Dans une pétition signée par une vingtaine de commerçants de Chetouane tenant boutique sur le boulevard de l'Indépendance, les négociants s'opposent fermement à l'ouverture de la foire commerciale qui se tiendra à partir de vendredi prochain (23 septembre), et ce durant quinze jours. «Nous comptons observer un sit-in de protestation devant l'entrée de Souk el-fellah rebaptisé «le marché de l'espoir» pour bloquer l'accès», annoncent-ils d'emblée. Les signataires du document expliquent que leur pétition vise carrément l'annulation de cette foire par les autorités municipales qu'ils interpellent instamment à cet effet : «Nous demandons au P/APC de ne pas accorder l'autorisation d'ouvrir au gérant». Dans leur argumentaire, les pétitionnaires se disent, en connaissance de cause (par expérience), lésés par ce genre de «braderie» où les remises sont de mise, business oblige. Une quinzaine économique marquée par une promotion des prix qui n'est pour plaire à ces commerçants «intolérants», qui crient à qui veut les entendre à la concurrence déloyale, déplorant une période de vaches maigres, autrement dit une mévente de leurs produits, à l'occasion de la tenue de ce genre de foire dite commerciale, sachant les lourdes charges qu'ils payent (loyer, électricité ), se plaignent-ils. De surcroit, même les riverains seraient incommodés par l'ouverture de ce gigamarché à cause du bruit, des ordures et d'autres désagréments, si l'on en croit les commerçants concernés. Côté responsables, un adjoint du P/APC, saisi de l'affaire, aurait promis une annulation alors que les services de police générale de la sûreté de daïra leur auraient fait savoir qu'ils s'en tiendront à la réglementation en la matière, selon les protestataires. Quel sera le dénouement de cette levée de boucliers ? La foire commerciale ouvrira-t-elle ses portes ce vendredi où le gérant sera-t-il acculé à plier bagages et lever le camp pour s'installer sous d'autres cieux plus cléments, pardon, plus tolérants, commercialement parlant. Il faut signaler dans ce contexte que les locaux des ex-Galeries algériennes (désaffectés) sont occasionnellement loués à des foires commerciales animées par des exposants venant du Maghreb, d'Afrique, d'Asie (E.Y. Yamani, Mac Even, Echourouq, Faimap Expo, Afex, entre autres), ainsi que l'ex-marché mitoyen à la coopérative de la CCLS, sur le site duquel a été dernièrement construite une école primaire, outre le site (hangars désaffectés) de l'ex-Enaditex (zone industrielle) au niveau de la desserte 3. Par ailleurs, la foire commerciale Faimap Expo (Oued Souf) avait été, en novembre 2009, la cible de jets de pierres lancés par des jeunes en colère contre la présence d'exposants égyptiens (ameublement) suite à l'affaire de l'équipe des Verts (football).
