Ce groupe est ambigu, un corps étrange, et nous ne le considérons pas comme une entité». Enfin, les organisations humanitaires évaluent le bilan des combats à plusieurs centaines de morts. Dans un rapport publié ce vendredi, Amnesty accuse les forces de Mouammar Kadhafi d'attaquer sans relâche les quartiers résidentiels de Misrata.


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