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Le best of des pays «arabes»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 05 - 2011

« L'Algérie est-elle en avance sur les révolutions arabes ou en retard ?». C'est la question posée aux Algériens quand ils débarquent hors de l'Algérie. Réponse ? Difficile. C'est une question de foi, de réincarnation ou de croyances. Du point de vue chronologique, nous sommes en avance : à l'époque où Moubarak était Moubarak et Benali venait tout juste de changer de femme, nous avons fait ce qu'ont fait les Tunisiens, et le Pouvoir a fait ce que fait Kadhafi : pierres contre blindés, poitrines contre armée. Mais du point de vue du concret, nous sommes en retard : là où les Tunisiens en sont déjà à l'après-Benali, nous en sommes à l'époque du Bourguiba malade. Problème de synchronisation : à l'époque d'octobre 88, nous n'avions pas de portables pour filmer, pas d'El Jazeera pour hurler, pas d'Internet pour contourner la censure. Les morts étaient nombreux mais même eux ne le savaient pas. Du coup, les Algériens se sentent coincés : s'ils optent pour le coup d'Etat médical contre notre Bourguiba, ils risquent la solution d'un Benali algérien. Mais s'ils ne font rien, c'est le frère de Bachar El Assad qui prend le Pouvoir. Cela se complique quand on sait que chez nous, comme l'a dit le chroniqueur, le général Tantaoui est le supérieur du Moubarak local qui est juste vice-président nommé. Est-ce tout ? Un peu non. La formule se complique davantage, sachant que nous sommes dans une monarchie à la marocaine avec un vrai Makhzen pétrolier et que le Pouvoir se transmet en famille par la poignée de main et pas par l'accouplement. A l'instar du Yémen, l'Algérie est accusée de faire dans le tribal ou dans le régional, avec El Qaïda en bas, M'cirda en haut au milieu et du pétrole entre les deux. Pire encore, le Pouvoir a la même posture que Kadhafi : le Président peut dire, sans mentir, qu'il n'est qu'un guide de train ou de touristes et qu'il n'a aucun pouvoir et que le «dégage» contre lui ne signifie rien. Donc la question du «en avance ou en retard ?» ne peut pas être tranchée. Il y a même des moments de grandes lassitudes collectives où nous n'avons ni démocratie, ni dictature, ni Etat, ni régime, ni opposition. Juste du tic-tac national et le regard perdu. Comme si, depuis la guerre des années 90 et l'échec d'octobre 88, on s'est engagé dans un monde parallèle. Peut-être que nous sommes tous morts et que nous le savons pas comme le héros du film «Sixième sens» ? Peut-être que nous allons inventer quelque chose d'autre. Dans tous les cas, on sent très bien chez nous ce désordre des sens.
Notre seule invention sera, et pour longtemps, cette démocratie de façade que beaucoup d'autres dictatures copieront : faux partis, faux pluralisme, pluralisme contrôlé, parti unique à trois… etc. Enfin toute la recette. Aujourd'hui, il apparaît que tous les révolutionnaires arabes nous désignent du doigt quand ils veulent donner l'exemple des erreurs à ne pas faire. Car en erreurs, nous sommes très en avance.

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