A l'appel de la cellule de crise installée vendredi dernier à l'issue d'une assemblée générale tenue à Beni Aissi, 10 km au sud de la ville de Tizi Ouzou, toutes les communes de la daïra de Beni Douala ont observé, hier, une grève générale pour exiger la libération sans condition du jeune Bilek Mourad enlevé par un groupe armé le 11 mai dernier. En effet commerces, écoles et administrations étaient fermés dans cette localité. Et deux rassemblements ont vu une participation massive de la population. Le premier rassemblement a eu lieu à Beni Aissi commune natale de la victime alors que le second a été tenu au chef-lieu de la commune de Beni Douala. La mobilisation des citoyens en faveur du mot d'ordre a été large de l'avis de nombreux participants. Les habitants de Beni Douala ne comptent pas se limiter à l'action d'hier eu égard à l'impressionnant élan de solidarité qui s'est formé mais ils vont, selon les animateurs de la cellule de crise, organiser une caravane pour mener des recherches dans toutes les zones susceptibles d'abriter les auteurs de ce kidnapping prévue pour aujourd'hui avec la participation massive de la population. Alors qu'une réunion devait se tenir dans l'après-midi d'hier afin de débattre de la marche annoncée pour jeudi à Beni Douala et bien d'autres actions de mobilisation continuent jusqu'à la libération de l'otage. Ils évoquent même la possibilité d'organiser une autre marche au chef-lieu de wilaya pour le début de la semaine prochaine. Par ailleurs même dans la région natale de l'entrepreneur kidnappé samedi dernier par un groupe armé l'heure est à la mobilisation afin d'obtenir sa remise en liberté sans condition puisque des villageois se concertent pour mener des actions de force. A Maatkas d'où est natif l'otage, une première réunion de villageois s'est tenue hier en attendant une deuxième rencontre prévue aujourd'hui à Mechtras. Des rencontres qui devraient déboucher sur une coordination des comités de toute la région de Boghni afin de se mobiliser pour le retour sain et sauf de l'otage H. Said.
