Une fois encore, les pluies qui se sont abattues ces dernières 48 heures sur Oran et les wilayas de l'Ouest ont mis à nu les carences en matière d'entretien des routes. Les solutions de replâtrage préconisées dans certaines communes, après chaque averse ont montré les limites d'une stratégie basée essentiellement sur le bricolage. L'axe reliant El Hamoul depuis le branchement de Tafraoui (RN 18) est l'exemple même de ce qu'endurent les milliers d'automobilistes après la moindre précipitation faute de solutions sérieuses et durables. Dans la matinée du samedi, plusieurs automobilistes ont été coincés en pleine déferlante et il aura fallu l'intervention de grands camions de dépannage pour éviter la catastrophe. Les automobilistes et les habitants des villages et localités desservies par ce tronçon, avaient déjà fait état de leur calvaire, suite aux fortes précipitations qui ont eu lieu avant l'été et qui avaient inondé une grande partie de cet axe. Un appel avait été lancé aux responsables concernés pour nettoyer sous les ponts et éviter ainsi d'autres inondations, mais apparemment, et selon des automobilistes qui fréquentent quotidiennement cette route, rien n'a été fait. «Les fortes précipitations qui se sont abattues ces deux derniers jours ont, une fois encore, bloqué ce tronçon nous obligeant à faire un grand détour. Nous réitérons notre appel aux autorités concernées pour mettre les moyens adéquats et entamer une vaste opération de nettoyage sous les ponts, afin de mettre un terme à ce problème. Il est impératif de nettoyer régulièrement ces petits ponts pour permettre l'évacuation des eaux pluviales et de revoir les travaux de bitumage», assurent nos interlocuteurs. Pour rappel, de fortes pluies ont été à l'origine de nombreux désagréments causés aux centaines d'automobilistes dans cet axe, connu pour être très fréquenté par les transporteurs et autres automobilistes. Des transporteurs qui s'étaient déplacés ce jour-là, au siège de notre rédaction, ont tenu à dénoncer la situation sur ce tronçon. Selon eux, la RN18 qui est empruntée quotidiennement par des centaines d'automobilistes et de transporteurs, à partir de Hammam Bou-Hadjar, Aïn Larbâa, Tamazougha, Oued Essabah, a fait l'objet d'un revêtement total sur instructions du wali. «Malgré ces travaux, la route est très bosselée», avaient-ils signalé. Mais le plus grave, selon ces interlocuteurs, c'est la situation des petits ponts situés en dessous de la route et qui permettent le passage des eaux pluviales. «Ces ponts conçus spécialement pour éviter l'inondation de la route nationale ne sont pas entretenus. Cet axe a été coupé à la circulation près du douar de Saâdallah, après le débordement des eaux. A certains endroits l'eau a atteint plus de 50 cm, obligeant les automobilistes à opter pour une déviation sur Tafraoui, vers El Hamoul puis El Kerma. Il leur était pratiquement impossible de prendre le risque et de tenter un passage forcé», ont-ils affirmé.
